Le président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal était présent en conférence de presse afin d’évoquer le match à venir contre Trévise.

Questionné au sujet de la petite forme de son équipe, le patron du RCT n’a pas manqué de recadrer encore une fois l’arbitrage français.

Ainsi, Mourad Boudjellal a dévoilé une discussion privée qu’il a eu avec le patron des arbitres français, Joël Dumé, mercredi soir au téléphone.

Au cours de cet échange, Joël Dumé a avoué que le Rugby Club Toulonnais a subi, cette saison, de nombreuses erreurs d’arbitrage. Extrait:

« Hier soir, j’étais chez moi et il devait être 20h00. Le téléphone sonne. C’était Joël Dumé, le patron des arbitres français. On a discuté assez longuement. Lui ne peut pas le dire, mais moi je vais vous dire ce qu’il m’a dit. Il m’a dit qu’à la 75ème minute de jeu contre Brive, quand le demi-de-mêlée de Brive retient Alby Mathewson par le bras, il y a pénalité pour nous et que c’est indiscutable et qu’il n’y a pas de débat possible là-dessus. Il m’a dit l’avoir attrapé et l’avoir jeté. Il m’a dit que c’était le facteur émotionnel. L’arbitre n’aurait pas digéré le facteur émotionnel à Brive.

Et moi, je pense que si on a le vertige, on ne fait pas laveur de carreaux dans les building New-Yorkais ! Si tu n’es pas capable de gérer un facteur émotionnel, tu ne fais pas arbitre.

Il me dit aussi qu’à la 77ème minute de jeu, lors de leur groupé pénétrant, il y a un en-avant que Fekitoa montre d’ailleurs à l’arbitre, c’est l’émotionnel aussi. Quand à Bordeaux il y a un en-avant de trois mètres sur l’un de leurs essais, avec le même arbitre, c’est aussi la dimension émotionnelle. Et on perd de trois points. Quand à Agen, les Agenais ne talonnent pas les mêlées, normalement c’est pénalité. Là, il y a eu pénalité mais contre nous. Il me dit que j’ai raison. A Clermont, quand Raka fait une passe de footballeur américain à Penaud, il me dit que là encore j’ai raison. Quand à Castres, Facundo Isa file à l’essai, que l’arbitre arrête l’action et se retrouve comme un con en se disant qu’il avait arrêté une action sur laquelle il y avait essai et aucune faute Toulonnaise, alors qu’il aurait dû laisser se jouer l’action et revenir ensuite, il me dit que j’ai encore raison. Au total, j’ai cinq fois raisons.

Il me dit que ce n’est pas volontaire et qu’il n’y a pas de cabale contre nous. Sur ces cinq matches cités précédemment, je suis prêt à prendre n’importe quel arbitre pour lui montrer les images. Et il n’y a aucun débat là-dessus. »