Bernard Laporte a dans sa ligne de mire le secrétaire général du comité Auvergne

Bernard Laporte a dans sa ligne de mire le secrétaire général du comité Auvergne

Le mardi 8 mars 2016 à 14:33 par David Demri

6 Commentaires

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bernard-laporte-19-oct-2007.1194070668Le manager du RC Toulon et ancien secrétaire d’Etat aux Sports a pris son bâton de pèlerin pour partir à la conquête de la présidence de la Fédération française de rugby. Invité par le club de l’AS Romagnat, il livre sa vision des choses et ses ambitions. Sans langue de bois.

Comment se passe votre Tour de France des clubs amateur ?
Bernard Laporte – Nous avons commencé il y a six mois et c’est la 25e réunion que je tiens à Romagnat. Je remercie d’ailleurs le président Julien Dochez de m’avoir invité. A partir du 1er juillet, je me concentrerai uniquement sur cette campagne. Personnellement, c’est un plaisir d’aller à la rencontre du monde amateur et des gens qui font notre monde du rugby. J’apprends beaucoup même si j’avais déjà quelques convictions.

I. – A la faveur de ces rencontres en région, quel diagnostic posez-vous ?
B. L. – Je rencontre un mécontentement total, qui se confirme de semaine en semaine. Les dirigeants de clubs me disent que les compétitions ne sont pas adaptées, qu’ils n’ont que des contraintes. Ils ont des problèmes financiers et de bénévolat. On ne les écoute pas, on les fait taire et on leur impose tout. Aujourd’hui, être dirigeant d’un club, c’est 90 % d’emmerdes et 10 % de bonheur. Des présidents ne savaient même pas qu’ils pouvaient voter à l’élection. La Fédération a toujours fonctionné de façon dictatoriale. On va essayer d’inverser les choses. Et puis le fait que je me présente aura acté un début de démocratie dans le rugby français. La preuve, c’est que le second de la FFR, Alain Doucet, s’engage lui aussi contre le président.

I. – Aviez-vous mesuré cela lorsque vous étiez sélectionneur du XV de France ?
B. L. – J’avais déjà pu m’apercevoir de ce qui m’agace aujourd’hui. On voit toujours les mêmes, avec des frais de bouche considérables. Ils ne veulent pas laisser la place car elle doit être bonne. Quand vous êtes en province et que vous montez 3 ou 4 jours à Paris pour participer au comité directeur, jamais avec la « Légitime », c’est effectivement agréable. Autre exemple : la Fédération a dépensé près de 11 millions d’€ pour les études d’un futur grand stade qui ne verra jamais le jour tandis qu’elle a versé 253.000 € en 2015 aux écoles de rugby, soit 187 € par club ! Résultat ? Des clubs ne peuvent pas payer les déplacements à tous leurs jeunes. Un vrai scandale.

I. – Quel bilan faites-vous de la présidence de Pierre Camou à la tête de la FFR ?
B. L. – Déjà, c’est le système que je veux combattre. Pierre Camou avait dit qu’il ne se représenterait pas. C’est manqué. De son bilan, je retiens trois choses : primo, il a voulu changer la gouvernance du rugby français. Cette mesure a été retoquée par tous les présidents de comités. Secundo, il a voulu faire un grand stade. Il ne se fera pas. Enfin, il a pris la Fédération alors que le rugby français était en 5e position mondiale. Aujourd’hui, nous sommes 12e. Ce n’est donc pas un bon bilan.

I. – Que proposez-vous alors pour aider les clubs amateurs ?
B. L. – Je veux les accompagner par une proximité, avec des gens formés à côté d’eux pour les épauler. Je veux leur donner aussi les moyens qu’ils n’ont pas. Nous embaucherons 100 cadres techniques, minimum, afin de former les jeunes. Ils auront deux missions : former sur le terrain des éducateurs et pénétrer le milieu scolaire afin de recruter. On s’appuiera sur 13 ligues régionales et on leur donnera beaucoup d’autonomie avec pour seule mission : rendre facile la pratique de notre sport.

I. – Quels sont vos rapports avec le comité régional d’Auvergne de rugby ?
B. L. – Si j’ai beaucoup de respect pour le président Lacampagne, j’ai beaucoup moins d’empathie pour son secrétaire général, Gérard Queyrel, qui a tout fait pour que la réunion de Romagnat ne se tienne pas. Ça aussi, ça fait partie des choses qui me déplaisent dans « ma » fédération. Je sais qu’il va se présenter à la présidence du comité. Qu’il se rassure, il aura quelqu’un contre lui. On ne va pas le laisser tranquille. L’époque des rois, c’est terminé.

Source: info-mag-annonce.com

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6 Commentaires

  1. Enygma 8 mars 2016 at 15h- Répondre

    Ah, ça envoie du lourd !

    Il n’a pas fait le voyage à vide, Bernie.

  2. Saker-1 8 mars 2016 at 15h- Répondre

    On n’entend pas Blanco.

    Lapasset va-t-il nous sortir un lapin du chapeau ?

  3. bison25 8 mars 2016 at 15h- Répondre

    Il est au ‘ BOUCHON BIARROT ‘ il finit de casser la croûte notre SERGIO . Il prend son temps , il a dit : 😉 . Il a surtout bien raison en plus . (humour) .

  4. rollerman 8 mars 2016 at 15h- Répondre

    Bernard Laporte: PRESIDENT de la FFR………

    Dommage pour le RCT, mais se sera Bénéfique pour les clubs AMATEURS , PRO et notre équipe de France ,ceux ci en en profiterons.

    Mr Laporte est un PRO , qui connait son métier et qui se feras respecter pour une NOBLE CAUSE.
    si je pouvais, je vote 1000 fois pour son élection.

    • raleurleretour 8 mars 2016 at 21h- Répondre

      et ben on a pas fini si certains gobent toutes ces montagnes de conneries, BL est un opportuniste, un politicien de base, faite ce que je dis, pas ce que je fais.

  5. bison25 8 mars 2016 at 19h- Répondre

    @rollerman :.. PUNAISE :.. J’espère que PIERRE SALVIAC ne lui fera pas trop d’ombre surtout !.. Ah Ah !.. notre PIERROT on l’oubliait déjà . HEIN!.. :rotfl: ( Bon ben , c’est encore de l’humour , bien sur ) 😉