Le manager du Rugby Club Toulonnais, Fabien Galthié s’est confié dans les colonnes de Var-matin à l’approche du match de la troisième journée du Top 14, programmé ce dimanche après-midi à Mayol contre Toulouse.

Dans un premier temps, le technicien du RCT évoque le début de saison de ses joueurs avec les deux premières rencontres face à Pau et Clermont. Extrait:

« C’est notre troisième match dont le deuxième à domicile. On est sur un début de saison et on a très vite basculé dans la compétition avec ces deux premiers matches qui nous ont permis de plonger rapidement dans le bain. La réception de Pau qui a pu nous montrer qu’on avait travaillé des axes offensifs qui étaient bons et valables. On n’a pas concrétisé tout ce que l’on s’est créé. On sait ce qu’il nous reste à travailler avec le déplacement à Clermont, notamment sur la concentration, sur la précision, sur la capacité à conserver mentalement le cours du match. Il faut continuer à progresser dans tous les secteurs de jeu également. C’est quelque chose qui se construit jour après jour et exercice après exercice. C’est un long apprentissage de méthodologie et d’organisation individuelle et collective afin qu’il y ait le moins de fautes possible. C’est un jeu d’échec et il faut poser des problèmes à nos adversaires. »

Questionné sur la formation Toulousaine, Fabien Galthié explique s’attendre à affronter une équipe solide offensivement et sur les phases de conquête. Extrait:

« Toulouse ? Ils sont devant nous au classement puisqu’ils ont six points. C’est une équipe qui a des arguments offensifs mais c’est aussi une équipe que je trouve très solide sur les phases de conquête. Elle est très bonne en touche et sur les ballons portés et aussi en mêlée. Elle est bien structurée défensivement et elle se fait peu breaker sur le premier rideau. Elle a une bonne couverture. Sur ce début de saison, c’est une bonne équipe. »

Pour conclure, le coach du RCT a affirmé que si le Stade-Toulousain n’existait pas, il lui manquerait. Extrait:

« J’ai 48 ans et ça fait à peu près 42 ans que je joue au rugby. Depuis l’âge de six ans je joue contre Toulouse car c’est mon voisin. Si Toulouse n’existait pas, il me manquerait. C’est culturel. J’ai appris le rugby avec des penseurs et des théoriciens qui s’appelaient Robert Bru, c’est le premier qui a pensé la méthode du jeu debout, dans le sens. ll y a eu ensuite Villepreux et Skrela. J’étais à l’université, j’ai suivi les cours de Robert Bru. A Colomiers, Christian Deléris était aussi un élève de Robert Bru. J’ai été formé et éduqué par ces gens-là. C’étaient les premiers systèmes de jeu. Je suis dans leur lignée. Longtemps, le rugby, c’était la conquête avec les avants et les trois-quarts qui attaquaient. D’un coup, ces penseurs ont lié les avants et les trois-quarts avec ce jeu debout, ce jeu dans le sens. C’est dans la genèse de l’organisation du rugby, la première organisation collective pensée. Et ça leur a donné dans les années 80-90 ce temps d’avance qui a permis de générer tous ces joueurs et tous ces titres. La méthode les a portés… »