En début de saison, le nouveau manager du Rugby Club Toulonnais, Patrice Collazo a désigné le trois-quarts centre Mathieu Bastareaud capitaine de la formation Varoise.

Trois autres joueurs ont été désignés vice-capitaines, à savoir Raphaël Lakafia, Charles Ollivon et Swan Rebbadj.

Exit donc le talonneur Guilhem Guirado qui était le capitaine du RCT depuis plusieurs saisons.

Lors d’un entretien accordé au quotidien La Provence, le joueur Toulonnais a affirmé avoir eu une discussion avec Patrice Collazo à ce sujet. Il explique pourquoi il ne l’a pas nommé capitaine. Extrait:

« Il m’a dit que j’avais déjà énormément de boulot avec l’équipe de France et il ne voulait pas me rajouter une pression supplémentaire, d’autant que je vais louper des matches avec les doublons. S’il a souhaité conserver Mathieu Bastareaud, il espérait aussi voir d’autres joueurs s’affirmer pour être capables de prendre le pouvoir quand on n’est pas là. »

Mais le talonneur Varois rappelle qu’être capitaine n’est pas sa priorité à Toulon. Extrait:

« Mais je ne joue pas pour être capitaine. Ce n’est pas un rôle que je souhaite avoir à tout prix. Je ne dis pas que je suis content, mais je trouve que c’est opportun pour certains et intelligent pour moi. Cela ne m’empêche pas de parler si j’en éprouve le besoin et ça fait du bien à des joueurs qui sont là depuis quelques années et doivent se responsabiliser comme Romain Taofifenua. Cela leur montre qu’un jour ou l’autre, ce sera aussi leur tour. L’exemple qui m’a permis de relativiser ce rôle, c’est quand Thierry Dusautoir était capitaine du XV de France et du Stade Toulousain. Il n’avait pas le temps de couper, tout reposait sur lui, et des fois ça l’agaçait. C’est usant d’avoir toujours la tête dans le guidon. »

Pour conclure, Guilhem Guirado a expliqué apprécier énormément le management de Patrice Collazo. Il est loin de lui en vouloir. Extrait:

« J’apprécie son franc-parler. Il est droit avec tout le monde. Il dit ce qu’il pense pour que l’équipe en sorte grandie et plus forte. C’est un meneur d’hommes, un passionné qui veut fédérer et transmettre. L’avantage est qu’il connaît la maison. Il sait comment ça se passe à Toulon. Son discours passe très bien même quand il recadre et c’est normal. Quel patron serait satisfait si ses employés faisaient mal leur boulot ? Les Anglo-Saxons ont peut-être une culture différente, mais de toute façon ils ne comprennent pas toutes les expressions qu’il utilise. Donc, ça passe ! »