Lors d’un entretien accordé à Le Figaro, le président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal a évoqué ses différences avec le rugby français.

Interrogé au sujet de la lassitude qu’il a connu par rapport à la gestion du RCT, le patron Varois affirme avoir retrouvé l’envie grâce aux attaques faites régulièrement autour du club. Extrait:

« C’est parce qu’on m’attaque ! J’aime bien, ça me redonne de l’énergie. D’où mes propositions récentes de trois championnats au lieu d’un, avec moins de dates. Je me dis qu’on peut faire sortir le rugby de ses vieux schémas. Que si Bernard Laporte est élu à la présidence de la FFR, ce que je souhaite, ça va peut-être changer. Avec plus de modernité, plus d’écoute. »

Mourad Boudjellal déclare prendre beaucoup de coups et précise que ceux-ci ne lui font plus mal désormais. Extrait:

« Quand on a mon parcours social, avec le nom que je porte, les coups qui font mal, je les ai pris bien avant. En comparaison, ceux-là ne me font rien. S’ils pouvaient simplement imaginer d’où je viens et de ce que j’ai pris dans la gueule, ils comprendraient qu’ils ne peuvent pas me faire mal. Là, c’est juste de l’injustice. Parce que le monde du rugby est un monde de menteurs. Je dirais tout ce que je sais sur plein de gens quand je quitterai le rugby. Leurs accusations à mon égard sont fausses. Et grossières, quand on sait ce qu’ils pratiquent eux. Ils devraient se regarder dans la glace. Mais on réglera les comptes. La vie, c’est le combat Ali-Foreman. Pendant cinq rounds, Ali n’a pas rendu les coups. Puis, ensuite, ils ont fait moins mal. Et, au huitième round, il savait que c’était à lui, désormais, de les donner. Quand ce moment viendra, je les donnerai ! »

Critiqué au sujet du salary-cap, Mourad Boudjellal affirme ne rien contourner du tout. Il explique payer ses joueurs avec l’argent du merchandising, et non pas grâce à un investisseur milliardaire. Extrait:

« C’est une mentalité pourrie. Quand on gagne, au contraire, il devrait y avoir une forme de reconnaissance. On n’a pas triché pour gagner, c’est beaucoup de travail. Moi, je n’ai pas les moyens d’injecter 4 ou 5 millions d’euros dans mon club tous les ans. Je suis obligé de créer une économie réelle, pas une économie assistée de ceux qui investissent leur argent comme un passe-temps de milliardaires… On m’a reproché de contourner le salary cap avec des grosses primes en cas de titres. Mais ces primes, je ne peux les payer que grâce au merchandising, aux partenariats. C’est une prouesse de thésauriser sur la victoire. Car, pour un titre de champion de France, la Ligue ne reverse que 270 000 euros ! »