Le jeune joueur d’Aurillac (Pro D2), Louis Fajfrowski est décédé vendredi soir à l’issue du match amical de son équipe contre Rodez (Fédérale 1).

Après avoir été rudement plaqué, le jeune trois-quarts de 21 ans met du temps à se relever. Une fois dans les vestiaires, il est pris de vomissements et fera trois arrêtes cardiaques dont le dernier qui lui sera fatal.

Interrogé via le Midi Olympique de ce lundi, l’ouvreur Toulonnais Anthony Belleau a exprimé toute sa peine, lui qui connaissait bien Louis pour l’avoir fréquenté dans les catégories jeunes. Extrait:

« Quand je l’ai appris, j’étais encore à Marcoussis pour la fin du stage de préparation de l’équipe de France. C’est Judicaël Cancoriet, un autre joueur de notre génération, qui m’a annoncé cette triste nouvelle. Sur le coup, j’étais choqué. On se dit que ça va très vite, que ça peut arriver à n’importe qui. Ça aurait pu être n’importe lequel d’entre nous. Mais j’étais vraiment abasourdi par la manière dont ça s’est passé, en jouant au rugby, sur un match amical sans enjeu. Je sais que c’est après un plaquage mais je ne connais pas la nature exacte du drame. C’est terrible que cela puisse arriver sur un terrain. J’ai croisé plusieurs fois Louis chez les jeunes, notamment dans les sélections interrégionales. C’était un mec plutôt posé et calme, qui avait toujours la banane. Il ne trichait pas, il était très respectueux. Il portait la joie de vivre sur lui. Il était même un peu dans sa bulle parfois mais avait le sourire avec tout le monde. Ce n’est pas facile pour la famille du rugby. Le risque zéro n’existe pas… Mais quand un tel accident survient, c’est terrible à voir et à entendre. Je sais que les instances sont en pleine réflexion sur la sécurité des joueurs. Elles sont impliquées pour améliorer les règlements et donc renforcer les précautions. J’espère que ça va continuer mais le pire est arrivé et j’en suis triste. Je souhaite vraiment que ce soit la dernière fois. »