Bernard Laporte lance officiellement son programme des contrats Fédéraux !
Bernard Laporte lance officiellement son programme des contrats Fédéraux !
Le lundi 27 mars 2017 à 20:16 par David Demri
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Bernard Laporte a lancé la réforme des contrats fédéraux, l’une de ses promesses de campagne, Bien décidé à aller au bout de ses idées pour que le XV de France « remporte à nouveau ses matches ».
Qu’est-ce qui vous a incité à lancer la réforme des contrats fédéraux ?
Bernard LAPORTE (Président de la FFR) : « Ce n’est pas une réaction épidermique. Cette mesure fait partie de l’un des quarante-quatre engagements que j’ai pris lors de ma campagne pour l’élection fédérale. Je ne l’ai pas prise par réaction, ni pour faire oublier la défaite face à l’Irlande. C’est un engagement que nous avions pris et que nous voulons mettre en place. Le constat est le suivant : on ne gagne plus, en équipe de France, ni avec les grands ni avec les jeunes. La défaite n’a rien déclenché. Qu’est-ce qu’elle montre ? Qu’on a perdu le Tournoi et qu’on a du mal face aux grosses équipes. Il y a des réformes à mettre en place, faisons-les !
Le timing de cette annonce s’est décidé comment ?
Bernard LAPORTE : Dans les couloirs de l’Aviva Stadium, Serge Simon discutait de cette réforme avec Cédric Beaudou, de France Télévisions. Ce dernier lui a dit : « Mais pourquoi vous ne viendriez-vous pas évoquer le sujet dans Stade 2 ? » Les médias sont toujours pressés. Moi, je voulais attendre la fin du Tournoi. Mais l’Irlande est un symbole. Entre les Coupe du monde 2003 et 2007, lorsque j’entraînais le XV de France, on n’a jamais perdu contre eux. On les a rencontrés six fois, on a gagné six fois. En 2009, ils ont pris un certain nombre de mesures, comme le nombre de joueurs sélectionnables répartis dans les provinces qui sont pris en charge par la fédération irlandaise. L’Irlande compte 13 000 licenciés adultes et ils sont plus forts que nous. Seulement la fédération irlandaise a sous contrat 150 joueurs dont elle dispose comme elle l’entend.
Comment le calendrier de ces réformes va-t-il se mettre en place ?
Bernard LAPORTE : Les réformes seront appliquées petit à petit. On va commencer par signer les contrats avec les joueurs. J’aimerais surtout que l’on puisse disposer des avants pendant une grande partie de la saison. Il faudrait qu’une quarantaine de joueurs, grosso modo, soit à la disposition de l’équipe de France pendant six mois. Pour qu’ils forment une véritable équipe, à la manière d’un club, comme l’est aujourd’hui celle d’Irlande. Ça prendra du temps, deux ou trois ans, parce que des contrats sont en cours entre les joueurs internationaux et les clubs, et que nous les respecterons.
Vous avez fait signer un protocole aux joueurs internationaux, le lundi du stage à Nice. Quelle a été leur réaction lorsque vous avez évoqué le sujet avec eux ?
Bernard LAPORTE : A Nice, on a réuni les joueurs internationaux français. On a argumenté nos propositions. Et lorsqu’ils ont compris ce qu’on leur expliquait, ils ont signé le protocole. Unanimement. C’est un avenant à la convention qu’ils ont signé avec la FFR, leur engagement pour soutenir la réforme des contrats fédéraux. Ils sont en première ligne sur le problème, confrontés à cette réalité au quotidien. Ils veulent du changement. Jamais, je crois, ils n’avaient entendu le discours que nous leur avons tenu. La mise en place des choses se fera progressivement.
Vous avez déjà rencontré quelques présidents de clubs du Top 14 pour leur présenter votre réforme, quelle a été leur réaction ?
Bernard LAPORTE : Les premiers contacts avec les présidents de club sont bons. Du moment que tu leur expliques les choses… Aujourd’hui, ce sont les clubs qui ont dans leur effectif des internationaux français, qui les payent et quand ils les récupèrent, bien souvent, les joueurs ont la tête dans un fait-tout s’ils ont perdu ou mal joué avec l’équipe nationale. Ou alors ils sont fatigués, ils doivent aller aux soins, récupérer. Nous, on va les payer, à hauteur des contrats existants. Quand ils seront avec le XV de France, ils seront payés par la FFR. Il suffit d’expliquer les choses.
Vous avez agi sans en référer à la LNR, vous ne comptez pas l’associer à votre action ?
Bernard LAPORTE : Si la LNR dit toujours non à ce que l’on propose ou à ce que l’on demande, alors je ferai sans la LNR. Je suis le président d’une fédération, la FFR, qui donne délégation à une association, la LNR, pour gérer le rugby professionnel. Cette délégation prend fin en 2020. Moi, ce que je veux, c’est que tous ensemble, nous œuvrions pour l’intérêt général du rugby français. Et pas seulement pour les intérêts particuliers des clubs. Si certains se foutent du XV de France, tant pis pour eux. Il faut prendre les mesures quand elles s’imposent. C’est un peu comme si tu étais malade et que tu n’appelais pas le médecin…
Le mouvement est lancé ?
Bernard LAPORTE : Moi, je donne l’impulsion. J’ai commencé à rendre visite aux clubs (le lundi suivant le match de Dublin, il était à Bordeaux et a rencontré Laurent Marti, président de l’UBB, ndlr) pour expliquer, échanger, prendre la mesure du problème. Je suis déterminé, j’irai au bout. Je ne prends pas les gens, les clubs, en traître. Je travaillerai avec eux, avec ceux qui veulent bien travailler avec nous. Mais en 2020, je travaillerai avec tous les clubs professionnels ! »
Source: ffr.fr
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Goze, il vous reste encore 3 saisons à vous bâfrer, profitez-en!
Et si un joueur refuse de signer un contrat fédéral? Et si la fédération ne peut (veux) pas s’aligner sur le contrat en club? Ca va encore faire baisser le salary cap pour que de tels cas n’arrivent pas? Comment les clubs vont gérer des mecs qui ne seront là que 6 mois dans leurs systèmes de jeu et expliquer aux mecs présents toute la saison qu’il faut aller en tribune pour les matches intéressants?
Mais s’il n’y avait que ça. Ce qui me fait le plus peur, c’est que les clubs arrêtent de former des joueurs. Finalement quel intérêt à former un joueur qui sera absent 6 mois dans l’année quand un étranger non sélectionnable pourra être disponible les 12 mois? Comparer à l’Irlande n’a pour moi aucun sens dans la mesure où en Irlande il y a un système de province comme dans le Sud, bref là ça fait sens mais avec un système de club, je n’ai pas l’impression que ça soit aussi performant. JE crains de voir encore une fois amplifié l’effet Jiff, c’est-à-dire le recrutement de joueur étranger pour être titulaire et des Français moyennasse pour compléter l’effectif. A court terme ça fonctionnera, à long terme, j’ai de gros doutes.
De toute manière, ce n’est pas un problème de temps à disposition. On l’a vu à la dernière coupe du monde, on n’est pas au niveau par manque de talent, surtout derrière à vrai dire. Nos ailiers sont moyens, nos quinze sont faiblards, au centre on a un mec costaud mais limité et un Fickou totalement surévalué, en 10 c’est nul… En 9 on tient la route avec du talent, c’est vrai.
Tant que Laporte, comme ceux avant lui, ne comprendront pas que c’est un problème de formation et surtout d’incitation à former pour lss clubs pro. On n’ira pas concurrencer les Blacks !
Encore plus court … Le PDG, l’Irlande et l’Ecosse n’ont jamais gagner la CDM.
Ils sont endettées jusqu’au coup comme les Fédérations de l’hémisphère sud qui n’arrivent même pas a aider les club pour rénover leur stade.
L’Angleterre est plus proche de notre modèle et sa fonctionne très bien.
Du coup comme tu l’as si bien cité qu’est qui fait la différence ? La formation. L’Angleterre rattrape sont retard et peut espérer prochainement une seconde CDM en poche.
Mais continuons dans la démagogie.
@leto L’un n’empêche pas l’autre . Il y a le volet formation que Laporte veut lancer ou à commencé (?) (200 cadres techniques envoyés dans les clubs – 200 classes rugby scolaire et secondaire – entre autres) et les contrats fédéraux qu’il veut tenter . Alors essayons . En plus , je lis souvent que les gens ont peur parce que ça fait 6 mois d’absence pour les clubs (26 semaines) mais actuellement c’est 17 semaines + les 8 de repos obligatoires (25 semaines) . Ce qui fait qu’une semaine de plus . En fait , il veut des ajustements , des périodes consécutives de récupération et développement et 40 joueurs au lieu de 30 . C’est plus une réorganisation pour optimiser . Je serais d’avis de tenter le coup des contrats fédéraux et je crois qu’il ne va pas occulter la formation . J’espère .
Qu’est ce qui dit que les 8 semaines de repos obligatoires seront incluses dans les 6 mois de contrat ? C’est marqué que les joueurs seront payés quand ils seront en EDF. Je comprends plutôt 6 mois en EDF, 2 mois de congés et les clubs se démerdent avec ce qu’il reste.
A mon sens, la formation sera plus efficace si elle passe par les clubs. J’ai radoté une bonne dizaine de fois sur ce qu’il faudrait faire.
1. Supprimer le système des Jiffs qui fait gonfler le salaire des joueurs français les rendant plus chers à niveau équivalent qu’un joueur étranger, ce qui a induit le recrutement d’autant de joueurs étrangers qui prennent les places des Français. Je ne parle pas des stars mais des joueurs étrangers moyens qui empêchent le développement des jeunes Français.
2. Instaurer un fair-play financier intelligent qui limite les investissements des présidents pour éviter les dérives style SF qui vit sous perfusion et qui crève quand ça s’arrête. Cela obligera les clubs à définir des modèles économiques viables avec les partenaires régionaux, ce qui permettra le développement du rugby.
3. Abaisser le salary cap (peut-être très fortement) et permettre le recrutement de 3 ou 4 joueurs hors salary cap car les stars attirent le public quoi qu’on en dise.
4. En même temps qu’on abaisse le salary cap, il faut exclure du salary cap de 2.5% du salaire d’un joueur par année où il est formé en France entre 10 et 19 ans. Cela rendra un joueur français plus intéressant à recruter qu’un joueur étranger à niveau égal. Il faut faire passer l’exclusion à 10% par année où le joueur est formé au club (ce qui veut dire que le salaire d’un joueur formé de 10 à 19 ans au club ne rentrera pas du tout dans le salary cap). Cela incitera les clubs à former des joueurs pour ne pas être embêté par le salary cap. Il faut une différence forte entre formation au club et en France pour que l’incitation à former fonctionne bien, elle doit être plus faible entre formation en France et à l’étranger, juste pour rendre plus intéressant de recruter un Français à niveau égal. De toute manière, avec la suppression du statut de Jiff, le joueur français ne sera plus surévalué.
5. Permettre aux clubs pros d’affilier des clubs amateurs en échange d’une indemnité annuelle de formation. Cette indemnité permettra de payer des formateurs à temps pleins qui pourraient avoir aussi une mission de scouting dans les clubs voisins, de payer de l’équipement pour les jeunes, des licences, des voyages rugbystiques… En échange, les joueurs formés dans ces clubs affiliés bénéficieraient de la même exonération de salaire dans le salary cap que les joueurs formés au club. Par exemple, le RCT pourrait affilier la Seyne, Hyères-Carqueiranne, Fréjus-Saint-raphaël, un club à Nice et un autre à Marseille pour bénéficier d’un tissage fin de toute la région PACA.
6. Dans les régions sans club professionnel et sans club affilié, créer des clubs qui auraient des formateurs et des entraîneurs fournis par la FFR. D’abord uniquement en catégories jeunes puis au fur et à mesure, en juniors, puis espoirs et enfin sénior. Ces clubs auraient pour principe de ne joueur autant que possible de ne jouer qu’avec des joueurs qui y sont formés. L’idée est de fournir une formation de qualité dans des régions sans trop rugby.
Ce sera pas la peine d’expliquer trop longtemps à *MOUMOU *, BERNARD !.. avant même de ouvoir finir votre phrase il aura déjà compris que c’est la F.F.R qui va raquer !.. YOUPI !.. Va être super content notre Prez !.. YES !.. ;-)) lol (humour) . Depuis le temps qu’il attendait , ça !..
Mais l’indemnité sera t elle pareil pour tout le monde ou fixe par rapport au contrat déjà signé par le joueur et le club….si c’est la même pour tout le monde quel en est l’intérêt pour un club ?