Remonté, le manager du RC Toulon dimanche à l’heure de Viril mais correct sur RMC. Les explications de Philippe Saint-André sur ce fossé qui a semblé séparer le Munster et Toulon (45-18) sont limpides.

« Déjà, il faut préciser que c’est la première fois de leur histoire que le Racing et Toulon disputent la H-Cup. Ensuite, concernant le Munster, il faut savoir qu’en 19 confrontations irlando-françaises chez eux, jamais les Français ne se sont imposés. Enfin, il faut le dire, le rugby de H-Cup n’a rien à voir avec celui du Top 14, ce n’est pas le même jeu, ce n’est pas le même rugby, ça n’a rien à voir. Même Guy Novès, le manager de Toulouse (le club le plus titré de la H-Cup, ndlr), le dit : il ne peut plus jouer sur les deux tableaux, il faut choisir. Les joueurs des trois provinces irlandaises inscrites en H-Cup (Munster, Leinster et Ulster) bénéficient de douze semaines de pré-saison, ça veut dire qu’ils se foutent de leur Celtic League (championnat régional, ndlr). Dans le même temps, en ce qui nous concerne, nous sommes sur la brèche depuis juillet car notre championnat, si important pour nos dirigeants, sponsors et joueurs, a démarré dès le 13 août. Pour eux, c’est simple : premier pic de forme programmé pour octobre et les deux premières journées de H-Cup, deuxième pic de forme pour les tests de novembre et la deuxième bordée de H-Cup en décembre. Ensuite, nouveau travail physique spécifique pour le Tournoi des VI Nations et la H-Cup. Ce sont donc des joueurs qui se préparent pour dix-huit matchs de haut niveau tout compris, là où nous avons vingt-six matchs de Top 14 durs, 6 matchs de H-Cup et 9 matchs internationaux. En plus, j’ai dû recomposer pour le match au Munster : douze changements, car le week-end prochain nous irons au Stade de France devant 80 000 spectateurs défier le Stade Français, avant de jouer Toulouse puis Perpignan. Alors que le Munster enverra  l’équipe « 2 » ou « 3 » pour une rencontre de Celtic League… »