Lors d’un entretien accordé au quotidien La Provence, le talonneur du Rugby Club Toulonnais, Jean-Charles Orioli a évoqué sa grave blessure contractée contre Lyon et son départ du RCT en fin de saison. Ce-dernier est également revenu sur les meilleurs moments de sa carrière à Toulon mais également les pires matches qu’il a disputé avec l’équipe Varoise.

Son meilleur souvenir restera le match de Top 14 remporté contre le Racing 92, à Lille, avec une équipe composée majoritairement de jeunes français. Il explique que le manager Bernard Laporte n’avait pas entraîné l’équipe de la semaine et avait, quelque part, manqué de respect aux joueurs. Extrait:

« Le premier titre a été très marquant, mais l’émotion la plus forte, c’est l’année dernière quand on gagne à Lille face au Racing 92 avec une équipe bis ! Pour la première fois où je suis capitaine, on part avec des jeunes français, des mecs qui ne jouaient pas trop. Bernard Laporte ne nous avait pas entraînés de la semaine, il avait délaissé ce match et entre nous, on s’était dit : ‘On ne nous respecte pas, il faut qu’on fasse quelque chose’. Il s’est passé un truc avant ce match et on a réussi quelque chose de grand car le Racing avait mis la grosse équipe ! Ce moment a marqué tous ceux qui y ont participé. Il y a eu un peu de magie. C’était la revanche des caves. Mais bon, ramener un titre à Toulon, je le souhaite à tout le monde. La passion qu’il y avait lors des deux premières années où l’on gagne – ça s’est un peu atténué, même de notre côté, car on ne fête pas le titre de champion d’Europe -, c’est extraordinaire. »

Son plus mauvais souvenir restera la dernière défaite du Rugby Club Toulonnais en finale du Top 14 contre le Racing 92, à Barcelone. Extrait:

« La première finale que je ne joue pas, contre Toulouse (Top 14, en 2012). Je fais les onze derniers matches et là, Laporte me sort du groupe. C’était très dur à vivre. Et puis il y a eu la dernière finale, à Barcelone. C’est un match qu’on ne peut pas perdre, surtout contre le Racing, ils mettent le blazzer avant le match, pfff… On ne méritait pas plus qu’eux de gagner mais ça nous aurait fait du bien de dire au revoir à Bernard sur une victoire. Quand l’arbitre siffle la dernière mêlée, pour moi, on est champion de France. On les avait enfoncés sur les deux précédentes, on est à 5 mètres de leur ligne, ils sont à 14. Et puis ça a été une mêlée catastrophe… »