Clermont va tenter de décrocher sa première étoile Européenne

Clermont va tenter de décrocher sa première étoile Européenne

Le samedi 13 mai 2017 à 15:09 par David Demri

2 Commentaires

Publicité

Chaque année ou presque, c’est la même rengaine: Clermont perd en finale. Malgré fatalisme, superstition et moqueries, le travail de son préparateur mental Denis Troch vers une approche positive des grands soirs pourrait enfin payer ce samedi (18h) contre les Saracens en Champions Cup.

Finaliste des coupes d’Europe 2013 et 2015, demi-finaliste 2014, finaliste du Top 14 2015, demi-finaliste 2013 et 2016, barragiste 2014… Les doigts d’une main ne suffisent pas à comptabiliser les échecs de Clermont sur les phases finales de ces dernières années.

Des désillusions en série qui s’inscrivent dans la longue histoire du club: 11 finales de championnat de France perdues depuis 1936 pour seulement… une gagnée, en 2010. Un « palmarès » unique dans le sport français, et une étiquette de perdant qui colle à la peau des joueurs, génération après génération.

« Il faut sortir de ce discours qui minimise le travail fait chaque jour au sein du club« , explique à l’AFP Denis Troch, à l’écoute du groupe clermontois depuis 2014.

« En disant ‘ils vont perdre’, on oublie même qu’ils sont allés en finale. Comme si c’était facile. Il est nécessaire, pour gagner, de se servir des éléments précédents », souligne l’ancien entraîneur adjoint d’Artur Jorge au PSG, avec qui il fut champion de France en 1994.

« L’idée, c’est de travailler sur le rationnel »

Pour rester positif à l’approche d’une échéance qui peut logiquement rappeler de mauvais souvenirs, « l’idée, c’est de travailler sur le rationnel. Est-ce mérité? On travaille sur ces choses-là pour éviter d’être touché par l’extérieur« , développe Troch, qui a glissé vers la préparation mentale en 2009.

Sa marotte? Une « boîte de confiance » qu’il faut « tous les jours remplir par des éléments positifs« , édicte l’ancien gardien de but. « Il faut se disperser le moins possible et se recentrer sur soi. Savoir si on a bien fait, si on a bien travaillé, si on a progressé. »

Plusieurs joueurs ont loué le travail mené par Troch, comme Wesley Fofana ou Noa Nakaitaci, qui déclarait cet hiver, un an après la leçon reçue des Néo-Zélandais en Coupe du monde (62-13): « Il m’a aidé dans les situations comme ça. Il fait travailler les points forts, les points faibles ».

« Soit on revient à des problématiques toxiques qui font mal, qui blessent et ne font pas avancer, c’est-à-dire à l’obsession de gagner, ou alors on en vient à l’intention de gagner, de bien travailler, de répéter les choses, d’observer, d’analyser. Il y a une différence énorme », estime Troch, qui se rend à Clermont-Ferrand une fois par semaine.

Mais en face, ce samedi en finale de Champions Cup (18h), c’est l’effrayante machine à gagner des Saracens qui s’avance. « On ne peut pas faire abstraction de l’adversaire. Il y a un temps pour le faire. Plus on se rapproche de l’événement, plus on doit se concentrer sur soi, sur son équipe, sur ses performances. »

« Ils restent fiers et debout »

Denis Troch a en tout cas le mérite d’avoir libéré la parole dans un groupe qui, saison après saison, montre une indiscutable capacité de résilience. « Ils restent fiers et debout« , se félicite-t-il.

« Je les trouve extrêmement courageux », abonde Meriem Salmi, psychologue des sportifs de haut niveau et qui a notamment accompagné Teddy Riner, Ladji Doucouré, Romain Grosjean, mais aussi Mathieu Bastareaud ou Pascal Papé.

« S’ils perdent, ce n’est pas parce que ce ne sont pas des combattants, c’est parce qu’ils n’ont pas pour le moment trouvé les réponses », reprend la thérapeute, qui a longtemps travaillé à l’Insep (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance).

« Il y a toujours une solution. C’est le temps que l’on va mettre qu’on ne peut pas évaluer », résume Salmi. Troch, qui a également aidé Vannes à se maintenir en Pro D2, estime que les Clermontois ont avec lui « créé des anticorps pour que le jour où il y a quelque chose de puissant qui arrive, on puisse agir et/ou réagir ».

Ce fut le cas, selon lui, en demi-finales contre le Leinster, auquel Clermont a su résister en fin de match (27-22). De quoi faire dire aux supporters clermontois: « Cette année, c’est la bonne! »

Source: rmcsport.com

Publicité

2 Commentaires

  1. Papaduvar 13 mai 2017 at 20h- Répondre

    Raté…

  2. tommi 13 mai 2017 at 22h- Répondre

    Travaillez sur l’irrationnel !