EXCLU RMC SPORT. Au lendemain de la troisième défaite des Bleus en Afrique du Sud (35-12), conclusion d’une tournée complètement ratée, Guy Novès fait le bilan. Et assure que ses relations avec son président Bernard Laporte sont « parfaites« .

Trois gifles. Le XV de France espérait résister à l’effet « fin de saison » face à des Springboks plus frais, lors de cette fournée. Raté… Après trois défaites d’ampleur similaire (37-14, 37-15, 35-12), les joueurs de Guy Novès reprennent l’avion la tête basse. Au lendemain du dernier échec, le sélectionneur tricolore a accordé un entretien à RMC Sport. Il souligne « l’écart conséquent avec les nations du sud » et un mauvais bilan en forme de « prise de conscience ».

« Je serais découragé s’il n’y avait aucune solution »

L’ancien manager de Toulouse, qui assure que ses relations avec Bernard Laporte sont « parfaites », mise sur les prochaines évolutions concernant les internationaux pour redresser le niveau. « Je serais découragé s’il n’y avait aucune solution« , explique-t-il. La tournée de novembre en France, avec deux matchs contre les All Blacks, un contre l’Afrique du Sud et le dernier contre le Japon, sera aussi périlleuse qu’essentielle pour les Bleus.

Voici son interview:

« Chacun a sa part de responsabilité dans cette tournée et c’est normal. Mon expérience a envie de vous dire que quand vous prenez 50 points chez les Wasps, ce n’est pas la responsabilité des joueurs, du staff ou du président mais de tous. Les choix ont été dictés par cette fin de saison avec des blessures et des joueurs qui avaient besoin de jouer. Certains joueurs ont été laissés volontairement au repos dont notamment ceux de Clermont qui ont joué deux finales cette saison. On savait qu’on allait en Afrique du Sud et qu’on ne se donnait pas les meilleurs moyens. Mais si c’était à refaire, je ferais la même chose et c’est ma responsabilité. D’un point de vu technique et chaque prise de décision par les joueurs sont de ma responsabilité. Nous sommes là pour leur expliquer si ça a été une bonne décision ou pas et travailler en conséquence. On n’arrêtera jamais. Même si notre responsabilité est engagée, je pense qu’on a tellement prouvé de choses par le passée à travers des victoires ou des défaites, que je vous laisse simplement avec vos réflexions. Je ne suis pas découragé, je suis déçu car j’ai été marqué au fer rouge par ces trois matches. Il y a de véritables raisons à ces matches-là. On est venu ici devant une équipe de haut-niveau sans être nous à ce même niveau. Le découragement serait de se dire qu’il n’y a pas de solution. Mais à l’horizon, il y a de nouvelles solutions qui se pointent. On est des compétiteurs, alors on relève les genoux et on repart de l’avant. Là, on se pose 1 000 questions, mais j’espère que le travail que l’on va mettre en place prochainement va porter ses fruits rapidement. Il faut aller très vite car nos supporters et nos partenaires nous le demandent et c’est normal. Il faut se remettre en question chaque jour. »