Le préparateur physique du Rugby Club Toulonnais, Thibault Giroud s’est confié dans les colonnes du quotidien L’équipe pour évoquer la forme actuelle du trois-quarts centre Varois Mathieu Bastareaud.

Ce-dernier a trouvé son joueur très en forme lors du match contre l’Italie. Extrait:

« Il est resté efficace d’un bout à l’autre. J’ai trouvé qu’il avait été très bon sur ses accélérations et sa vitesse endurance, ce qui lui a toujours donné un temps d’avance sur les défenseurs. Même sur sa puissance relative, je l’ai trouvé très explosif jusqu’en fin du match. Enfin, sur ses replacements sans ballon ou sur ses temps de passage au sol, il y a vraiment de très gros progrès. »

Le préparateur physique Toulonnais précise que Mathieu Bastareaud a énormément travaillé pour perdre beaucoup de poids: entre 10 et 12 kilos depuis le début de la saison. Extrait:

« Mathieu a perdu entre 10 et 12 kg depuis le début de la saison. On a réussi à le stabiliser à 123 kg, ce qui était notre objectif de départ, et à le débarrasser de ces oscillations de poids qui lui pourrissaient la vie. Après, le but ultime serait de le faire descendre à 115 kg. Ce serait parfait. Mais c’est un processus qui doit être progressif; d’abord pour ne pas altérer ses qualités individuelles que tout le monde connaît et, surtout, pour ne pas prendre le risque de le blesser en raison d’une fatigue qui serait durable. On travaille aussi énormément l’accélération ou l’effet momentum sur la fatigue. Là encore, c’est un processus de longue haleine, car on cherche en parallèle à définir le poids de corps le plus adéquat afin d’éviter tout déficit de puissance absolue. Or, dans le rugby moderne, ce thème de travail est indispensable pour un centre international. »

Pour conclure, Thibault Giroud se dit très heureux des efforts réalisés par Mathieu Bastareaud. Extrait:

« Mathieu a pris sa carrière en main. Il a constaté ses progrès et, depuis, il fait tous les efforts nécessaires pour y arriver dans le contrôle de tous les facteurs de performance. Quand on voit qu’il peut faire des différences en fin de match, on se dit avec le staff qu’on est sur la bonne voie. Pendant sa suspension, notre gros thème de travail a été les changements de direction à vélocité max couplés à une déperdition minime de vitesse. Et quand je l’ai vu, sur la pelouse du Vélodrome, prendre un coup l’épaule droite, un coup l’épaule gauche de son adversaire sans perdre de vitesse, j’étais vraiment heureux pour lui. »