Le manager du Rugby Club Toulonnais, Patrice Collazo s’est confié en conférence de presse à l’issue de la défaite de ses joueurs contre Newcastle, dimanche après-midi au Stade Mayol.

Ce-dernier avoue être très déçu pour les joueurs et pour le club. Extrait:

« Mon analyse de la rencontre ? On perd d’un point avec un scénario très dur pour les joueurs. Je suis déçu pour eux et pour le club surtout. Mais bon… »

Cependant, il se montre plutôt satisfait par l’état d’esprit affiché par ses joueurs. Malgré trois cartons jaunes, il rappelle que ses joueurs étaient tout proche de s’imposer. Extrait:

« Malgré les trois cartons, on se donne les moyens de gagner le match. Force est de constater que nous ne sommes peut-être pas une équipe si moyenne que cela. Mais jouer un match de Coupe d’Europe à 14 pendant 30 minutes, normalement c’est un wagon de points qui est encaissé. On s’est accroché en défense, on a travaillé en équipe… et ça fait quelques semaines que l’on travaille on équipe. Mais on ne s’en sortira qu’avec le collectif, car les individualités ne nous aideront pas. Dans mon fonctionnement, seul le collectif compte. Ils ont travaillé les uns pour les autres et ils ont colmaté en attendant que le carton jaune revienne à chaque fois. On est passé devant par la plus petite des marges puis ils sont ensuite passés devant nous une nouvelle fois. Pendant dix minutes on fait du coaching et on fait une plus-value notamment dans le secteur de la mêlée, mais on ne capitalise pas et c’est dommage. »

Selon lui, la discipline a clairement fait chuter son équipe ce dimanche. Extrait:

« On joue 30 minutes à 14. Pour ce niveau-là, c’est trop, beaucoup trop. Ce sont des efforts qui sont démultipliés pour jouer le match, pour rester au score et revenir au score. Il nous manque de la lucidité sur des moments cruciaux du match comme la pénaltouche, comme la mêlée au centre du terrain et qu’on tape directement en touche. Il y en eu 50 des tournants du match. Sur la dernière action où l’on fait une faute sur le ballon porté… Quand on joue 30 minutes à 14 contre une équipe qui aime tenir le ballon… on arrive dans une certaine zone critique du match et on manque de lucidité et de précision. L’énergie ne suffit plus. On en a mis énormément de l’énergie. Certains pensent que nous sommes une équipe moyenne, mais on a mis de l’énergie. »

Malgré tout, Patrice Collazo est convaincu que son équipe va réussir à se relever d’ici peu. Il ne veut en aucun cas réduire la voilure et reste certain de ses choix. Extrait:

« Un manque de cohésion et de fluidité dans l’équipe ? C’est possible, je vous laisse juger. Il y a un paquet de techniciens ici. En première mi-temps on a des temps forts mais on se fait pénaliser à deux reprises car on va déblayer au-delà. Quand on fait du jeu direct, on a avancé de manière conséquente. Mais après, c’est toujours pareil: quand vous vous démultipliez à 14 pendant 30 minutes sur un match de cette intensité en Coupe d’Europe, à un moment donné, vous ne pouvez pas demander aux joueurs d’être fringuant de la première à la dernière minute. On est tellement dans l’énergie et dans la recherche d’un match pour nous faire basculer… Le week-end dernier ça ne s’est pas ouvert et là nous plus. Mais on continue. On y arrive que comme cela. Le but, ce n’est pas de réduire la voilure. C’est compliqué d’être fluide en ayant toujours à 14 sur le terrain. Mais même en n’étant pas fluide, on arrive à repasser devant au score. »