Lors d’un entretien accordé au quotidien Var-matin, le potentiel repreneur du Rugby Club Toulonnais, Gérard Barba a dévoilé les grandes lignes du projet qu’il souhaite mettre en place au sein du club Varois.

Dans un premier temps, ce-dernier explique que Mourad Boudjellal a réalisé des merveilles à la tête du club. Il affirme vouloir poursuivre ce travail et aller encore plus haut, si possible. Extrait:

« Le RCT est un grand club qui a existé avant moi et qui existera après. Ce n’est qu’une aventure humaine pour moi. Ce qu’a fait Mourad est tout simplement extraordinaire. On ne peut rien dire d’autre. Quel président de club peut se vanter d’avoir gagné autant de trophées en si peu de temps ? Je veux reprendre le flambeau pour essayer d’entretenir la flamme. Le RCT est là aujourd’hui et on ira encore plus haut si l’on peut. Maintenant, c’est à nous de convaincre le plus grand nombre que notre projet sera le meilleur pour le RCT. »

Si tous les objectifs n’ont pas encore été fixés, Gérard Barba souhaite bien évidemment que Toulon reste l’un des meilleurs clubs au monde. Extrait:

« Ce n’est pas encore tout à fait défini. Il faudra mettre les moyens nécessaires pour maintenir le club au top. C’est ça le premier objectif, sinon le challenge n’aurait aucun intérêt. On fera ce qui est nécessaire pour que le RCT soit toujours un des plus grands clubs au monde. Financièrement, je serai seul, mais dans le business on ne fait pas les choses seul. Il faut savoir s’entourer. »

Tout comme Mourad Boudjellal, Gérard Barba estime que le rugby doit être un spectacle afin que les supporters aient envie de se rendre au stade. Extrait:

« Il faut du spectacle. Je pense qu’à Toulon, il y a une vraie identité. C’est un club fort et il va falloir respecter tout cela avec les associations de supporters aussi. Il faut que les gens continuent de venir et de vibrer au stade. »

Questionné au sujet du salary cap, le potentiel repreneur du RCT affirme ne pas être embêté par ce règlement. Il souhaite jouer le jeu à fond. Extrait:

« Pour moi, le salary cap est quelque chose d’important. On joue à un jeu et on joue le jeu. On fera en sorte que tout le monde joue ce jeu. Soit on change les règles, soit on les respecte. Je ne vois pas les choses autrement. »

S’il venait à récupérer le Rugby Club Toulonnais, Gérard Barba ne compte pas changer la politique du RCT. Il annonce vouloir recruter les meilleurs joueurs comme l’a fait Mourad Boudjellal lors des dix dernières années. Extrait:

« On fera toujours en sorte de ramener les meilleurs joueurs qu’on peut. C’est sûr. On fera des coups avec ceux qui sont les meilleurs et qui correspondent à l’identité du club. Mais pour moi, la formation est aussi fondamentale. Il faut que Toulon soit capable de sortir des joueurs issus du club et de la région. C’est vital. »

Concernant le recrutement de la saison 2017 / 2018, Mourad Boudjellal est liaison avec Lucien Simon. Extrait:

« Le recrutement, c’est la partie de Lucien Simon, et je sais qu’ils échangent régulièrement. Ce qui est une bonne chose, car le plus important est d’assurer la continuité sans temps mort. »

Gérard Barba avoue que les contacts sont positifs avec Mourad Boudjellal, sans quoi il n’aurait pas accepté de répondre aux médias. Extrait:

« Si les contacts étaient négatifs, on n’en serait pas là. Maintenant c’est lancé et on va essayé d’aller au bout. Pour communiquer avec la presse, il faut avoir des choses à dire. Aujourd’hui, il fallait parler pour clarifier des choses et parce qu’on se rapproche du but. Il faut préparer tout cela. Le RCT n’est pas n’importe quelle équipe. Mourad n’est pas n’importe quel homme. J’aime bien parler si j’ai quelque chose à dire. Sinon cela n’aurait aucun intérêt. Moi, ce qui me plaît plus que tout au monde, c’est l’aventure humaine. J’aime les challenges. Par exemple, je pilote un avion de temps en temps. Comme tous les enfants qui ont été un peu frustrés, je me rattrape quand j’en ai l’occasion. Je n’aima pas les grosses voitures. J’aime les voitures anciennes. Il faut que les choses soient patinées. Il faut qu’elles aient une âme. »

Le business man explique ensuite qu’il ne se serait jamais lancé dans un tel projet sans Lucien Simon. Extrait:

« Je ne serais jamais venu s’il n’y avait pas eu Lucien Simon Je ne vois pas ce que je viendrais faire seul là-dedans. Moi, je vois très bien comment ça peut fonctionner, et encore une fois je me répète: je ne suis pas quelqu’un qui a besoin d’être devant. C’est à Lucien de parler rugby. Moi, je ne suis pas Mourad. »

Questionné au sujet de l’éventuel projet RCT aux USA, Gérard Barba n’est pas contre, bien au contraire. Extrait:

« J’en ai parlé avec lui. C’est un peu tôt pour le dire, mais effectivement, j’ai pu constater qu’il y avait du rugby à l’université et souvent ce sont les mêmes jeunes qui jouent au football américain. Quand vous voyez le nombre de joueurs qui percent en tant professionnels au foot US, il doit y avoir un bon nombre d’athlètes disponibles pour jouer au rugby. Mourad a raison: il y a la place de créer une nouvelle compétition aux Etats-Unis. »

Si Mourad Boudjellal venait à vendre ses parts à Gérard Barba, c’est Lucien Simon qui s’occupera de mener le Rugby Club Toulonnais au plus haut niveau. Pour sa part, Gérard Barba ne sera pas sur Toulon. Extrait:

« Aujourd’hui, je peux seulement dire que Lucien va diriger. C’est son projet, c’est l’homme de la région. Moi, je serais beaucoup plus aux Etats-Unis ou ailleurs qu’en France pour développer mes affaires mais aussi vivre mes passions. Mais pour tout vous dire, j’ai déjà commencé à chercher un logement à Toulon. La région est magnifique et pour moi, la mer reste vraiment le top. J’ai habité Miami pendant quatorze ans et je verrai aussi la mer à Los Angeles. Depuis toujours pour moi, Toulon c’est le rugby et la rade. »

Pour conclure, Gérard Barba explique ne pas vouloir reprendre le RC Toulon pour l’argent. Ce lui qui plaît, c’est le projet et l’aventure humaine. Extrait:

« Je n’ai que 51 ans. Je ne devrais pas mourir demain. Je vais essayer de faire les choses dans le temps. Je ne suis pas là pour l’argent. Ce qui m’intéresse, c’est l’aventure humaine. Faire partie de quelque chose et avoir un projet en commun. Mais il est évident qu’un jour il faudra passer la main. Je serai là autant de temps que j’aurai du plaisir à y être, que Lucien sera avec moi, et que les gens seront contents de nous voir. Et si ça ne se passe pas très bien, on se battra. C’est la vie, c’est comme ça. »