Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique, le talonneur du Rugby Club Toulonnais, Guilhem Guirado est revenu sur la façon dont il a appris qu’il serait le nouveau capitaine du RCT.

Il avoue s’être décomposé et être devenu rouge au moment de l’annonce. Extrait:

« Deux ou trois jours avant le quart au Racing, au moment d’annoncer l’équipe, Bernard Laporte nous a réunis sur le terrain. J’étais blessé au niveau des cervicales et j’étais incertain. Il donne la compo et lâche : « Pour ce match, ce sera Guilhem le capitaine. » Je me suis décomposé et j’ai commencé à devenir rouge. Je ne m’y attendais pas du tout… Et voilà, je suis passé de simple soldat à capitaine par hasard. Cela ne me dérangeait pas de ne pas l’être à Toulon  car il y a tellement de joueurs expérimentés dans ce club. Je n’y aurais en tout cas jamais cru en début d’année. Je ne suis pas un capitaine qui tape sur les doigts ou qui va gronder. Je m’efforce surtout d’être concis et précis. Il ne faut pas chercher à faire de grands discours. Tout le monde doit recevoir le message clairement. Et si chacun respecte sa part du boulot…  Avec un manager à fort tempérament, le boulot est en grande partie assuré en amont. Je n’ai qu’à ajouter mon ressenti, un ou deux détails, appuyer sur le bouton et c’est parti. Un capitaine ne peut de toute manière pas être grand s’il n’est pas bien entouré. Deschamps avait Zidane, Blanc ou Desailly, McCaw avait Read et Carter. L’important est d’avoir ce noyau sur qui tu peux compter et qui lance la machine collective. » 

En tant que bon capitaine, Guilhem Guirado souhaite se montrer exemplaire lors de chaque match. Il avoue être rarement satisfait de ses matches. Extrait:

« Il faut que je force un peu ma personnalité. Avec l’expérience, je peux davantage donner mon avis. Disons que je me sens plus légitime. C’est ce qui me manquait avant. Cela fait deux ans que je suis à Toulon, j’ai eu la chance d’enchaîner et je me sens bien. Quand tu es capitaine, ta première mission est d’être exemplaire au niveau de ta prestation. Pour le reste, je ne me rajoute pas de pression. Ma performance me prend assez d’influx : j’ai des duels en permanence avec la mêlée, la touche et tant de paramètres à gérer. Je suis rarement content de mes matchs voire jamais. »