Alors qu’il avait quitté le Rugby Club Toulonnais en 2014 car il ne se sentait pas bien loin de son pays, trois ans plus tard, le troisième ligne Argentin Facundo Isa a décidé de quitter son pays pour revenir à Toulon.

Interrogé dans les colonnes du Midi Olympique, le nouveau joueur du RCT a avoué que ce fut une décision très dure à prendre. Mais il n’arrivait plus à suivre le rythme du Super Rugby avec des voyages tous les week-ends. Extrait:

« J’ai toujours considéré que mon retour en Argentine était une étape, elle s’est terminée en même temps que mon contrat avec les Jaguares. J’avais une décision à prendre : continuer en Argentine ou trouver un nouveau club, en Europe. J’ai finalement décidé de rejoindre Toulon. Je ne peux pas dire que ça se passait mal avec les Jaguares, mais pas comme je le voulais en tout cas. Si tout allait pour le mieux au niveau du rugby, la vie ne me convenait pas. On voyageait énormément avec le Super Rugby et je ne pouvais pas avoir une situation stable. Il est impossible de construire une famille en traversant le monde tous les week-ends. J’ai donc décidé de ne pas rester chez les Jaguares, malgré la proposition de prolongation de contrat qui m’avait été faite, et je l’ai dit à mes dirigeants. La suite de ma carrière devait s’écrire en Europe, j’en étais intimement convaincu. J’avais besoin de m’installer, de me stabiliser. Je démarre donc une nouvelle vie à Toulon. »

Pour l’heure, Facundo Isa tire temporairement un trait sur sa carrière internationale. Mais il avait réellement besoin de changer d’air et de gagner en stabilité. Extrait:

« Refuser la prolongation avec les Jaguares a été compliqué mais je ne voulais vraiment pas continuer. En revanche, mettre entre parenthèses les Pumas est un crève-cœur… C’est très important à mes yeux de défendre les couleurs de mon pays, avec de très grands joueurs à mes côtés. C’était un rêve d’enfant de jouer avec cette équipe mais j’ai fait un choix de vie : je ne porterai pas le maillot de la sélection au moins pour les deux prochaines saisons. Ensuite, on verra. J’ai énormément parlé avec la fédération, mes coéquipiers ou différents membres du staff. Tous m’ont dit qu’ils étaient très contents pour moi et qu’ils avaient conscience que c’était une véritable opportunité. Certains m’ont également avoué qu’ils espéraient un jour rejouer à mes côtés. Je suis donc parti en paix. Avec le sourire. »