Ce mardi matin, le nouvel ailier du Rugby Club Toulonnais, Vincent Clerc a été présenté aux médias au centre d’entraînement de Berg. Bien évidemment, les questions concernant la situation délicate dans laquelle se trouve le RCT lui ont été posées.

La recrue Varoise affirme avoir quitté un club en transition pour rejoindre un autre club en transition. Extrait:

« Je quitte un club qui était en transition pour un autre club qui est en transition. Il va falloir que je me fonde dans le groupe. J’ai des choses à apporter, je suis là aussi pour cela. Je vais le faire petit à petit en prenant mes marques dans le club et voir comment il fonctionne. Après, je veux rester naturel. Il ne faut pas changer les choses car on change de club. Je vais essayer de continuer à développer mes qualités ici. »

Interrogé au sujet de l’éventuel départ de Diego Dominguez, Vincent Clerc n’est pas vraiment inquiet. Extrait:

« Peu importe. En venant ici, je savais que Bernard Laporte ne serait plus là. Je découvre et j’attends de voir comme tout le monde qui va entraîner la saison prochaine. Je n’ai pas de stress particulier. J’avais envie de venir dans ce club. Je sais qu’il sera performant l’année prochaine. Pour le reste, on verra dans quelques temps. »

Selon lui, tous les clubs passent forcément par différentes étapes, dont celle du changement de staff. Mais il est confiant étant donné les solides bases du groupe. Extrait:

« A un moment donné, les staffs changent car rien n’est éternel. Lorsque des staffs qui ont beaucoup gagné partent, ça fait un changement plus grand. Il faut s’adapter et il faut surtout que les nouveaux qui arrivent soient dans la continuité mais apportent une nouvelle patte et leur savoir-faire. C’est vrai que le changement fait toujours un peu peur. Mais quand on arrive dans un club solide avec des bases solides, il n’y a pas de raison que ça se passe moins bien. Il faut juste un peu de patience. »

Pour conclure, Vincent Clerc rappelle que le monde du rugby est désormais devenu professionnel et que les dirigeants de clubs ne peuvent plus conserver certains entraîneurs seulement pour leur faire plaisir. Extrait:

« On est dans un monde professionnel où on ne peut pas faire plaisir à tout le monde. Des fois, il faut faire des choix sportifs en décidant de se séparer ou en gardant des personnes. Ça a toujours fait partie du milieu professionnel, peut-être encore plus maintenant. Il faut juste faire attention à la façon. Pour rester dans ce monde professionnel, on peut faire des choix, mais il y a juste une ligne directrice à avoir: c’est le respect et la franchise. On ne peut pas garder tout le monde et on ne peut pas faire toujours plaisir. Il n’y a pas de cadeau à faire dans un monde professionnel. On a pu passer des années dans un club, mais si à un moment donné c’est la fin, c’est la fin. Il ne faut pas se braquer par rapport à cela. Ce n’est pas quelque chose de négatif, mais il faut juste faire attention à la façon de faire. On reste dans du professionnalisme mais dans du sport, il faut garder de bonnes valeurs, des valeurs humaines qui sont importantes pour les joueurs, pour les supporters, pour l’équipe. Mais les déçus et le fait de passer à autre chose a toujours existé. »