Frédéric Michalak fustige un rugby qui devient de plus en plus physique
Frédéric Michalak fustige un rugby qui devient de plus en plus physique
Le vendredi 16 septembre 2016 à 11:39 par David Demri
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Lors d’un long entretien accordé au quotidien L’équipe, l’ancien Varois et désormais ouvreur du LOU, Frédéric Michalak a évoqué son état de forme après avoir longtemps été blessé lorsqu’il évoluait encore au Rugby Club Toulonnais.
Ce-dernier est conscient que sa fin de carrière approche. Il essaye de bien manger et de bien s’entretenir pour pouvoir apporter sur les terrains. Extrait:
« Le problème, c’est le physique. J’ai eu du mal à m’entraîner comme je le voudrais, à buter comme je le voudrais. Je le ressens. Au quotidien, ce sont des douleurs dans les hanches, aux épaules. Avec l’âge, ce sont les entraînements qui sont plus difficiles. Alors, j’essaye d’écouter mon corps, de faire plus de récupération, plus de massages, plus de soins. J’essaye de manger mieux, de faire des choses que jamais, à vingt ans, je ne faisais. En fait, je vais chercher des petits éléments qui peuvent m’aider. À vingt ans, on pouvait aller en boîte toute la nuit et, le lendemain, aller à l’entraînement. Ce n’est plus possible aujourd’hui. Je suis plus en fin de carrière qu’au début, même si on a du mal à se le dire. On sait qu’il y a une vie après le rugby. »
Frédéric Michalak regrette néanmoins que le rugby soit devenu un sport qui demande de plus en plus de physique. Il estime que les joueurs trop physiques ont des carences techniques. Selon lui, il se pourrait que le rugby français se trompe d’objectif. Extrait:
« C’est un rugby qui est de plus en plus dur pour moi. En match, je vois bien que les gars en face jouent sur mon épaule, qui a été touchée. Aujourd’hui, elle est en bien meilleur état, et moi, physiquement, je suis bien mieux qu’avant la Coupe du monde. Et puis pour défendre, ça se joue plus sur le mental que sur l’aspect physique. C’est une technique, le plaquage. On prend des mecs costauds plein fer. C’est un rugby qui est rude et qui fait peur. Il y a dix ans, il y avait des gars de 80 kg sur le terrain. On en voit beaucoup moins. C’est un rugby qui est adapté pour les futures générations. Ils sont très bien physiquement mais ils ont des carences techniques. On a accentué sur le physique et, à mon avis, beaucoup trop. Si on sélectionne un joueur chez les jeunes parce qu’il a une bonne VMA (vitesse maximale aérobie), c’est qu’on se trompe d’objectif. Cela veut dire qu’on ne veut pas faire un rugby basé sur le jeu mais sur le physique. »
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Il a parfaitement raison !
oui et un jour il faudra toute de même se poser la question pourquoi les joueurs de plus de 100kgs courent aussi vite que ceux de 80 Kgs?
Valmax,le problème est simple, si tu passes de 80 kilos à 100kilos de masse plus ou moins graisseuses, tu peux te poser la question. Depuis un certain nombre d’années des programmes ont été mis en place pour prendre de la masse musculaire en travaillant l’explosivité, sans perdre de vue, garder une part de foncier qui est à la base de tout. Les nouvelles générations arrivent avec une génétique qui s’améliore naturellement, il suffit de prendre les tailles moyennes des individus féminin et masculin, tu a en partie un début d’explication. Le tout est de ne pas tomber dans l’exagération et la déviance. Attention à la musculation qui développe la force mais fragilise tout ce qui est attache et tendons, si elle est pratiquée sans contrôle.
F Michalack a bien raison, on est passé d’un rugby d’évitement à un rugby de rentre dedans, et en conséquence toutes les équipes privilégient la masse physique de leurs joueurs. Ceci a au moins deux conséquences négatives on voit de moins en moins de beau jeu des lignes arrières, ce qui est demandé aux 3/4 c’est de rentrer dans leurs vis à vis pour essayer de marquer, et comme les 3/4 sont surtout jugés sur leur défense on voit de moins en moins d’essais des 3/4. Et de plus ce jeu physique est dévastateur au niveau des joueurs, puisque chaque équipe du top 14 a au moins une équipe entière (15 joueurs) qui est blessée chaque saison. On peut donc se demander jusqu’à quand il sera souhaitable d’aller dans cette course au tout physique.