Yann Lesgourgues justifie sa décision de ne pas rejoindre le Rugby Club Toulonnais

Yann Lesgourgues justifie sa décision de ne pas rejoindre le Rugby Club Toulonnais

Le vendredi 29 septembre 2017 à 8:30 par David Demri

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Courtisé avec insistance par le Rugby Club Toulonnais, le demi-de-mêlée Bordelais Yann Lesgourgues a finalement pris la décision de refuser l’offre Varoise afin de prolonger avec l’UBB pour trois saisons supplémentaires.

Interrogé via Rugbyrama, le numéro 9 Bordelais a justifié sa décision de poursuivre l’aventure à Bordeaux. Extrait:

« L’UBB est un club ambitieux et je crois vraiment en ce projet que Laurent Marti mène depuis quelques années. Je voulais vraiment m’inscrire dans celui-ci. C’est cela qui a fait que j’ai resigné à l’UBB. C’est vrai que j’étais assez stressé ces derniers temps. Je pensais beaucoup à mon avenir. Donc, c’est une bonne chose de faite, un poids en moins. Je peux me consacrer maintenant pleinement au rugby. »

Il avoue que dire non à Toulon est autant difficile que de dire non à Bordeaux-Bègles. Extrait:

« Dire non à Toulon, c’est comme si je devais dire non à l’UBB, c’est pareil. Toulon a un gros palmarès. Il est dans un nouveau projet avec un nouveau staff. C’est un nouveau cycle, aussi. Je préfère rester sur celui du projet de l’UBB où je connais bien le staff. Ici, il y a un nouveau staff et un nouveau cycle s’est enclenché. Dans la continuité, Laurent Marti essaie d’amener de nouvelles personnes… Et je me sens bien ici. Pourquoi partir ? C’était la question que je me posais… »

Lorsque le journaliste lui demande s’il a eu peur de se brûler les ailes, Yann Lesgourgues ne dit pas non. Extrait:

« Est-ce que j’ai eu peur de me brûler les ailes ? Possible. Mais le choix est fait désormais et il n’y a plus de questions à se poser. »

Pour conclure, Yann Lesgourgues a expliqué ne pas être dérangé par la concurrence qui règne à l’UBB avec notamment l’international Baptiste Serin. Selon lui, le RCT aurait également pu recruter un autre demi-de-mêlée de haut niveau s’il avait décidé de rejoindre les bords de la Rade. Extrait:

« Pour moi, la concurrence avec Baptiste Serin n’est pas un frein. La concurrence fait avancer. Cela fait quelques années que je côtoie Baptiste et cette concurrence nous fait avancer, comme à toute l’équipe. A Toulon, sur le papier, j’aurais pu être numéro 1… Ou pas… On n’est pas à l’abri d’une autre arrivée. On connaît les moyens de Toulon et on connaît aussi le président Mourad Boudjellal. Donc, on n’est jamais à l’abri. J’ai préféré me baser sur ce que j’ai vécu, ce que je maîtrise et ce que je veux faire. »

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4 Commentaires

  1. La Mecque 29 septembre 2017 at 08h- Répondre

    Resta au chaud Kiki…Le RCT c est trop grand pour toi.

    • Nicolas_TB 29 septembre 2017 at 12h- Répondre

      C’est quoi ce commentaire à la noix ? En quoi d’avoir la volonté d’amener l’UBB a être championne de France est-il un projet moins honorable que de faire en sorte que le RCT reste au top niveau ?

  2. CanardWC 29 septembre 2017 at 08h- Répondre

    RUGBY – TOP 14 – RCT – Toulon et le « formation project »
    Par Rugbyrama

    TOP 14 – Les temps changent à Toulon. Après l’ère des « galactiques », le club souhaite se réorienter vers la formation. Un projet sur le long terme dont on voit déjà les prémices.

    Le Toulon nouveau est arrivé. Et comme le Beaujolais, il est jeune. Voire très jeune. En faisant signer Fabien Galthié, Mourad Boudjellal souhaitait écrire une nouvelle page pour son club en se recentrant sur les jeunes et notamment le centre de formation. Une déclaration qui pouvait prêter à sourire alors que Toulon annonçait dans le même temps les signatures de joueurs comme Ashton ou McAlister.

    Mais la tendance semble finalement bien réelle sur la Rade. En témoigne le dernier match de Top 14 face au Stade français. Sur la feuille de match, pas moins de huit joueurs passés par le centre de formation toulonnais (Frésia, Setiano, Rebbadj, Gahetau, Isa, Belleau, Carbonel, Tuisova). Les mauvaises langues diront que sans les nombreuses blessures nous n’aurions pas vu les jeunes. Pas certain.

    « Il y a une nouvelle politique voulue par le président avec la volonté de mettre le centre de formation en avant », se réjouit Laurent Emmanuelli, responsable de la politique sportive, du recrutement et du centre de formation. Et de poursuivre : « La volonté est de faire émerger des jeunes du centre de formation afin qu’ils deviennent des cadres de l’équipe première et ainsi assurer une rotation pour permettre au club de se projeter sereinement vers l’avenir. La formation doit assurer un renouvellement naturel de l’effectif et la pérennité sportive du club ». Le projet de la formation s’inscrit donc à long terme.

    Redonner ses lettres de noblesse à la formation toulonnaise

    « On veut changer l’étiquette qu’on nous a souvent collée : celle d’un club qui ne forme pas et en a rien à faire des jeunes. On en a souffert. C’est vrai que c’était parfois compliqué de voir émerger des jeunes, mais on en a toujours eu. Regardez dans beaucoup de club, il y a des joueurs issus du centre de formation de Toulon », assure l’ancien pilier. Malgré cela, l’école toulonnaise a payé la politique des « galactiques » de son équipe fanion de ces dernières années, avec ses stars internationales aux quatre coin du terrain. « Quand on cherchait des jeunes pour combler les absences que l’on pouvait avoir à certains postes au niveau de notre centre de formation, on a parfois ramé. Ça a été le cas, notamment, avec Méric et Belleau. Ils avaient la crainte de ne pas pouvoir accéder à l’équipe première », révèle Emmanuelli.

    Les recrutements de jokers parfois exotiques et souvent inutiles n’envoyaient pas non plus des signaux très positifs aux jeunes pousses. « Quand on a un jeune qui tient la route, c’est toujours dommage de s’en priver. Mais si on prend l’exemple de la saison passée, c’était chaotique, ce n’était pas forcément propice aux expérimentations », consent Emmanuelli. Avec une stabilité retrouvée et un projet sur le long terme, le centre de formation et l’équipe professionnelle travaillent main dans la main. « On parle avec le staff du centre de formation pour savoir quel joueur on peut prendre dans le groupe pour palier une blessure par exemple. C’était notamment le cas en début de saison, car on ne connaissait pas tous les jeunes », explique Manny Edmonds, entraîneurs des trois-quarts toulonnais.

    Travail en symbiose

    « Fabien (Galthié), Fabrice (Landreau) et tous les membres du staff sont très attentifs. Ils demandent les stats de jeunes, viennent voir les entraînements et selon leurs emplois du temps viendront voir les matches des Espoirs », assure pour sa part le directeur du centre de formation du RCT. Par ailleurs, Marc Dal Maso passe régulièrement enseigner l’art de la mêlée aux jeunes ouailles quand les joueurs pros travaillent les skills avec leurs futurs successeurs.

    Dans l’autre sens, le centre de formation, rattaché à l’équipe professionnelle, travaille en symbiose avec l’association qui abrite les catégories de jeunes. Avec des méthodes qui piochent parfois à l’étranger : « On s’inspire de ce qui se fait chez les anglo-saxons. Ils sont en avance sur nous sur les skills notamment. Ils ont compris que plus vite on développe les capacités individuelles, plus vite le collectif progresse », analyse Emmanuelli.

    Même s’il est arrivé en « post-formation », Anthony Belleau est le symbole de ce renouveau toulonnais. Débarqué d’Agen à 18 ans, l’ouvreur s’est fait une place au soleil après être passé par la case Espoirs. « Pour nous, les jeunes, c’est un grand plaisir de pouvoir jouer dans cette équipe. On est bien encadré et mis en avant par le groupe et on répond présent sur le terrain, c’est positif que ça se passe bien pour nous, déclare-t-il. Le centre de formation nous prépare pour répondre le plus rapidement possible en équipe première ». Si Toulon a des ambitions pour ses jeunes, le club devra cependant investir dans ses infrastructures pour se donner les moyens de pourquoi pas répondre au rêve de son président : « Gagner un jour le Top 14 avec 23 joueurs français ».

  3. Pat Cracker 29 septembre 2017 at 12h- Répondre

    Il a juste fait monter les enchères, le président de l’UBB a été obligé de lâcher plus que prévu pour le garder.
    C’est quelque chose qui marche à tous les coups… Pour preuve.