Interrogé dans l’émission « Au Contact » de Eurosport, le président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal est revenu sur la finale Européenne remportée par les Saracens face au Racing 92.

Selon lui, les Saracens sont champions d’Europe, mais également champions des déficits économiques. Extrait:

« Les Saracens sont champions d’Europe, mais ils sont aussi champions d’Europe des déficits. »

Plusieurs consultants rugby se demandent si le staff du Racing 92 a fait une erreur en décidant de titulariser l’ouvreur Dan Carter malgré sa blessure à une jambe. Mourad Boudjellal estime que c’est une décision compréhensible de la part du Racing 92. Il dévoile d’ailleurs une anecdote concernant Jonny Wilkinson. Extrait:

« Il y a trois ou quatre ans, pour la première finale Européenne contre Clermont, on jouait Agen à Mayol et Jonny Wilkinson se prend un énorme tampon du numéro 8 d’Agen, Fono, qui joue en Angleterre maintenant. Jonny Wilkinson est KO. On le fait sortir, on le fait re-rentrer cinq minutes après pendant trente secondes. Il titubait et on le fait ressortir, uniquement parce que le fait qu’il re-rentre, on ne pouvait pas l’empêcher de jouer pendant trois semaines. On a pris un risque aussi. Mais c’était Jonny et on en avait besoin pour jouer la finale contre Clermont. Donc je peux tout à fait comprendre la décision du Racing et que le président Jacky Lorenzetti se soit dit que Carter puisse faire 20, 30, 40, 50 ou 60 minutes. »

Pour autant, il estime que le président d’un club ne doit pas influencer ses entraîneurs dans la composition d’équipe. Extrait:

« Un président va influer sur les entraîneurs le jour où il s’en sépare. Il va leur dire: « voilà, je vous ai assez vu ». Mais normalement, le président doit laisser ses entraîneurs faire leur équipe. C’est comme cela que je vois les choses. »