Les longues confidences de Fabrice Landreau avant le match contre Clermont

Les longues confidences de Fabrice Landreau avant le match contre Clermont

Le samedi 2 septembre 2017 à 16:29 par David Demri

0 Commentaire

Publicité

Lors d’un entretien accordé au Var-matin de ce samedi, l’entraîneur des avants du Rugby Club Toulonnais, Fabrice Landreau a avoué que le staff Toulonnais était frustré des nombreuses actions manquées lors de la première mi-temps du match contre Pau, le week-end dernier.

Selon lui, son équipe est encore perfectible et devra tenir le rythme imposé par Clermont. Extrait:

« Il faut surtout qu’on s’attache à confirmer ce qu’on a pu faire de bien contre Pau. Ce n’est pas présomptueux mais on était un peu frustrés de ne pas avoir marqué davantage pendant les trente premières minutes. Dans les intentions, c’était plutôt bien, mais dans la réalisation, il manquait des petits trucs. On est encore perfectible. Les joueurs doivent assimiler un nouveau projet de jeu, il y a pas mal de points encore à améliorer… Physiquement aussi. On a encore besoin de bosser, de prendre le rythme du Top 14. Je pense que contre Clermont, compte tenu du jeu qu’ils produisent, ça va aller très vite et on va se retrouver autour des 80-100 mètres minute. Ça devrait être dans ces eaux-là. »

Lorsque le journaliste lui précise que le projet de jeu prôné par le RCT ressemble à celui de Clermont, Fabrice Landreau ne le nie pas. Extrait:

« Au niveau de l’intensité, des retours en jeu, de la vitesse de libération du ballon et de la transmission, oui. Mais ce n’est pas seulement Clermont. Aujourd’hui, c’est juste la norme des équipes européennes. Contre les Pumas en Argentine, on était à plus de 100 m/mn. C’était très intense. On est revenu, et contre Clermont, on est tombé à 80 m. Malheureusement, contre Lyon, on est encore tombé à 54 m/mn. Le Top 14 est tellement basé sur le combat, les mêlées, les ballons portés, ce qu’on ne voit pas dans le Super 15 ou la Premiership, que pour le moment, c’est compliqué de mettre du rythme en Top 14. »

Par la suite, le coach Toulonnais explique que son groupe espère monter en puissance après sa première victoire contre Pau le week-end dernier. Extrait:

« Honnêtement, si on avait joué Clermont à domicile avant de se déplacer à Pau, on aurait eu la même démarche. Aujourd’hui on est en train de jauger notre équipe, de faire avec les joueurs dont on dispose. C’est un paramètre à prendre en compte. On a essayé d’intégrer très vite nos internationaux, parce que malheureusement, ils ne savent pas trop où et comment se positionner par rapport au groupe aujourd’hui. Jusque-là, ils étaient présents au club pour travailler individuellement mais ne s’intégraient pas au groupe pour ne pas le déranger. C’est une position très inconfortable. Aujourd’hui, ils sont très en retrait. »

Fabrice Landreau ne le cache pas: il est satisfait du travail fourni par ses joueurs lors du match contre Pau. Extrait:

« On avait besoin de voir si on était capable de mettre du rythme, capable de mettre en place des choses en place travaillées à l’entraînement. On découvre encore les joueurs. On est en train de faire bouillir la marmite, ça mijote, ça mijote… Mais on sera mieux rodé dans quatre ou cinq matches. »

Le coach des avants du RCT explique ne s’être jamais imposé à Clermont en tant que joueur. Extrait:

« Jouer au Racing, à Toulouse, à Clermont, contre Montpellier, tous ces matches sont particuliers, même si je sais qu’il y a eu beaucoup de matches clés contre Clermont. Jouer Clermont aujourd’hui c’est s’opposer à ce qui se fait de mieux. On a envie d’exister. Personnellement, je n’ai jamais gagné à Clermont en tant que joueur mais je crois avoir gagné là-bas en 2006 avec Fabien, en coupe d’Europe. Ça remonte… »

Reste à savoir si les joueurs Varois auront digéré la dernière défaite en finale du Top 14 contre l’ASM. Extrait:

« On n’est pas dans la tête des joueurs mais quelque part, la finale doit encore roder. C’est à eux de voir s’ils veulent mettre un affect particulier dans ce match. »

Lorsque le journaliste demande si le RCT a mis en place un plan pour contrer les deux Fidjiens Raka et Yato, Fabrice Landreau répond par la négative. Extrait:

« Pas forcément. Ils marquent énormément d’essais en contre-attaque. On l’a encore vu à Mayol en amical. On a pris trois essais sur des ballons rendus bêtement. Donc attention à ça… On sait qu’il ne faut pas leur laisser de champ. Ils sont capables de casser des plaquages, de prendre des intervalles. Ils sont très bons dans l’entre-jeu, avec des joueurs qui viennent volontairement faire des écrans, comme au basket. Donc à nous de bien nous organiser défensivement, et surtout de vite reconstituer un rideau défensif sur les turnovers et ne pas se jeter… Après, plaquer Raka, c’est comme pour plaquer Tuisova, c’est compliqué. »

Pour conclure, Fabrice Landreau a expliqué être impressionné par la ferveur qui règne à Toulon. Extrait:

« Le public. Je ne m’y intéressais pas vraiment, mais là, je suis impressionné. Alors eux, c’est vraiment le 16e homme. Plus généralement, l’importance du rugby à Toulon m’impressionne. »

Publicité

0 Commentaire