L’emblématique troisième ligne Toulonnais Gia Labadze évoque sa vie actuelle

L’emblématique troisième ligne Toulonnais Gia Labadze évoque sa vie actuelle

Le jeudi 19 octobre 2017 à 20:01 par David Demri

6 Commentaires

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Qui ne connaît pas Gregori Labadze ici, sur ce Blog ? Probablement personne tant le joueur a été l’un des éléments phares du Rugby Club Toulonnais dans les années 2000.

Le troisième ligne d’origine Géorgienne s’est longuement confié dans les colonnes du quotidien Var-matin afin d’évoquer sa vie actuelle.

Ainsi, l’ex-guerrier de Mayol nous informe qu’outre son métier de gardien du Stade Léo-Lagrange, il entraîne désormais les avants du clubs de Hyères-Carqueiranne-La Crau. Extrait:

« Greg Le Corvec m’a proposé. Quelque part, j’en avais envie moi aussi. Et ça s’est présenté au bon moment. On se connaissait un peu du rugby, mais on s’est surtout découvert au travail. On a un peu la même vision, le même état d’esprit, pour le rugby et pour le reste. Je ne m’y attendais pas et ça m’a fait du bien. J’ai toujours voulu m’occuper de rugby auprès de seniors. »

Ce-dernier ne le cache pas: cette nouvelle aventure le fait revivre. Extrait:

« Après la carrière de joueur, ce n’est pas toujours évident de passer à autre chose. Mon très bon ami Philip Fitzgerald a marqué dans sa thèse: « il y a comme une petit mort après le rugby ». C’est ce qui s’est passé pour moi. Avec cette nouvelle expérience au RCCH, je suis en train de revivre une expérience que je voulais vraiment vivre. C’est très classe, très chouette. On veut tous aller dans la même direction et être épanouis avec le groupe. Il y a une pression bien sûr. Mais moi je prends plus du plaisir. On avance mieux avec le plaisir qu’avec la pression. »

Labadze a ensuite évoqué ses objectifs avec le RCCH. Extrait:

« On s’est fixé un objectif: déjà se maintenir, et si on peut faire mieux, pourquoi pas. Et moi, personnellement j’ai mes propres objectifs pour un peu plus tard. Je voudrais avancer petit à petit dans le rôle d’entraîneur. Je suis dans la bonne direction. Je sais que je ne connais pas tout, mais je suis bien entouré. J’apprends tous les jours. C’est un plaisir. »

Ce qui lui plairait clairement, c’est d’entraîner au sein d’un club professionnel. Extrait:

« Actuellement ce n’est pas possible car les enfants sont petits et que j’ai un travail qui ne me permet pas de faire que du rugby. Mais d’ici deux ou trois ans, je verrai si c’est jouable. Dans la vie, il y a tellement de surprises… Je laisse les choses se passer, je prends le temps… »

Pour conclure, Gregori Labadze a ensuite évoqué sa carrière de rugbyman. Extrait:

« J’ai démarré en Géorgie à l’âge de 13 – 14 ans à Tbilissi au club du Lelo Saracens. C’est un des bons clubs de Géorgie. Mamuka Gorgodze vient de là-bas lui aussi. Après j’ai joué six ans en Russie. Et je suis arrivé en France en 1998, à Chambéry en Fédérale 2. En 2000,  j’ai débarqué à Toulon. C’est Claude Saurel, notre entraîneur national de Géorgie qui nous a fait venir en France. Il avait un peu de relation dans le rugby. C’est aussi lui qui m’a fait venir à Toulon. C’était l’époque de Manu Diaz, Michel Bonnus, Eric Dasalmartini, Eric Melville… Je suis arrivé à un très bon moment. C’était la fin d’une époque. Les anciens partaient, mais revenaient tous dans le staff. Je suis resté jusqu’en 2009. C’est beaucoup de très bons souvenirs, notamment avec mon ami Martin Jagr. »

Après sa carrière Toulonnaise, Gia Labadze a joué dans deux clubs différents. Extrait:

« J’ai fais une saison à Marseille d’abord. Et je suis retourné à La Seyne. J’y ai retrouvé des collègues, des amis comme Martial Cottin et Manu Prospero. J’ai arrêté là-bas en 2012. C’était une belle façon de terminer ma carrière de joueur. »

Désormais, il est très heureux d’être entraîneur. Extrait:

« Cette adrénaline me manquait beaucoup. Je suis super content d’être à ma place. Mais en regardant le match de l’extérieur, je comprends maintenant pourquoi les entraîneurs râlaient dans les vestiaires. Quand on joue, on est tendu avant le match, mais dès qu’on est sur la pelouse, tout est fini. Là, on est sous tension avant, pendant et après ! Je rentre à la maison, je m’effondre dans le canapé. Je n’ai pas joué, mais je suis crevé. »

Gregori Labadze l’avoue: le rugby, c’est toute sa vie. Extrait:

« Le rugby, pour moi, ça représente la vie. A un moment donné, je disais que le rugby m’avait fait du mal. C’est faux. Quand j’étais enfant, si je n’avais pas eu le rugby, peut-être que je serais resté dans la cité, en Géorgie, à faire n’importe quoi. En Russie, c’est le rugby qui m’a permis de rencontrer des personnes extraordinaires. En France, à Chambéry, à Toulon, c’est le rugby qui m’a aidé à faire des rencontres à trouver des amis et même mon travail. Le rugby, c’est ma vie. »

L’ex-troisième ligne Toulonnais est quelqu’un de très apprécié. Gêné lorsque le journaliste le lui rappelle, Gia Labadze précise être quelqu’un de très positif. Extrait:

« Je suis quelqu’un de positif. Je me dis qu’il y a une solution à tout. Je n’aime pas voir des gens malheureux. Et j’aime profondément l’humain. Ce qu’il y a à l’intérieur. Je ne peux pas faire de mal à quelqu’un gratuitement. En général, les gens autour de mois sont gentils. C’est peut-être pour cela. »

Gregori Labadze explique se sentir très bien à Toulon. Extrait:

« Les enfants sont nés ici. La langue, les amis, les études, le sport… On est attaché à cette région. Ça nous plaît beaucoup d’être ici. Après, si je veux aller un peu plus haut, il faudra sûrement bouger. Je suis prêt. Mais pas tout de suite. Je ne suis pas pressé. La Géorgie ? Les enfants y vont tous les ans. Quand j’ai l’opportunité, j’y vais aussi. Avant je partais souvent, comme je jouais en équipe nationale. Ça fait deux ans que je n’y suis pas retourné, mais je compte y aller bientôt. Peut-être à Noël. Mais je pense que j’ai dépassé cette nostalgie que j’avais il y a quelques années en arrière. J’y pense beaucoup. Mais je n’ai plus ce manque, aujourd’hui. Vous savez, je suis parti de Géorgie quand j’avais 18-19 ans. J’en ai 44 J’ai passé plus de la moitié de ma vie ailleurs. »

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6 Commentaires

  1. Mordus83 19 octobre 2017 at 20h- Répondre

    Quel gentil garçon et quel combattant extraordinaire

  2. Nicorct 19 octobre 2017 at 21h- Répondre

    Un grand monsieur ! Un joueur complet, qui mettait le tête la ou certains ne mettaient pas les mains. Un fidèle, apres l annee horrible en top 14 et nos 23 defaites, était courtisé par plusieurs club notamment castres est resté au club pour un 2eme titre de proD2.

  3. Bastien 19 octobre 2017 at 23h- Répondre

    Et je me rappelle quelques une de ces mandales à mayol et ailleurs . Il a fait respecte le club sur toutes les pelouses !
    Mon idoles des années 2000 !

  4. gaetan 20 octobre 2017 at 00h- Répondre

    Super joueur avec un esprit très positif. Il a tout donné pour le club. Je me rappelle encore de son dernier match avec jagr qui avant la montée avaient appris qu’ils ne seraient pas conservés… C’était très émouvant. Il aurait mérité un peu mieux, bon il a sa place sur l’av des légendes… C’est ce que je reproche le plus à MB ça et le départ aussi du grand Joe van Niekerk. Merci en tout cas Dia Labaze tu restera dans nos cœur. Et Parce que Toulon !!

  5. Gilles 20 octobre 2017 at 08h- Répondre

    Un mec super génial ainsi que l’ensemble de sa famille !!

  6. Valoudubonnus 21 octobre 2017 at 19h- Répondre

    Gia Labadze est une belle personne j’ai eu la chance de le rencontrer et j’ai aimé sa simplicité et sa gentillesse