Mourad Boudjellal alerte le rugby français sur la consommation de cocaïne

Mourad Boudjellal alerte le rugby français sur la consommation de cocaïne

Le lundi 27 février 2017 à 19:25 par David Demri

4 Commentaires

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Suite au contrôle positif à la cocaïne du trois-quarts Toulonnais James O’Connor, le président du RC Toulon, Mourad Boudjellal s’est confié au site sport24.

Ce-dernier a tenu à alerter le rugby français sur la possible consommation de cocaïne chez les rugbymen. Extrait:

« On va pas se mentir. Il n’y a pas de dopage dans le rugby, quelques cas isolés. Mais j’ai vraiment l’impression, et ça n’engage que moi, que dans beaucoup de clubs, la cocaïne s’est un peu invité dans le milieu festif. Et ça, c’est une mauvaise chose. On a eu l’étape alcool, maintenant c’est une étape au-dessus parce que la cocaïne c’est festif, ça disparaît facilement. Il faut que ça s’arrête. Donc je veux savoir si c’est un cas isolé ou si y a d’autre joueurs qui aime bien faire la fête… C’est mon sentiment personnel, je n’ai pas de preuve, mais j’ai l’impression que ça s’est un peu invité dans le milieu du rugby parce que l’alcool n’est peut-être plus suffisant. Je ne sais pas. »

Le président Varois explique n’avoir aucune preuve formelle. Il évoque seulement « des bruits ». Extrait:

« Je ne sais pas parce que j’en ai pas parlé avec d’autres présidents, mais ce sont des bruits à droite à gauche. Et oui, effectivement, on a vanté la troisième mi-temps dans le rugby et je ne voudrais pas que la troisième mi-temps moderne se fasse avec de la cocaïne. On a une génération peut être un peu différente. Mais, je le répète, je n’ai pas de preuves. C’est un ressenti et je pense que tous les présidents devraient être en état de vigilance par rapport à ça. Ça ne veut pas dire que le rugby, c’est le milieu du reggae ou du hard-rock. Mais attention ! Parce que dès qu’il y a fête, il y a ascension dans la fête, avec des choses qui sont tentantes surtout dans la tête de gamins qui ont de l’argent… »

Selon lui, la Ligue Nationale de Rugby pourrait être bien plus sévère que les clubs en ce qui concerne la consommation de drogue. Extrait:

« C’est possible parce que l’image du rugby est touchée. Et même par rapport à ce que je dis sur mes craintes, ça touche l’image du rugby, j’en ai conscience. Mais la grandeur de notre sport, ça peut être de ne pas se voiler la face et, au contraire, d’agir et de nettoyer tout ça. Et c’est ce que les gens attendent de nous. Plus que des grandes mesures ou des coups d’éclat. Moi j’ai ces craintes sur la troisième mi-temps : est-ce que la cocaïne n’a pas remplacé l’alcool ? »

Mourad Boudjellal annonce qu’il va parler de ce problème à ses joueurs. Extrait:

« Il y a des joueurs chez moi pour qui je n’ai pas besoin de faire de tests. Je sais que Jonny Wilkinson, s’il avait pris de la cocaïne, ça se serait remarqué tout de suite (sourire)… Mais il y en a d’autres qui rentrent dans le monde de la nuit de la décompression, de l’exagération et de toutes ses conneries. »

Pour conclure, le président du RCT affirme être presque certain que James O’Connor ne représente pas un cas isolé. Extrait:

« Apparemment, le dealer arrêté c’était, d’après ce que j’entends dire, le dealer du showbizz donc peut être du Top 14. Sur ce que j’entends dire, il faut tout vérifier, mais vous connaissez des dealers vous ? Moi je n’en connais pas. Donc à partir du moment où on en connait un, qu’on sait où il se positionne … Je resterais surpris que ce soit un cas isolé. Je n’ai jamais tapé à la vitre d’une bagnole la nuit pour demander 2 grammes de cocaïne. Après, c’est la démarche de deux personnes alcoolisées, donc à partir de là, on n’est plus dans le monde des personnes sensées. Je pense, moi, qu’ils savaient très bien qu’il y avait un dealer dans la voiture et que si on me dit qu’ils le tutoyaient plutôt qu’ils le vouvoyaient, je ne serais pas surpris… »

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4 Commentaires

  1. maxidave 27 février 2017 at 19h- Répondre

    « Vous connaissez des dealers vous ? »
    Énorme ! De mon temps et ça remonte à 20 ans, j’avais des potes qui te fournissez ce que tu voulais au lycée. C’était open-bar: huile, herbe, exta, trip, cok. Et je parle pas en fac de droit.

    • Jojo 28 février 2017 at 08h- Répondre

      Ou il suffit de demander dans la boîte, un coup de tél et le fournisseur est devant la porte (avec les flics)!

  2. Bibou 27 février 2017 at 20h- Répondre

    C’est pratique courante dans le showbiz depuis longtemps et comme certains rugbymen au salaire important les côtoient CQFD….

  3. jj83 28 février 2017 at 08h- Répondre

    Malheureusement j’ai bien peur que Maxidave soit dans le vrai sur la facilité pour se procurer des produits illicites aux alentours de lieux festifs ou d’endroits où il y a une population à vocation festive . C’est complémentaire de ce que dit le président , personnellement je n’ai aucune idée où je pourrait en trouver , je ne suis pas et n’ai jamais été dans cette démarche malgré que j’ai eu 20 ans en 70 , comme dirait un vieux C on avait pas forcémment besoin de se défoncer pour être festif 2 ou 3 verres suffisaient , au delà on avait pas les moyens