Lors d’un entretien accordé à La Provence, le président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal a évoqué son homologue de Montpellier, Mohed Altrad.

Selon lui, le président du MHR est comparable à Attila car il peut « tuer tout le monde » avec son équipe. Extrait:

« Il est animé par l’envie de réussir et de gagner. Pour lui, c’est comme une forme de reconnaissance et je peux le comprendre, car j’ai été un peu pareil. J’ai envie de l’appeler Attila, car s’il le veut, il peut ‘tuer’ du monde. Aujourd’hui, il faut presque lui dire merci pour ne pas l’avoir encore fait. D’ailleurs, il y a plus d’un an, j’avais déjà dit qu’il y en avait deux d’un tel calibre dans notre championnat. »

Mourad Boudjellal affirme néanmoins être inquiet pour l’avenir du club de Montpellier si Mohed Altrad venait à quitter le rugby. Extrait:

« Son modèle économique est très simple : c’est Mohed Altrad qui met 5 ou 6 millions d’euros par an. En fait, il s’était déjà construit une économie autour de son business pour s’acheter une équipe de rugby. Moi, c’est totalement différent. J’ai bâti une économie autour du rugby. Avec un tel système, ce qui m’inquiète le plus, c’est le sort du Montpellier Hérault Rugby s’il doit quitter le club. Un président-actionnaire a beau partir, les contrats des joueurs restent, eux. Lorsqu’il y a des engagements qui courent sur trois ou quatre ans et que le mécène s’en va – chose qui peut tout à fait arriver -, la question est de savoir qui paye ces contrats. C’est la raison pour laquelle, vis-à-vis des clubs à l’économie sous perfusion, la Ligue nationale devrait exiger un engagement de l’actionnaire jusqu’à la fin des contrats. Attention, je ne dis pas que, dans une ou deux étapes, Mohed Altrad n’envisagera pas de rendre son club complètement autonome, mais aujourd’hui, ce n’est pas la réalité. »