Ils sont tous dépités par la décision de leur président qui va tuer leur club

Ils sont tous dépités par la décision de leur président qui va tuer leur club

Le lundi 13 mars 2017 à 23:11 par David Demri

8 Commentaires

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Soutenu par ses coéquipiers, Pascal Papé, deuxième ligne et capitaine du Stade Français, a profité d’un rassemblement de ses supporters à Jean-Bouin pour annoncer son intention de se battre contre la fusion avec le Racing 92. Les fans font part de leur dégoût, alors que certains joueurs avouent être dans l’inconnu quant à leur avenir.

Les joueurs du Stade Français ont profité du rassemblement organisé par les différentes associations de supporters opposées à la fusion avec le Racing 92, ce lundi à 18h sur l’esplanade en face du stade Jean-Bouin, pour lancer la première partie de leur contre-offensive. Les uns après les autres, les joueurs de l’effectif professionnel mais aussi ceux des équipes jeunes et féminines ont rejoint la grosse centaine de supporters présents avec écharpes, maillot et drapeaux du Stade Français. Durant près d’une heure, le cortège est resté sur place. « On a tous besoin de se retrouver ensemble, Savare et Lorenzetti ont ruiné une partie de notre vie, » avance Christine, supportrice « depuis toujours. »

PAPÉ : « S’IL FAUT MOURIR LES ARMES À LA MAIN, ALORS JE MOURRAI LES ARMES À LA MAIN »

Au milieu du rassemblement, un homme est accroché à son téléphone : Pascal Papé. Le capitaine parisien fait les cent pas. En réalité, il organise la première partie de la contre-attaque. Meneur d’homme, il fait entrer la petite foule à l’intérieur du stade Jean-Bouin. Tout le monde vient s’amasser au milieu de la pelouse et Pascal Papé prend la parole : « C’est une mort qu’on nous a annoncé ce matin. Je vais me battre pour ce put* d’écusson, ce monstre de 134 ans. On a une mission : celle de se battre pour cet écusson, celui du plus grand club de France. Tous les joueurs sont mobilisés, abasourdis. Le Stade Français est une famille. » Plus que jamais, Pascal Papé parle au nom du groupe et ne cache pas son incompréhension face à l’attitude de Thomas Savare : « Je lui ai parlé, je lui ai dit qu’il ne pouvait pas prendre cette décision seul ou à deux. Il me déçoit. » Aux yeux du deuxième ligne, Thomas Savare a vendu le club sans l’assumer.

CERTAINS JOUEURS ONT PEUR DE L’AVENIR

Derrière Pascal Papé, des supporters pleurent, d’autres crient leur amour en chantant à la gloire du Stade. Les joueurs qui ont manifesté leur mécontentement à propos de la fusion avec le Racing 92 via les réseaux sociaux (Gabrillagues, Sinzelle, Doumayrou, Macalou, Bonneval) sont présents, comme Bonfils, Sempéré, De Giovanni, Panis, Plisson, Daguin, Ross, De Malmanche, Burden, van der Merwe, Flanquart, Burban, Dupuy et Bosman. D’autres comme Danty, Camara et Parisse n’ont pas pu venir, bloqués en sélection. Nombre d’entre eux se demandent de quoi sera fait leur avenir. Certains, qui devaient signer leur prolongation de contrat dans les prochains jours, même demain, avouent se retrouver dans l’expectative la plus totale.

« LORENZETTI A ACHETÉ L’US MÉTRO ET L’A MANGÉ, IL VA FAIRE LA MÊME CHOSE AVEC NOUS »

Des contacts entre les joueurs du Stade Français et des avocats ont été établis. Dès demain, des réunions devraient se tenir pour savoir dans quelle mesure une contre-attaque est possible. « Le numéro d’affiliation appartient à l’association, pas à la section pro, avance Georges Coudane, directeur du pôle féminin. Un président doit être garant de l’histoire et la faire perdurer. On a un comité exécutif, on va réfléchir mais on n’en restera pas là. » Du côté des associations de supporters, le dégoût et la tristesse se mêlent. « J’ai donné ma vie pour le Stade et là, c’est comme un licenciement pas SMS, » raconte, dépitée, Nathalie Lemann, vice-présidente du Virage des Dieux. « Jacky Lorenzetti est un homme sans valeur, il a acheté l’US Métro et l’a mangé, il va faire la même chose avec nous, » assure Stéphane, supporter atterré. A l’issue du rassemblement, Pascal Papé a invité ce qui le souhaitaient à partager un verre aux Trois Obus, brasserie de la Porte de Saint-Cloud. L’union sacrée contre Thomas Savare est actée.

« Aujourd’hui, on ne sait pas quoi dire », avoue le deuxième ligne international arrivé au Stade français en 2007, Pascal Papé. « On va rentrer dans quelque chose qu’on ne contrôle pas. Mais merci de faire l’unisson avec nous. Il faut qu’on montre que le Stade français est une famille. Ce n’est pas quelqu’un qu’on marie avec n’importe qui. Ce n’est pas une décision qu’on prend tout seul ou à deux. C’est une décision qu’on prend en famille. Et aujourd’hui, la famille n’a pas été consultée. C’est une très mauvaise décision. Je respecte énormément Thomas Savare mais aujourd’hui, il me déçoit par son comportement qui est loin d’être humain. S’il faut mourir les armes à la main, je vais mourir les armes à la main. Croyez-moi, il y a de l’espoir. Il ne faut pas se lâcher ».

Source: rugby365.fr

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8 Commentaires

  1. ipac83 13 mars 2017 at 23h- Répondre

    Si cette fusion a lieu j’espere qu’elle se fera conspuer dans tous les stades.

  2. Michel Fery 14 mars 2017 at 00h- Répondre

    BEN !.. C’est encore pas gagné , cette petite affaire !.. le moins que l’on puisse dire .. Wouah !..

  3. Tomprice83 14 mars 2017 at 06h- Répondre

    + 1000 pour Pascal PAPE, J’ai toujours aimé ce joueur rugueux et atypique, un combattant dépassant parfois les limites,comme nous les toulonnais…..dû sûrement à son enfance déchirée par de multiples blessures indélibiles. Le sport rugbystique professionnel n’échappe pas aux requins du monde économie, comme n’importe qu’elle entreprise lambda.

  4. jj83 14 mars 2017 at 07h- Répondre

    Savare a dit qu’il allait mieux expliquer aux supporters , comme souvent en France quand on est pas d’accord avec les dirigeants c’est parce qu’on a pas compris , jamais le contraire , dans le mot dirigeant tout est dit , c’est moi qui ai raison

    • aue.luc 14 mars 2017 at 08h- Répondre

      Parfois, ça peut être vrai. Les gens réfléchissent souvent au premier niveau, sans calculer les conséquences. les politiques jouent sur ça à 100%. Ils te vendent par exemple une augmentation globale des salaires, mais oublient de te dire que derrière, c’est forte hausse du coût de la vie, et que c’est l’Etat qui se remplira les poches (taxes, charges, impôts) quand toi tu verras ta note de course augmenter (faut bien payer les hausses de salaire de tout le monde, du producteur au vendeur, part de l’Etat comprise).

      Par contre, pour un club, Savare va se défendre comment? Le seul point pouvant justifier une fusion, c’est un risque de voir le SF couler. Si le club est en si grand danger, pourquoi ne pas chercher à le restructurer? C’est la première étape quand une entreprise galère. S’il est trop incompétent pour cela, pourquoi ne pas chercher un repreneur? Club parisien, grosse histoire, stade neuf situé en face du Parc des Princes. Comment, je pense à un repreneur en particulier?

      Plus sérieusement, si le souci c’est l’argent, la fusion est le dernier recours. Pour Savare, ce serait le premier? Oui, parce qu’il a la flemme de faire des efforts.

      Pour tous les autres points, cette fusion est absurde. L’Histoire? C’est la fin de celle-ci justement. Les titres? Le club n’existera plus. La passion? Ce sont les supporters qui peuvent le mieux en parler, pas un fils à papa. Le rayonnement international? Mec, c’est Paris, pas Manosque! L’image est là sans avoir à faire de gros efforts.

      Bref, Savare en a marre du jouet, il le refile à son pote de la crèche, et il s’en tape du club, des joueurs, des supporters. Suffit de voir le timing: tu n’annonces pas alors que la fin de saison arrive. Et que tu as refais signé quelques joueurs. Sympa pour eux.

  5. BOUTIQUE84 14 mars 2017 at 07h- Répondre

    la licence de club,c est l association,qui la détient,sans sont accord ils ne peuvent rien faire,de tous cœur avec vous,nous avons besoin de vous amies du stade.

  6. gemayol 14 mars 2017 at 08h- Répondre

    Bernard Laporte convoquera dans les jours qui viennent Paul Goze pour qu’il s’explique
    Communiqué de la FFR
    C’est donc elle qui décidera si un nouveau club, née de la fusion du Stade Français et du Racing 92, pourra participer au Top 14. Vu les termes employés plus haut – «prétendue création d’un nouveau club» – ce n’est pas gagné d’avance… Pourra-t-elle aller plus loin ? En cas de refus c’est l’affiliation du Racing qui sera utilisée, signifiant de facto la mort du Stade Français Paris en tant que club professionnel. A moins que les sections amateurs des deux clubs reprennent leurs affiliations, empêchant Racing et Stade Français, et de fusionner, et de participer en l’état au Top 14 !
    Mais ce n’est pas tout. Le communiqué se conclut par une véritable déclaration de guerre. «Enfin, le Président de la FFR, Bernard Laporte, étonné de la rapidité avec laquelle Monsieur Paul Goze semble adouber cette annonce, convoquera dans les jours qui viennent le Président de la LNR en charge de l’organisation des compétitions professionnelles pour obtenir toutes les explications.» Soyons certain que cette convocation, comme un simple sous-fifre, va rester au travers de la gorge de Paul Goze…

  7. Pierrot-de-Nice 14 mars 2017 at 15h- Répondre

    TU m’étonnes, Papé, qui voyait peut être faire sa réconversion au SF… c’est foutu..