Aubin, Toulon est onzième après cinq journées. On imagine que vous espériez mieux de ce début de championnat?

Oui , maiscette place reflète ce que l’on fait sur le terrain. Pour le moment, on ne mérite pas mieux.

Comment expliquez-vous ces débuts difficiles ?

Il y a plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, on a peut-être eu du mal à repartir après la très bonne saison réalisée l’an passé. A côté de ça, on n’est pas encore au point physiquement. Tous les joueurs n’étant pas rentrés en même temps cet été en raison des sélections, le niveau est assez hétéroclite. Ajoutez à cela de très nombreuses blessures et vous comprendrez pourquoi le collectif a du mal à prendre. On mange notre pain noir.

Deux victoires à l’extérieur, deux défaites à domicile, c’est un peu le monde à l’envers ?

C’est vrai qu’on s’était promis de construire une forteresse à Mayol, pour le moment, c’est à l’extérieur qu’on se la bâtit. Cependant, si on regarde nos deux défaites à la maison contre Bayonne et le Racing, on n’est pas loin du compte. On manque de réussite, celle qui faisait la différence l’an passé.

Comme à Brive, dimanche dernier, où vous vous êtes inclinés 27 à 9 ?

Sur ce match, je ne peux rien reprocher à mes joueurs, ils ont donné tout ce qu’ils ont pu. Maintenant, quand vous jouez à quatorze pendant plus de soixante-dix minutes, il est difficile de tenir. Surtout quand vous enchaînez votre troisième match en huit jours.

Place désormais à la réception d’Agen samedi. Qu’attendez-vous de ce match ?

On veut gagner avant tout. Agen est un promu, mais un promu de qualité avec des entraîneurs de haut niveau. Ils font un début de championnat intéressant, avec des bons matches contre Toulouse, Biarritz et Perpignan. Ce n’est pas donné à tout le monde d’être mené 20 à 0 par le vice-champion de France et de faire match nul à l’arrivée. Pour moi, ils ont les moyens de se maintenir en Top 14.

Vous avez eu l’honneur de porter les couleurs agenaises il y a quelques saisons. Quel souvenir en gardez-vous ?

Je ne vais pas vous mentir, ça ne reste pas l’un de mes meilleurs souvenirs. Mais c’est comme ça, cela arrive dans la vie d’un professionnel. Je tiens toutefois à souligner la sympathie du public agenais.

Revenons-en à Toulon. Quels sont vos ambitions pour cette saison 2010 / 2011 ?

L’an dernier, on surfait sur une vague très haute, aujourd’hui on en est redescendu. L’objectif va être d’accrocher l’une des six premières places. Mais ça va être difficile avec la Coupe d’Europe. En octobre, on reçoit les Ospreys avant d’aller au Munster. Derrière ça, on se déplace trois fois en championnat. On espère ne pas avoir trop de casse.

Un dernier mot sur Rupeni Caucaunibuca qui est annoncé un peu partout en ce moment. Qu’en est-il du côté du RCT ?

Le recrutement est à la charge du président Mourad Boudjellal et de Philippe Saint-André. Même si j’ai lu dans la presse qu’il y aurait des contacts, je ne suis au courant de rien. Après, c’est sûr que c’est un grand joueur, il a brillé l’an dernier en Pro D2. Maintenant, s’il est vrai qu’il pèse 128kg, chez nous à ce poids on joue pilier. Et est-il possible de tenir la comparaison en Top 14 ? Je n’en suis pas certain. Pour être honnête, la priorité est plus à la recherche d’un demi de mêlée pour pallier les absences de Fabien Cibray et Matt Henjak. Car si Pierre Mignoni se blesse dans les prochains jours, je vais être obligé de rechausser les crampons à 43 ans( rires ) .