François Trinh-Duc se confie à l’approche du début de saison avec Toulon
François Trinh-Duc se confie à l’approche du début de saison avec Toulon
Le vendredi 5 août 2016 à 16:49 par David Demri
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Il n’avait encore jamais quitté sa région natale, ce Montpellier dont il connaît « les promenades dominicales par cœur ». A 29 ans, et après plus d’une décennie au MHR, François Trinh-Duc a pourtant décidé de venir renforcer les rangs toulonnais. A deux semaines de la reprise du Top 14, l’ouvreur du XV de France évoque cette petite révolution et ses ambitions.
Comment vous sentez-vous sous vos nouvelles couleurs ?
Très bien ! Les débuts de saison sont toujours durs physiquement, surtout avec la chaleur, mais c’est aussi là où se crée un esprit d’équipe. Il y a beaucoup de nouveaux joueurs, on fait connaissance. Et puis je découvre une nouvelle ville, une région, et cette ferveur…
Le départ de Montpellier a-t-il été douloureux ?
Quand on passe onze ans dans un club, on garde plein de souvenirs en tête. Mais c’est mon choix, je l’assume complètement. J’arrive à Toulon avec beaucoup d’appétit. J’avais besoin de voir autre chose, de côtoyer des joueurs exceptionnels, mais aussi un staff qui pourra m’aider à progresser. Diego a joué à mon poste, il a un certain regard sur le sujet.
Regrettez-vous la manière dont s’est terminée l’aventure au MHR ?
Je regrette les blessures, mais comment les éviter ? Contre l’Angleterre, j’ai voulu aller gratter un ballon… J’ai connu très peu de blessures en dix ans, et là, d’un coup, c’était une période noire.
Il y a aussi eu les choix du coach Jake White, qui vous a privé d’un match d’adieu à Montpellier…
Ça fait partie du sport. J’ai toujours préféré dire les choses en petit comité, c’est mon caractère. Ce n’était pas facile à vivre, mais après j’ai pu partir avec l’équipe de France pour la tournée en Argentine. Ça a été une grande bouffée d’oxygène. Disputer un match international dans des conditions difficiles, le gagner, c’est très satisfaisant. Ça m’a permis de tourner la page.
Le changement de sélectionneur a-t-il aidé ?
Une nouvelle ère, c’est toujours bon, et puis la philosophie que prônent Guy Novès, Yannick Bru et Jeff Dubois n’a rien à voir avec ce qui était proposé auparavant. Ça me correspond, je peux m’exprimer davantage.
Vous avez un parcours en dents de scie avec les Bleus. Comment l’analysez-vous ?
L’équipe de France, historiquement, a toujours été compliquée pour les nos 10. J’en ai parlé avec des joueurs passés pas là, eux aussi ont connu des hauts et des bas. Je pense que c’est assez français de ne jamais donner pleine confiance à l’ouvreur. Après, j’ai encore du boulot. A 30 ans, on prend conscience de son bagage technique. J’espère que le travail avec un staff adapté me permettra de franchir un dernier palier. Au pied, je dois m’améliorer en termes de régularité, mais je veux aussi et surtout bosser mes points forts. On m’a beaucoup parlé de mes points faibles, mais à trop vouloir se concentrer dessus, on oublie ce qui fait la force de son jeu.
Source: leparisien.fr
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