Ce vendredi, le président de l’association des supporters des Mordus, Patrick a donné son ressenti à l’approche de la demi-finale du Top 14 contre La Rochelle.

S’il craint bien évidemment cette équipe Maritime, il estime que la victoire est envisageable pour des Varois amputés de quelques cadres.

A lire ci-dessous:

« Jour de match.

Tenaillé entre l’espoir et la crainte, voilà mon sentiment pour le match de ce jour. Espoir, car nous ne sommes qu’à 80 minutes ou un peu plus d’une nouvelle finale et que si l’on nous avait dit il y a trois mois que nous serions au Vélodrome ce soir, nous aurions pour la plupart d’entre nous eu du mal à y croire tant notre niveau de jeu était insignifiant. Nous savons tous aussi à l’orée de notre sixième demi-finale consécutive que dans ce genre de match tout peut arriver, même et surtout le meilleur, cela a souvent été le cas pour nous ces dernières années.

Crainte, car l’incroyable hécatombe de pépins qui s’est abattue sur notre effectif dans la semaine ne peut pas être sans conséquences. Je reste persuadé que malgré la valeur de notre adversaire du jour, avec l’intégralité de nos atouts, nous aurions été très compliqué à battre. Mais là, même si ceux qui seront sur le terrain sont des joueurs de qualité et ne lâcheront rien, il faut objectivement admettre que la tâche s’est très sérieusement compliquée.

Heureusement, pour ne pas sombrer dans un pessimisme chronique, quelques éléments peuvent jouer en notre faveur, le lieu tout d’abord car le Vélodrome est clairement notre seconde maison. Nos joueurs en connaissent pour la plupart le moindre recoin, mais également l’inexpérience de notre adversaire pour ce genre de match si particulier car Patrice et leur président ont beau clamer haut et fort qu’ils sont détendus, sereins et sans pression, ce n’est pas eux qui seront sur la pelouse et je ne suis pas convaincu que pour certains de leurs joueurs, jouer devant 67000 spectateurs, pour la plupart je l’espère hostiles, lié à l’importance de l’événement nouveau pour la majorité d’entre eux cela ne leur fassent pas perdre de leur superbe et une partie de leurs moyens.

A ce sujet le public aura son rôle à jouer et pas des moindres. Il ne faudra surtout pas que « là bas, là bas ce soit La Rochelle » comme leur chant ridicule veut le faire croire. Les supporters rochelais sans doute renforcés par quelques supporters Clermontois toujours prompts à rejoindre le camp anti-toulon seront selon toute vraisemblance en infériorité numérique, même si des sources bien informées les annoncent au nombre de 7000. Il faudra leur faire sentir que Marseille c’est la piaule en encourageant les nôtres sans discontinuer surtout dans les moments délicats qui ne manqueront pas d’arriver. Respecter La Rochelle mais ne pas les craindre, les compteurs sont remis à zéro, certes nous ne les avons pas battu cette saison mais le Toulon de ce jour n’a plus rien à voir avec celui de l’époque. Et puis rappelons nous que nous les avons tenu en échec a Deflandre et que si nous avions assuré cette dernière mêlée à Mayol nous aurions de nouveau partagé les points avec une équipe qui sortait à l’époque d’un match terrible aux Saracens et amputée de Guirado , Chiocci , Vermeulen et Bastareaud entres autres déjà à l’époque.

Ils peuvent le faire encore, nous ramener à St-Denis pour retrouver nos meilleurs ennemis Clermontois que nous aimons tant rencontrer en finale ou bien venger Barcelone contre les Racingmen qui semblent avoir retrouvé les clés de l’armoire à pharmacie. La forme étincelante de Rokocoko sans doute passé par Lourdes et celle d’un Carter retrouvé l’attestent. Quoi qu’il arrive cette saison chaotique annoncée de transition est d’ores et déjà réussie. Aller au bout pour ramener le « bout de bois » serait « the cherry on the cake » comme dirait Cockerill, alors allez Toulon ! »