Le Top 14 est-il responsable des mauvais résultats du XV de France ?

Le Top 14 est-il responsable des mauvais résultats du XV de France ?

Le mercredi 23 mars 2016 à 9:39 par David Demri

8 Commentaires

Publicité

RCT - ASMBien des regards vont se tourner sur le Top 14. Il n’est pas l’unique responsable du déclin du XV de France. C’est une certitude. Mais il en est en partie. En poursuivant sur l’idée de la formation, combien de jeunes français peuvent rapidement jouer en équipe première ? Sekou Macalou et Judicaël Cancoriet, deux éléments des plus prometteurs passés par les U20 l’an passé, ont intégré des clubs de Top 14 cette saison. 8 feuilles de match pour le premier nommé, 3 pour le second (97 minutes de jeu !). Famélique. Difficile donc de poursuivre son élan et sa progression. Deux cas parmi tant d’autres. Et tout cela, au détriment du XV de France.

Le Top 14 est un business. Autoproclamé « meilleur championnat du monde », la moindre défaite peut se payer cash. Les présidents de club se lancent à la course à l’armement et préfèrent engager un étranger « prêt » tout de suite qu’un jeune Français qui a encore besoin de faire ses gammes. Cela se comprend : les clubs sont gérés comme des entreprises. Le système le permet. Mais il y a forcément des conséquences. Et clairement, c’est l’équipe nationale qui en prend un coup.

Aujourd’hui, les clubs vont même jusqu’à prendre des éléments étrangers de seconde zone en tant que joker médical. Au détriment du jeune du centre de formation qui piaffe d’impatience mais qui doit ronger son frein. Et pour couronner le tout, voici que le règle du JIFF est contournée : on va chercher des jeunes joueurs hors de l’Hexagone et les former afin qu’ils soient comptabilisés en tant que JIFF. On ne reviendra pas sur le calendrier et ses absurdités. Ni sur le fait que les internationaux ne sont pas sous contrat avec la Fédération (ce qui pourrait régler bien des soucis). Mais il est urgent que les choses bougent. Pour le bien du XV de France. La vitrine du rugby français, faut-il le rappeler…

Source: rugbyrama.fr

Publicité

8 Commentaires

  1. Padma 23 mars 2016 at 09h- Répondre

    Le premier responsable est bien la FFR qui n’a pas su (voulu) s’adapter au professionnalisme. Le reste ne sont que des conséquences de l’incompétence de ces personnes : doublons, calendriers, joueurs sous contrat, jiff, formule de championnat …. le chantier est immense si on veut retrouver une EDF dominatrice et crainte… sinon c’est sûr on va droit dans le mur et on se retrouvera à terme avec une équipe de 2nd zone. Si c’est pas déjà le cas!

  2. Hervé 23 mars 2016 at 09h- Répondre

    Tant que les clubs joueront leur peau en Top 14, ils feront toujours jouer des joueurs expérimentés au détriment de jeunes. Il faudrait qu’ils n’aient pas l’inquiétude de descendre en Pro D2, ce qui permettrait de faire jouer davantage de jeunes 😐

  3. Stralonnais 23 mars 2016 at 10h- Répondre

    Salut à tous. Qui est l’auteur de cette purge? Désolé, mais je boycotte depuis quelques années maintenant rugbyrama, alors je n’ose pas aller chercher le nom de l’auteur de cet « article ». :blush:

  4. papy jacquot 23 mars 2016 at 11h- Répondre

    Lorsque tu es le meilleur à ton poste, tu es sollicité et on cherche à te recruter.
    Un très bon joueur de club ne fait pas forcément un international.
    Sur le nombre d’inscrit dans les écoles de rugby en benjamin ou pupilles, combien vont jusqu’en espoirs ?
    Dans la quantité des hauts niveaux en junior, espoirs ect, combien seront de hauts niveaux ou internationaux ?
    Dans les écoles de rugby, comme dans toutes les activités sportives, les futurs hauts niveaux ce n’est pas comme les champignons, ça ne sort pas à chaque pluie.
    Tous les grands donneurs de leçons redescendez sur terre.
    Comme je l’écrivais dans un de mes post, LA NZ 4,5 millions d’habitants. La France 66 millions d’habitants.
    La grosse différence la culture du rugby. Si il est normal de vouloir atteindre les niveaux supérieurs restons à notre place et travaillons, surtout qu’il nous arrive de battre les équipes de l’hémisphère Sud, donc oui nous pouvons y arriver. Ce qui se passe en France sur le plan sportif n’est pas spécifique au Rugby. L’un des seuls sports ou il y a cette culture et depuis de nombreuses années, c’est le judo, avec parfois des moins bien dans les résultats mais une contante importante.

  5. leto 23 mars 2016 at 11h- Répondre

    Déjà, il faut régler le problème du calendrier, ce qui passe par plusieurs mesures urgentes.

    – Supprimer le Tournoi les années de coupe du monde.
    – Placer la coupe du monde et le Tournoi aux mêmes dates chaque année et regrouper le Tournoi sur 5 semaines successives.
    – Faire jouer le Tournoi en même temps que le Four Nations.
    – Supprimer les barrages (1 semaine de gagnée).
    – Deux fois l’an, faire jouer 6 matches de top 14 tous les 6 jours et pas tous les 7 jours (2 semaines de gagnées).
    – Supprimer la tournée de novembre qui intervient en pleine saison. On n’est pas là pour servir de sparring partner aux sudistes (3 matches de gagnés).

    Rien que là, ça fait 6 dates de gagnées et un calendrier harmonisé. Durant ces 6 semaines gagnées, les internationaux peuvent aller travailler en équipe de France. On peut tout à fait imaginer de placer le Tournoi en fin de saison et pas en plein cœur de l’hiver ou fin août/début septembre.

    Ensuite, concernant le niveau des joueurs. Déjà, la conjonction Jiff/salary cap est catastrophique. Si les joueurs français de haut niveau (Guirado, Mermoz, Maestri…) sont payés autant que des étrangers de niveau équivalent, les joueurs français moyens bons, sont surpayés car ils sont Jiff et peuvent monnayer ce statut. La conséquence est qu’un club a intérêt à prendre des joueurs étrangers plutôt que ces Français et donc les jeunes prometteurs coûtent trop chers.
    La solution (de long terme) est de supprimer le statut de joueur Jiff tout en permettant aux clubs de retirer du montant du salary cap les salaires des joueurs formés aux clubs. A terme, il faudra aussi sûrement abaisser le salary cap (sauf pour 2/3 joueurs comme le font les Anglais). Dans le même temps, permettre aux clubs d’affilier des clubs amateurs en leur finançant leur formation (200k/an), les salaires des joueurs formés dans ces clubs amateurs ne seraient alors pas pris en compte dans le calcul du salary cap. Par contre, ce serait 12,5% du salaire non pris en compte par année de formation avant 21 ans. En faisant ça, non seulement vous inciterez les jeunes à aller au rugby (plus de tournois de jeunes, supers formateurs rémunérés et bien formés, équipements et licences payées avec les 200k) mais en plus vous les formerez 10 fois mieux tout en maillant nettement mieux le territoire (par exemple pour le RCT en affiliant le CARF, la Seyne, le RCCCH, un club de Marseille et un de Nice). Ca prendra quelques temps mais le résultat sera incroyable.

    Ensuite, pour les zones sans rugby, la fédération peut très bien créer des clubs fédéraux (catégories jeunes au début) puis senior avec uniquement des joueurs formés dans ces clubs fédéraux. Ca participera à la formation nationale avec des techniciens agréés FFR.

  6. bison25 23 mars 2016 at 12h- Répondre

    ET BEN VOILA mon Ami @leto . Au moins toi , tu te mouilles . Et finalement , et bien il n’y a pas que des sottises dans ce que tu nous proposes , en plus . Par contre ce que j’ose espérer , moi , c’est que tout le beau p’ti Monde qui se présentent eu au moins la même rapidité que toi , pour nous offrir leurs belles propositions . Parce que pour le moment toute le monde ‘jacasse’ dans le poulailler , mais pas beaucoup d’oeufs frais , ou (pardon) , peu de solutions solvables et positives . Tu me diras , on a encore le temps , mais c’est quand même un peu longuet , avouons le aussi . c’est le ‘ SUSPANCE ‘ :rotfl: Pour nos grandes vacances peut être . Cadeau !.. 😉 :yes:

  7. jj83 23 mars 2016 at 14h- Répondre

    Ce qu’il serait intéressant ce serait de reprendre les joueurs internationaux -20 depuis cinq ou six ans et voir ce qu’ils sont devenus un par un au lieu de faire des amalgames généralistes dans le genre « il y en a beaucoup » qui ne veut rien dire , combien , qui ?
    Vraiment voir leur parcours , les clubs où ils ont joués et le nombre de matchs qu’ils ont fait , combien et qui ont joué dans la grande équipe de France . Personnellement je me rappelle de certains joueurs Toulonnais qui ont été sélectionnés en -20 qui sont partis , certains en pro D2 qui ont du temps de jeu et qui restent à ce niveau sans progresser , d’autres sont en top14 et jouent aussi régulièrement mais ne sont pas plus que des bons joueurs et n’ont jamais été sélectionnés en équipe de France . Tout ceux là ce ne sont pas les « étrangers » qui ont pris leur place mais que ce sont tout simplement que des bons joueurs et je dis celà avec un profond respect pour eux parce que n’être qu’un bon joueur de top14 c’est déjà du haut niveau . Alors la vrai question qu’il faut se poser est celle là « pourquoi » , pourquoi ces jeunes n’ont pas atteint le niveau international alors qu’ils avaient le train , les rails et le chemin pour y arriver , où l’aiguillage a foiré

  8. djano 23 mars 2016 at 23h- Répondre

    C’est une évidence que la multiplication des joueurs étrangers dans le TOP 14 pénalisent l’éclosion des jeunes joueurs Français. Tant qu’on ne plafonnera pas le nombre d’étrangers dans une équipe on connaîtra toujours ce problème au niveau de l’équipe de FRANCE. D’autre part pour éviter les doublons avec l’équipe de FRANCE supprimons les matchs de poule finale et désignons le champion de FRANCE à la fin des matchs aller et retour, cela évitera certains matchs où les équipes envoient quelquefois des équipes bis. Cela me paraît tellement évident vu la guerre que se font les présidents de club pour s’arracher les meilleurs joueurs de la planète rugby comment les jeunes Français peuvent tirer leur épingle du jeu