Si les Grenoblois ont tenu la dragée haute aux triples champions d’Europe en titre durant 50 minutes, ils ont ensuite été logiquement emportés par la vague rouge et noire.

Dans sa communication, le club varois avait intitulé la rencontre entre le RCT et le FCG “le choc du Sud-Est”. Question géographie, pas grand-chose à redire. Quant à l’enjeu, en revanche, la notion de choc était toute relative entre une formation toulonnaise remontée après son échec à la Rochelle le week-end précédent (19-14) et une équipe grenobloise qui avait fait de la réception de Brive, dimanche prochain, un objectif ô combien plus important.

Avec Aplon, Grice, Wisniewski, McLeod, Farrell ou encore Heguy restés à la maison, il était clair que Grenoble ne s’était pas déplacé sur la rade avec tout son arsenal.

Toulon rêvait d’un départ canon mais, trop maladroits, Smith et ses partenaires gâchaient leurs premières munitions. Dominateurs mais néanmoins bien loin de leur statut de grands d’Europe, les Toulonnais devaient s’en remettre à leur génie Mitchell pour débloquer la situation.

À la 14e minute, l’Australien récupérait un ballon dans son propre camp, perforait le rideau défensif isérois et, au terme d’une course de 40 mètres, servait Nonu pour le premier essai varois (7-0). Cinq minutes plus tard, c’est Vermeulen qui bénéficiait cette fois d’une nouvelle offrande de son ailier vedette (14-0).

Huit minutes terribles

Grenoble faisait bonne figure et aurait même pu prétendre franchir la ligne d’en-but des Rouge et Noir, mais le FCG était finalement sanctionné sous les perches adverses après une série de pick-and- go (29e ). Le carton jaune de Nonu à six minutes de la pause, pour une charge illicite sur Loustalot, était le symbole d’une équipe toulonnaise incapable de mettre son jeu en place et qui commençait à s’en agacer (34e ). Les dernières minutes du premier acte étaient à l’avantage de Grenoble qui ne parvenait pas, toutefois, à forcer le verrou varois. Dommage, car cette équipe de Toulon était aussi décevante que Grenoble entreprenant.

Si Hart inscrivait les premiers points grenoblois à la reprise sur une pénalité, c’était quand même Toulon qui mettait la main sur la partie. Alors que les Isérois commençaient à baisser de pied, les hommes de Bernard Laporte, le manager toulonnais, passaient la vitesse supérieure. Si l’arbitre invalidait l’essai d’Orioli (46e ), Delon Armitage (50e ), Mitchell (52e ) puis Smith (58e ) mettaient un terme définitif au suspense (31-3). Huit minutes terribles pour le FCG, emporté par la vague rouge et noire. Mitchell, l’homme du match, signait un doublé et alourdissait encore un peu plus l’addition. Acculé dans son camp toute la seconde période, Grenoble trouvait toutefois l’ouverture par Dupont à deux minutes du terme. Une maigre récompense mais une récompense quand même…

Source: ledauphine.com