Le DTN de l’arbitrage Français évoque les améliorations apportées à l’arbitrage en Top 14 et Pro D2
Le DTN de l’arbitrage Français évoque les améliorations apportées à l’arbitrage en Top 14 et Pro D2
Le dimanche 2 juillet 2017 à 18:01 par David Demri
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Le directeur national de l’arbitrage, Joël Dumé s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique au sujet des arbitres du Top 14.
Dans un premier temps, ce-dernier a expliqué que les arbitres étaient concernés par les commotions cérébrales dont sont régulièrement victimes les joueurs. Extrait:
« Les arbitres sont concernés parce qu’ils ont à juger chaque contact qu’ils observent, et vérifier s’ils sont faits dans les règles de l’art. Chaque contact physique doit être analysé en une fraction de seconde, et d’être jugé licite ou illicite. Nous sommes dans un rugby qui est devenu extrêmement physique, et les arbitres doivent être vigilants au jeu déloyal, et se montrer sévères. Les arbitres sont les premiers remparts contre le jeu déloyal. »
Par ailleurs, il a expliqué que les arbitres allaient désormais suivre un suivi médical afin de les protéger. Extrait:
« Nous allons instaurer un suivi médical pour nos arbitres de haut niveau, avec un programme spécifique de préparation physique, ainsi que des plages de récupération. Les arbitres sont également exposés à des cadences de plus en plus élevées, avec des compétitions qui s’enchaînent. Ils sont comme des joueurs : à certains moment ils doivent se reposer, et à d’autres ils doivent être à 100 %. Jusqu’alors, leur suivi était individuel. Mais nous devons aller plus loin que cela. Notre projet est en bonne voie, et une équipe de médecins et de kinés sera chargée de les suivre toute la saison. Par exemple, Jérôme Garcès a été blessé du mois de janvier au mois de juin. Tout cela à cause d’une déchirure à la cuisse mal soignée, suivie d’une rechute, le tout aggravé par une accumulation de fatigue. Résultat, il n’a pas arbitré un seul match de phase finale de Top 14. On ne peut pas se permettre cela tous les ans. Il est donc urgent d’agir. Dès le mois d’août, des médecins seront donc conviés à notre rassemblement. Ce suivi médical ira de pair avec les rassemblements techniques : l’année prochaine, nous aurons au moins une réunion technique toutes les trois ou quatre semaines qui viendront en complément des réunions internationales. »
Une réunion aura d’ailleurs lieu prochainement avec les entraîneurs de Top 14 et de Pro D2. Extrait:
« Fin juillet, nous rencontrerons les entraîneurs de Top 14 et de Pro D2 pour présenter les consignes qui seront données aux arbitres pour la saison. Notre traditionnelle réunion des arbitres du monde professionnel aura lieu du 21 au 25 août à Ax-les-Thermes. Nous profiterons de cette semaine de stage pour travailler sur la cohésion de groupe, le suivi médical, ainsi bien sûr les directives techniques, juste avant le début du Top 14. »
Joël Dumé en a profité pour annoncer que trois nouveaux arbitres allaient rejoindre le Top 14. Extrait:
« Il y en aura trois : Julien Castaignède, Jonathan Dufort et Ludovic Cayre. Il est important qu’ils soient bien intégrés au groupe. »
L’arbitrage vidéo a également été évoqué par Joël Dumé. Extrait:
« C’est un axe de travail très important. Dès ce week-end, nous allons nous attaquer au problème. Les arbitres vidéo ont un rôle difficile, car on leur demande beaucoup. Mais il est évident que nous devons progresser dans ce secteur. Nous devons être meilleurs. Ce n’est pas un problème franco-français, car je sais que mes collègues d’autres pays font face au même problème, même au niveau international. Il faut absolument les associer davantage aux réunions techniques, au même titre que les arbitres de terrain. Nous allons donc sélectionner les tous meilleurs, et je ne cache pas que si nous avons un groupe trop restreint, je n’hésiterai pas à affecter un arbitre vidéo à deux matchs dans le même week-end, puisqu’ils ne courent pas sur le terrain comme les arbitres de champ. On veut passer la vitesse supérieure. »
Pour conclure, ce-dernier a parlé du rôle des arbitres de touches. Extrait:
« Vous avez raison. Ils ont trop souvent recours à la solution de facilité qui est la vidéo, notamment pour le jeu déloyal. On les entend souvent dire : « Il me semble avoir vu cela, mais j’aimerais qu’on le confirme avec la vidéo. » C’est une possibilité, mais ils y ont trop souvent recours. Leur importance a donc été limitée par l’apport de la vidéo. Après, on ne leur demande pas beaucoup de choses. En clair, on ne leur demande d’informer l’arbitre que sur des choses évidentes. Par exemple, une position de hors-jeu qui demande trois visionnages à la vidéo n’est pas une chose évidente, tout comme un en-avant qui demande quatre visionnages. Il faut donc faire attention car parfois on attend d’eux qu’ils interviennent sur des choses qui ne les concernent pas. »
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Ont-ils prévu une mesure pour qu’ils arrêtent de se comporter comme des cow-boys ?
Ils vont courir et être suivi médicalement , ou comment ne pas vouloir regarder ce qui dérange . Il faut visionner 4 fois une action pour voir un en avant ou un hors jeu , je comprends pourquoi on ne les siffle plus , les matchs dureraient trois heures . Les arbitres de touche sont bien placés pour juger ces actions , ils ont un drapeau à la main , ils n’ont qu’à le lever quand ils voient une faute au lieu de mettre timidement leur bras au niveau de la ceinture . Dumé et Menet , même combat , convaincre que les arbitres sont de mieux en mieux .