Mourad Boudjellal: « Je pense qu’on va dans le mur »

Mourad Boudjellal: « Je pense qu’on va dans le mur »

Le vendredi 22 décembre 2017 à 10:41 par David Demri

8 Commentaires

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Le président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal s’est présenté en conférence de presse ce jeudi midi pour évoquer le match à venir contre Oyonnax, programmé samedi soir au Stade Mayol.

Ce-dernier en a profité pour évoquer la situation du rugby français. Selon lui, le rugby français va droit dans le mur. Il affirme avoir des solutions pour le faire avancer. Extrait:

« Je pense qu’on va dans le mur car le rugby français pourrait dominer la planète et je mesure mes propos, si seulement on prenait les bonnes mesures. Et je pense qu’économiquement, j’ai un modèle qui peut faire grandir le rugby français. Je parle seulement d’économie.  Si on me demande comment on forme un joueur, je suis neutre complet car je n’y connais rien, et je le reconnais avec beaucoup d’humilité. Je ne suis pas un technicien. Par contre, je peux expliquer comment monter un modèle économique où la formation soit la base de l’économie des clubs. Quand la formation devient la base de l’économie des clubs, on fait jouer ses jeunes car il faut les montrer et les mettre en vitrine. Ce jour-là, le rugby français aura avancé. »

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8 Commentaires

  1. Hervé 22 décembre 2017 at 11h- Répondre

    En gros, c’est « je suis celui qui sait comment sauver l’économie du rugby français »…
    Il prend pas à nouveau le melon Mourad en ce moment ?

    • Superman 22 décembre 2017 at 11h- Répondre

      Non je ne pense pas. ça fait un moment qu’il dit ça, et pour le coup je lui fais plus confiance sur ces aspects que Goze (ou autres) qui n’ont finalement aucune compétence à part d’être d’anciens joueurs de rugby …
      là on ne parle plus de rugby finalement, mais d’organisation, de produit, de marché, et surtout de concurrence. C’est un autre domaine, il faut juste le reconnaître.

  2. GC83 22 décembre 2017 at 11h- Répondre

    Je propose que l’on fasse une audit du niveau (sur les plans technique, tactique, de la communication etc…) des formateurs dans les clubs. Pour les petits clubs comme ceux du top14 et pour les catégories U7 à junior.

    On trouverait les explications des problèmes que l’on essaie de résoudre en changeant les staffs de l’EF.

    On aura beau remplacer X par Y au sommet de la pyramide, ça ne changera rien.
    Il y a un énorme déficit dans la formation, un énorme retard sur les nations britanniques et de l’hémisphère sud.

    Je n’ai jamais vu une séance de travail du jeu au pied mise en place, par exemple. Les jeunes arrivent avant l’heure à l’entraînement avec leur propre ballon pour buter, sans conseil. Je n’ai jamais vu entre U7 et U15 des séances vidéos : les jeunes n’ont aucune idée de la manière dont ils se déplacent sur le terrain et dont ils doivent appréhender le jeu.

    Je ne parle pas des skills, du respect de l’horaire, du rythme des entraînements, des rares explications incompréhensibles en général remplacées par des gueulantes néfastes etc… etc…

  3. Hervé 22 décembre 2017 at 11h- Répondre

    Ouais, bof; dans ce cas ça donne vraiment l’impression qu’il fait sa pub pour prendre du galon au sein de la ligue, c’est pas ça qui va arranger nos problèmes actuels au sein du club 🙁

  4. Bulloscope 22 décembre 2017 at 11h- Répondre

    Attention aussi à ne pas mettre les cons d’un côté, et les autres de l’autre… Tout le système est paralysé. Les sous sont dans les clubs et la ligue. On pensait que Laporte allait tout renverser, sauf que la FFR a pas une tune. Qui commande alors ? Des compétitions lisibles et bien séparées avec des plages de préparation et de repos sur la saison… On attend ça. Sauf que les clubs veulent de l’affluence sur toute l’année dans les stades, que les plages internationales sont éclatées sur 3 périodes. Entre traditions, engagements contractuels avec les sponsors, droits télés avec échéances contractuelles différentes avec les télés, c’est un sac de nœud. Mourad avec toute la reconnaissance que j’ai pour lui, n’est non plus le magicien d’Oz. Et puis les clubs qui sont dans un développement économique ascendants (spectacle, résultats, affluence) n’ont pas le même point de vue que ceux qui suivent une trajectoire inverse. La ligue regroupe tous ces gens et cela ne provoquer que inertie. Donc pour servir l’intérêt commun il faut quelqu’un au dessus de la mêlée. On s’est rendu compte avec Laporte à quelle point la FFR est faible. Avant c’était bien dissimulé. Pour ma part, avant Laporte j’étais en colère, avec Laporte je deviens fataliste. Que faire…

  5. Turbo poulet 22 décembre 2017 at 12h- Répondre

    Mourad pose bien le problème, est ce que l’on veut que le top 14 soit une entreprise de spectacle ou une entreprise au service de l’edF ?

    Si c’est une entreprise de spectacle, qu’on laisse alors libre cours aux clubs, donc pas de quota et que l’edF de son côté signe des contrats fédéraux pour les sélectionnés edF (en complément du salaire du joueur en Top 14 ou pas).

    Ou si le top 14 devait être au service de l’edF, alors aidons les clubs à former des joueurs succeptibles de jouer pour l’edF. Pour cela, un club doit pouvoir avoir un retour sur investissement, l’investissement consenti pendant plusieurs années à former des jeunes. Alors comment faire ?

    Je suis contre les transferts comme en foot.

    Reste plus que d’inciter le jeune à signer son premier contrat, sur 5 ans et selon un barème bien défini selon le poste du joueur. Ex Belleau aurait dû signer 5 ans au RCT à 120 000 euros par an. Le club y gagnerait en ayant un contrat pro bien inférieur à la moyenne de salaire en top 14 (220 000 euros par an). En amont il investit pour former mais en aval il sortira moins d’argent pour signer certains de ses espoirs. Dans ce schéma, je pense qu’il faut que les espoirs sortent dès 20 ans de leur statut d’espoir, il leur resterait pas mal d’année pour signer de plus gros contrats.
    Si le club ne désire pas faire jouer son option de signer 5 ans l’espoir, alors ce dernier pourrait signer où il veut et avec le salaire qu’il veut mais 10% de son salaire serait reversé à son club formateur. Ex un espoir moyen ne serait pas signé, il irait par exemple dans un club de Pro D2 ou Top 14 qui croit en son potentiel.

    Ou l’autre solution est que la fédération subventionne les clubs qui jouent le jeu de former. Mais ce système aurait ses limites car les clubs pourraient faire du quantitatif au lieu du qualitatif contrairement à l’idée précédente où le club a tout intérêt à faire du qualitatif car il aura le joueur 5 ans.

    Bref, on en revient à une histoire de gros sous car former ça coute et les plus hautes instances n’ont pas encore intégrer cela, l’argent est décidément tabou en France.

    Une fois formés et signés, les jeunes joueurs doivent jouer sinon ça sert à rien. Un club de top 14 a un impératif de résultat et c’est parfois difficile de faire confiance à un jeune sur certains matchs. Pour continuer leur progression, il faudrait créer une compétition parallèle qui leur permettent de jouer prioritairement mais en se confrontant aussi à des joueurs confirmés car si on ne les fait jouer qu’entre jeunes ça ne servira à rien non plus.

    Dans le cadre d’une coupe (2 poules de 7, 12 matchs AR et finale soit 13 dates) les jeunes seraient mélangés aux seconds couteaux des clubs pour petit à petit appréhender un niveau de jeu supérieur au championnat espoir et proche du top14.

    Les droits TV de cette nouvelle compétition seraient intégralement utilisés par les clubs pour leur pôle formation.

  6. Turbo poulet 22 décembre 2017 at 12h- Répondre

    Concernant l’edF, il faut détacher plus souvent les internationaux avec une indemnité journalière pour le club défini avec la fédé. Prenons arbitrairement qu’un joueur international vaut 560 000 euros. Il travaille pour un club 47 semaines x 6 jours soit 282 jours. 560 000 / 282 = 2 000 euros. La fédé paierait aux clubs 2 000 euros par jour par international.

    Si l’international a passé 100 jours en edF, cela fait 200 000 euros pour le club, de quoi payer un jouer moyen ou de tésoriser, le club aurait concrètement les bénéfices de recruter ou former des joueurs potentiellement internationaux pour l’edF.

  7. La Mecque 1959 22 décembre 2017 at 17h- Répondre

    Il se propose sur le plan économique…pourquoi pas ?
    Si en plus il est bénévole…tous frais payés.
    On peut le critiquer,mais force est de reconnaître que sur le business du club Rct il a bien réussi. Il a fallut que la Lnr et toute sa clique pondent des règlements spécifiques anti-RCT pour l empêcher de lutter contre des mastodontes economiques comme Lorenzetti…Altrad…Savare…Fabre..Michelin…Merlin …etc …etc.
    Alors je suis convaincu que M.Boudjellal pourrait contribuer à mettre en place un modèle economique en phase avec les nouvelles contraintes de développement financiers.
    Si le projet est monté équitablement…tous les clubs y trouveront leur compte.Et par dynamique l equipe de France en bénéficiera.