En avril, le RCT recevra l’équipe galloise, reversée de H’Cup, en quarts de finale du Challenge européen

Le Challenge européen a quatorze ans. 1996, c’est aussi la date à laquelle remontait la précédente qualification de Toulon pour les quarts de finale dans cette compétition, la meilleure performance du club varois à l’échelle continentale jusqu’à présent. Quatorze ans… Cela valait la peine d’attendre car pour son retour à ce niveau, le RCT se mesurera à la sélection provinciale galloise des Llanelli Scarlets, demi-finaliste de la H-Cup en 2007.

Il disputera, en outre, son quart au stade Mayol conformément au règlement. En se classant 2e meilleur premier de poule en Challenge, Toulon s’est ainsi assuré un match à domicile face à une des trois équipes reversées de H-Cup (Cardiff et Gloucester descendent également d’un cran). Deuxièmes de leur groupe derrière le Leinster, champion d’Europe en titre, les Scarlets connaissent peut-être une saison compliquée en Ligue Celte (avant-derniers), mais leur rendement fut tout autre en H-Cup où ils ont réalisé le carton plein contre les London Irish, 4es du championnat d’Angleterre, et Brive.

Ce ne sont pas les internationaux qui manquent dans leurs rangs, il est vrai. À commencer par Mark et Stephen Jones. « On aura un avant-goût de la H-Cup sans les hors-d’oeuvre, commentait, hier soir, le président du RCT Mourad Boudjellal.Ce match constituera une étape supplémentaire pour le club. Il y a deux ans, on évoluait en ProD2 et là on s’est offert un quart de finale de Challenge européen face à une grosse artillerie.« 

Avant de viser plus haut encore avec, peut-être, une place en H-Cup en fin de saison, l’objectif avoué du dirigeant toulonnais. Programmée en avril (9, 10 ou 11), cette confrontation avec les Scarlets viendra, justement, s’ajouter à un calendrier truffé d’échéances capitales en Top 14. « On va se reconcentrer maintenant sur le championnat, indique Boudjellal à deux jours de la venue de Montpellier. Ce quart de finale européen, c’est une récompense. On veut d’abord le jouer pour le plaisir devant notre public. Ce sera une récréation en quelque sorte… mais si on est en mesure de le gagner, on ne se privera pas.« 

Il resterait, alors, une dernière marche – les demies – avant une finale prévue au stade Vélodrome (21, 22 ou 23 mai) en cas de qualification toulonnaise… Voilà pour la fiction. Les Scarlets, eux, ont le profil de l’emploi pour ramener le RCT à la réalité dès le mois d’avril. « Le rugby gallois est en progrès, ce ne sera pas une mince affaire« , confirme l’entraîneur des avants Aubin Hueber qui faisait partie de l’équipe toulonnaise engagée dans les quarts de finale du Challenge européen en novembre 1996. « C’est toujours des rendez-vous palpitants. C’est à vivre pleinement ».