Très discret depuis le début des opérations, le potentiel racheteur du Rugby Club Toulonnais, Gérard Barba s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique.

Dans un premier temps, ce-dernier revient sur son premier job, lorsqu’il avait moins de 25 ans. Extrait:

« Eurosport, c’était une de mes premières aventures. Je m’occupais de transporter les vidéos cassettes des tournoi de tennis ATP. À l’époque, les faisceaux étaient tellement chers, qu’on envoyait des jeunes de moins de 25 ans – pour payer l’avion moins cher – en Australie récupérer les cassettes et les ramener à Cognac-jay pour les diffuser. » 

Depuis qu’il a fait fortune en revendant sa société de transport de produits pharmaceutiques, Gérard Barba souhaite se faire plaisir. Pour cela, il reste à l’affût des projets susceptibles de l’intéresser. Le RCT en fait partie. Extrait:

« Comme tous les enfants un peu frustrés petit, j’aime bien me faire plaisir. Je regarde ce qui se passe, je suis en phase d’analyse quant à d’éventuels rachats d’entités susceptibles de m’intéresser. Pour moi, depuis toujours, c’était clair dans ma tête. Si je devais faire quelque chose un jour dans le sport, notamment dans le rugby, c’était forcément à Toulon. Il n’y a pas trente mille clubs possibles. J’ai eu la chance d’aller quelques fois au stade. Il y a un vrai public, un engouement, une passion. Et une identité très forte. C’est ce que je recherche. » 

Lorsque l’avocat Lucien Simon lui a fait part de l’envie de Mourad Boudjellal de revendre ses parts du Rugby Club Toulonnais, Gérard Barba a grimpé dans le premier avion, direction la France. Extrait:

« Le lendemain, j’ai pris l’avion pour la France. Mais nous avions déjà discuté il y a quatre ans lors d’une rencontre par l’intermédiaire d’un ami commun. Au cours de cette soirée, j’avais fini par demander à Lucien si il n’y avait pas un truc à faire dans le rugby en France. Il m’avait répondu: « Pourquoi pas ? » Entretemps, nous avons toujours beaucoup échangé. Je n’ai donc pas été surpris par son coup de téléphone. »

Pour conclure, Gérard Barba avoue que les négociations avec Mourad Boudjellal sont sérieuses et bien avancées, sans quoi il n’aurait pas accordé cet entretien. Extrait:

« Je n’aurais pas accepté de vous rencontrer si l’affaire n’était pas sérieuse. Évidemment, 100 % des deals ne se font pas. À nous de convaincre que nous portons le projet le plus utile au RCT. De toute façon, il est bien évident que c’est Mourad Boudjellal qui sifflera la fin de la partie. »

Photo: Philippe Dobrowolska