Le week-end dernier, l’international Français Rémy Grosso a fait son grand retour en Top 14 avec Clermont, deux mois et demi après sa grave blessure au visage contractée contre les All-Blacks lors de la tournée estivale des Bleus.

Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique de ce vendredi, le joueur Auvergnat a révélé des informations précises sur son opération.

Ainsi, il nous informe qu’un grillage lui a été posé lors de son opération chirurgicale afin que l’os puisse se remodeler correctement. Extrait:

« J’avais eu une fracture au niveau du sinus frontal et de l’os ethmoïde. En gros, j’avais l’arcade défoncée, qui tombait sur mon œil, et il a fallu toute la refaire. On m’a posé un petit grillage souple pour remodeler l’os dans sa forme initiale. Il y avait bien un nerf qui était touché, mais il n’était pas moteur, donc j’ai pu rapidement retrouver toutes mes sensations au niveau du visage. Dans mon malheur, j’ai eu de la chance. On m’avait dit que je reviendrais deux mois et demi après l’opération, j’ai été pile-poil dans les temps. »

Ce-dernier a pris une lourde décision: celle de garder ce grillage dans son crâne tout au long de sa vie. Il refuse de se faire opérer une nouvelle fois et de manquer plusieurs semaines de compétition. Extrait:

« Je pourrais me la faire enlever, mais il faudrait que cette opération ait lieu dans moins d’un an. Si cela avait pu avoir lieu dans trois, quatre ans, je l’aurais faite, mais tant pis, je vais devoir garder ce petit grillage à vie. C’est quand même une opération assez lourde puisqu’ils t’ouvrent la tête ! Mais il y a surtout environ six semaines de convalescence, et je n’ai pas le temps de les caler cette saison. Que ce soit au niveau du club ou de mes objectifs internationaux, je n’avais pas envie de perdre six semaines… »

Pour conclure, Rémy Grosso est revenu sur sa convalescence et la reprise du rugby par étapes. Extrait:

« Pendant un mois, je n’ai rien pu faire, donc j’en ai profité pour partir en vacances. J’ai rattaqué avec une reprise modérée, sous contrôle du chirurgien qui a été très prudent, et du club qui a bien joué le jeu avec moi. Je suis revenu avec beaucoup de décalage avec mes coéquipiers, mais ce n’était finalement pas si grave. Ce n’est pas comme si j’avais changé de club, et en plus, l’effectif n’avait pas été bouleversé. »