Fabien Galthié analyse la défaite du XV de France contre l’Ecosse

Fabien Galthié analyse la défaite du XV de France contre l’Ecosse

Le mardi 13 février 2018 à 10:27 par David Demri

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En plus d’être le manager du Rugby Club Toulonnais, Fabien Galthié est également commentateur des matches du XV de France pour France Télévisions mais également consultant rugby pour le quotidien L’équipe.

Dans le journal sportif, le coach Varois est justement revenu sur la défaite des Bleus contre l’Ecosse, dimanche après-midi à Murrayfield à l’occasion de la deuxième journée du Tournoi des Six-Nations. Extrait:

« On a vu deux matches en un à Murrayfield. Pendant plus de 50 minutes, j’ai pensé que la rencontre ne pouvait pas échapper aux Bleus : ils tentaient des choses, marquaient sur leurs temps forts, défendaient bien, menaient au score. Mais, dans un sens, le match s’est aussi perdu à ce moment-là. Durant ce bras de fer d’une grande qualité, l’équipe de France est montée très haut dans l’intensité physique et elle ne s’est pas rendu compte qu’elle y avait laissé beaucoup d’énergie. Cela a amené les Bleus à un épuisement rapide de leurs ressources physiques, d’où a découlé un manque de lucidité et, pour finir, des fautes de main et des pénalités qui ont permis à l’Écosse de reprendre le fil du match. Clairement, selon moi, le manque de contrôle des dernières trente minutes vient d’une dégradation de l’état physique. Or, comme cette équipe manque cruellement de repères collectifs et de leadership, elle n’a pas été capable de maîtriser ses temps faibles. Mais à qui en vouloir ? À Tauleigne, Serin, Beauxis ou Palis ? Certainement pas. On ne peut pas leur reprocher de ne pas être des tauliers puisqu’ils n’en sont pas. Ils débutent en équipe de France ou sont sur le retour, n’ont pas de vécu commun et pas ou peu de vécu international. Reste que la fragilité de la colonne vertébrale des Bleus est ressortie à ce moment-là.

Voilà donc un huitième match d’affilée sans victoire. C’est d’autant plus dur au niveau mental que, comme la semaine précédente face à l’Irlande, les Français ont été en position de gagner cette rencontre. Deux matches que la France perd de façon différente mais pour les mêmes raisons : le manque de vécu commun qui entraîne des défaillances dans l’exécution individuelle et collective alors qu’en face, que ce soit avec Sexton ou Laidlaw, on voit des leaders en confiance car en parfaite maîtrise de leurs systèmes. Le prochain match contre l’Italie ? Il va falloir l’aborder en évitant d’évoquer des sentiments négatifs qui ne feraient qu’amplifier la fragilité. Le travail à mener est d’abord d’ordre mental et psychologique. Je fais confiance sur ce point à Jacques Brunel, qui a connu avec l’Italie des choses plus complexes encore. »

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4 Commentaires

  1. bébert 13 février 2018 at 10h- Répondre

    J’aime bien cette analyse et je voudrai ajouter ceci : ( ce que je repète depuis le 1er match , mais celui là aussi .. )
    Le coaching manque de précisions ou de données technologiques puisqu’on sait très vite aujourd’hui quand un garcon est dans le rouge ou pas très loin …
    A ce titre plusieurs joueurs emoussés et pas vraiment lucides auraient dù laisser leur place disons 20 mn avant le moment où ils sont effectivemen, sortis
    Guillem par exemple était archi cuit physiquement et n’a pas eu suffisament de lucidité à la fin pour comprendre clairement ce qu’il se préparait ( plusieurs joueurs ont dit « … on a appercu Sexton qui s’étirait et prenait ses marques … »
    Quand on connait la puissance de Pélissié qui avance de 5 m à chaque impacte ….
    Mais bon c’est pas le seul exemple criant il y en a d’autres aussi ;
    De plus SVP laissons Priso titilaire !! arretons un peu avec Slimani qui n ‘est pas un pilard moderne du tout !!! Ben Arous trop décevant aussi
    Palis pas au niveau internationnal me semble t il , Beauxis bon avec le LOU mais pas du tout au niveau : il n’a rien apporté en gestion du match en stratégie : RIEN .

  2. Balou 13 février 2018 at 11h- Répondre

    HEI OUI FABIEN !!. « TELLEMENT VRAI et REALISTE » Et qui plus est , tu ne pouvais pas mieux être placé pour le constater et nous le résumer si bien !!.. Il va nous falloir maintenant de très longs mois de ‘Patience’ pour rejoindre ne serait ce que compétitivement tous nos confrères , (seulement d’Outre-Manche) . On va se préparer pour s’efforcer de l’avoir , car ‘IMPOSSIBLE’ n’est pas Français !..

  3. bébert 13 février 2018 at 11h- Répondre

    Dans mon analyse ( modeste tres modeste bien sûr ) j’ai oublié de preciser qu’a mon sens Wakatawa est definitivement un joueur de rugby à 7 !! Il n’a pas sa place dans cette équipe …..
    Et ce depuis pres de 3 ans…… qu’apporte t il au juste……..

  4. jj83 13 février 2018 at 14h- Répondre

    Il y a une question que soulève Galthier qui est primordiale , dans toutes les équipes de top 14 il y 4 à 5 joueurs qui sont les patrons sur le terrain , dans l’EDF combien y a -t-il de ces joueurs , Guirado , je n’en voit pas d’autres et que fait une équipe dans la difficulté sans cadres qui prennent les choses en main ? elle glisse lentement mais surement . Tout le monde petit à petit lache le schéma prévu et chacun fait les choses à son idée . Celui qui essaye de recadrer tout le monde , plus personne ne l’écoute , ça devient un emmerdeur et on voit des choses invraisemblables comme l’arrêt de volée joué rapidement au milieu des adversaires sans qu’il y ait de soutient qui s’attend à ce geste . Pôvre de nous