Messina, la vie en rose ( Source Var Matin )
Messina, la vie en rose ( Source Var Matin )
Le samedi 11 décembre 2010 à 11:40 par David Demri
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Par deux fois déjà, Geoffroy Messina l’a échappé belle. Une hernie paralysante au dos en 2003 puis une opération du rachis cervical en 2007 ont failli lui faire arrêter le rugby à jamais. Par bonheur mais surtout au prix de sérieuses rééducations, le trois-quarts centre, originaire de La Tronche (Isère) a toujours pu revenir à son meilleur niveau. Toulonnais depuis le début de la saison, l’ancien Grenoblois (2001-02), passé par Montferrand (02-05) et le Stade Français (05-10) a pris peu à peu ses marques dans le Var.
Carqueiranne est, comme beaucoup de ses partenaires, son refuge. C’est là que le futur papa prépare la venue de son premier enfant en vivant pleinement la grossesse de sa compagne, une Montpelliéraine dans l’attente de mutation professionnelle.
Pas de complexe
Un des traits de caractère de ce garçon posé qui prend la vie du bon côté, c’est la quiétude. Réputé fêtard, ce joueur venu au rugby grâce à son père s’est assagi avec le temps, même s’il pense que le rugby sans troisième mi-temps ne serait plus vraiment le rugby. Critiqué par un début de saison jugé timide, Geoffroy Messina prend avec quelques distances ces jugements hâtifs. « Je ne suis pas Sonny Bill Williams, un joueur hors norme. Je n’ai pas du tout le même registre que lui. Je sais qu’il a laissé un vide. Pour autant, ça ne me pèse pas. Ceci étant, quand on arrive dans un nouveau club, il faut prendre ses marques. C’est ce que j’ai fait. J’ai été remarqué après mon essai marqué contre Montpellier, mais pour moi, j’ai toujours fait mon job. Sur les quinze matchs joués depuis le début de la saison, j’ai été huit fois titulaire, deux fois remplaçant. Et maintenant, je joue demain face aux London Irish. »
« Le rugby, je m’en passe »
Il ajoute : « L’effectif toulonnais est riche, la règle du coaching s’impose. Le turnover, il faut savoir l’accepter même si en tant que compétiteur, on veut toujours tout jouer. L’avantage de la formule, c’est qu’on reste frais et donc ainsi à l’abri des pépins musculaires. L’inconvénient, c’est le manque d’automatismes et de rythme. » Geoffroy se passe de rugby dès qu’il peut. « Je n’ai pas regardé un seul match de l’équipe de France », souligne ce joueur qui s’amuse de voir la ferveur de toute la ville derrière son club. « ça peut paraître excessif, mais ça fait partie de la vie des supporters », lâche ce centre qui voulait se remettre en question après cinq ans passés dans la capitale. À Toulon, depuis le début de la saison, il est servi.
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