Gérard Barba fait le point sur ses négociations avec Mourad Boudjellal !
Gérard Barba fait le point sur ses négociations avec Mourad Boudjellal !
Le mercredi 26 octobre 2016 à 15:36 par David Demri
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Très silencieux jusqu’à présent, Gérard Barba, le potentiel racheteur du Rugby Club Toulonnais s’est confié dans les colonnes de Var-matin en ce début de semaine.
Lors de cet entretien, le riche homme d’affaire fait le point sur la situation autour des négociations qu’il mène avec Mourad Boudjellal, le président du RCT.
Ce-dernier explique ne pas vouloir être dans la lumière. Il ne voulait pas communiquer jusqu’à présent car il n’avait rien à dire. Extrait:
« Je n’ai jamais voulu être dans la lumière, ce n’est pas quelque chose qui m’intéresse. Je suis un homme d’affaires, j’aime bien faire du business, j’aime les aventures humaines, l’aventure tout court, le challenge. Communiquer sur moi, ce n’est pas intéressant, surtout dans le cadre des affaires où il faut toujours attendre que les choses soient signées avant de parler. »
Par ailleurs, Gérard Barba avoue être peiné par certains articles qui sortent dans la presse. Il estime que des informations erronées circulent à son sujet. Extrait:
« Je lis des choses qui me gênent: le mec qui fait deux films et qui débarque pour acheter Toulon, cela ne fait pas très sérieux. Des informations erronées circulent. On n’a pas finalisé l’opération, mais sur la communication, il y a des erreurs. Je suis effectivement producteur de films, mais ce n’est pas l’origine de ma fortune, et je comprends que producteur de cinéma ça puisse faire fantasmer. »
S’il n’est pas de la région Varoise, il avoue apprécier le sud de la France. Récemment, il a découvert le Stade Mayol (lors de la réception de Clermont). Il affirme avoir été impressionné. Extrait:
« Mes parents sont andalous, donc je suis latin, mais je suis né à Paris. Le Var n’est pas ma région, mais c’est le Sud. Je ne suis pas Danois. J’adore passer du temps en Espagne et j’aime aussi le sud de la France. Pour moi, c’est simple. Quand j’ai pensé à relever un challenge dans le sport et dans le rugby en particulier, Toulon s’est imposé comme une évidence. La région, la ville, les gens… J’ai été au stade et il y a un vrai engouement, un vrai public. J’ai passé un peu de temps à Toulon, j’ai visité la ville et j’y ai rencontré Mourad. Moi, je vis aux Etats-Unis. Je ne suis pas quelqu’un qui allait au stade avant. J’aimais bien le foot, mais je n’allais pas voir le PSG à Paris. Ces dernières années, j’ai découvert le sport US. Les américains ont tout compris en terme de spectacle. Quand je suis arrivé à Toulon, j’ai été surpris de découvrir que Mourad faisait aussi de bien belles choses. Bien sûr, je savais déjà ce qu’était le RC Toulon, mais ma première au stade m’a laissé une forte impression. »
Gérard Barba souhaitait se lancer dans un projet sportif en France depuis déjà un moment. Lorsque Lucien Simon lui a appris que Mourad Boudjellal souhaitait passer la main, le désormais producteur de film a sauté dans le premier avion pour rejoindre la France. Extrait:
« Avec Lucien, on avait déjà parlé d’un éventuel projet dans le rugby il y a quatre ans, quand on s’était rencontré chez un ami commun. Il m’avait parlé rugby avec passion et il m’avait communiqué sa fibre. Mais en fait, j’étais déjà sensibilisé car j’avais travaillé avec Bruce Craig, le président de Bath, pendant quinze ans. A un moment, dans la soirée, j’ai demandé à Lucien s’il n’y avait pas un truc à faire dans le rugby en France. Là, il me dit: « peut-être, faut voir. » Depuis, on s’est appelé régulièrement, on parlait un peu de rugby, on se racontait nos aventures. Et quand il m’a appelé voilà quelques mois pour me dire qu’il y avait quelque chose à faire au RCT, le lendemain j’ai pris l’avion. »
Pour l’heure, les négociations se poursuivent entre Mourad Boudjellal et Gérard Barba. Rien n’est pour autant encore achevé. Extrait:
« C’est en cours. On est en négociations exclusives et on est dans les phases techniques, d’analyse. Nous sommes toujours dans la phase où l’on recueille la documentation juridique et financière des entités qui composent le RCT. Il faut que l’on comprenne bien ce système que Mourad connaît par cœur. Ce n’est pas achevé. C’est pour cela que nous ne voulions pas communiquer jusqu’à présent. Il nous reste quelques semaines avant d’en finir avec ces travaux. On est toujours en négociations, mais je pense que Mourad veut terminer la saison et c’est tout à son honneur, même si tout est envisageable. »
Une deadline a bien été fixée pour les négociations. Extrait:
« Comme dans tout business, on a une exclusivité pour un temps donné et il y a une deadline, mais ce n’est pas le 15 novembre. »
Lorsque le journaliste lui affirme que d’autres repreneurs ont frappé à la porte de Mourad Boudjellal, Gérard Barba reste imperturbable. Extrait:
« Quand on vient du monde du business, ça fait partie des règles du jeu. Ce sont des codes. On n’en a pas parlé directement avec Mourad, mais sur ce sujet, je suis vraiment imperturbable. »
Pour conclure, Gérard Barba ne cache pas avoir été un fervent supporter du XV de France lors des années 70 – 80. Extrait:
« J’ai évidemment des souvenirs d’enfant. J’ai vécu le rugby à travers l’équipe de France dans les année 70 – 80. Ce sont des souvenirs forts. C’est Jean-Pierre Rives, Fouroux, tous ces gens qui ont marqué mon enfance et mon adolescence. Après, il y a le rugby en général, même si ce n’est pas vraiment dans la culture espagnole. J’ai quelques regrets de ne jamais y avoir joué, parce que petit, je n’étais pas mauvais au foot et je pense que j’aurais pu être pas mal aussi au rugby. A la mêlée bien sûr ! »
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5 Commentaires
Me fait par vibrer le buzinesman !
Me fait pas vibrer le buzinesman !
Un peu trop lisible, il cherche à se faire accepter dans le sud. Dans le style : je suis latin, je n’allais pas voir Paris jouer…
Un autre lien avec le rugby : l’affaire qui l’a rendu millionnaire a aussi rendu son associé millionaire : le proprio de Bath.
Bath, Mike Ford …
Mais c’est bien qu’il ait rétabli la vérité car effectivement, producteur de deux films de série B, c’était pas sérieux.
Dans tous les cas, vouloir chercher la discrétion et se maquer avec le RCT, comment dire, c’est un peu comme acheter un lopin de terre en Norvège pour faire pousser du cacao, c’est à dire un choix peu judicieux.
J’adore ta comparaison!! et en plus tu as tout à fait raison.