Victime d’une grave blessure lors d’un match amical contre Lyon au mois d’août 2017, le troisième ligne du Rugby Club Toulonnais, Charles Ollivon a réalisé une saison blanche.

Lors d’un entretien accordé au quotidien régional Var-matin, le joueur Varois a expliqué avoir bataillé pour trouver un chirurgien capable de l’opérer d’une fracture de l’omoplate extrêmement rare. Extrait:

« C’était très compliqué. Tout est parti d’une rechute d’une blessure à l’épaule que je traînais. Alors que j’avais pris le temps nécessaire pour la rééducation et même plus que prévu. J’ai rechuté sur le premier contact en match amical, et la galère a commencé. J’ai fait le tour des médecins partout en France parce qu’on n’arrivait pas à déterminer comment opérer une fracture de l’omoplate, très complexe et jamais vue auparavant par les chirurgiens consultés. Il fallait que je trouve une solution. J’ai bataillé et il m’a fallu cinq mois pour arriver à une opération. Cinq mois interminables dans ma situation. »

La plupart des chirurgiens qu’il rencontrait lui annonçaient que sa carrière rugbystique était très compromise car ils n’avaient pas de solutions fiables à lui proposer. Extrait:

« Des chirurgiens très reconnus, que je respecte à 200%, m’ont dit clairement que ce serait très compliqué de rejouer. Donc j’ai pris beaucoup de coups sur la tête. Quasiment à chaque fois que je partais à Lyon, Marseille, Bordeaux, je revenais sans solution, et même avec plus de doutes. Mais je n’ai pas lâché et j’ai fini par trouver le chirurgien qui a bien voulu m’opérer à Muret, à côté de Toulouse. Je lui dois beaucoup, ne serait-ce que pour son travail préparatoire à deux opérations consécutives. J’ai dû encore patienter quelques semaines, et c’était très éprouvant mentalement, même si évidemment, je ne regrette rien. »

Contre le Stade-Français Paris, vendredi soir dernier, Charles Ollivon a pu enfin refouler les pelouses. Il s’agit d’un réel plaisir pour lui. Extrait:

« Forcément, ces-dernières semaines sont un grand plaisir pour moi. J’attendais ce match avec impatience pour valider toutes les étapes par lesquelles j’étais passé jusqu’à maintenant. C’est chose faite. C’est très positif. A la fin du match, j’étais comme un gosse. La suite me tarde. »