Louis-Benoît Madaule revient sur son action victorieuse contre Toulon
Louis-Benoît Madaule revient sur son action victorieuse contre Toulon
Le lundi 15 février 2016 à 11:39 par David Demri
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Dominateurs mais timorés, les Girondins reconnaissent avoir subi la pression de la première au Matmut Atlantique. Mais ils sont restés solides et ont fait basculer dans le final le bras de fer avec le champion d’Europe (15-12).
Le compte-à-rebours égréné en chœur, et une explosion de 38 416 spectateurs. La dernière, et la première véritable de l’après-midi : l’ambiance, hier pour l’inauguration du rugby bordelais au Matmut Atlantique, aura finalement ressemblé au match. Stressé, haché, indécis. Il ne pouvait que basculer sur un éclair.
Ce virage aurait pu venir trois inspirations de Baptiste Serin (48e, 52e, 54e), qui a confirmé dans un contexte difficile qu’il est en train de devenir le patron espéré, à pas encore 22 ans. Le succès de l’Union Bordeaux-Bègles s’est finalement décidé sur un ballon arraché par le capitaine Louis-Benoît Madaule à la sortie d’une groupé pénétrant varois sur ses 22 mètres et une accélération de l’inévitable Yann Lesgourgues pour offrir le but de la victoire girondine à Serin (15-12, 79e).
« Je voulais ne pas faire de faute, je regarde l’arbitre, je vois le ballon et je bondis, racontait Louis-Benoît Madaule. Il y a de la réussite. Vendredi, samedi, je l’avais répété : contre Toulon, cela allait se jouer sur un détail, un duel, un jeu au pied. »
Paradoxalement, la délivrance est arrivée au moment même où le triple champion d’Europe tenait sa balle de victoire, tout en ayant posé ses crampons moins d’une minute dans les 22 mètres girondins et passé 68 % du temps à défendre.
Que l’UBB s’en soit sortie comme cela, contre cette équipe-là – vainqueur quatre fois en janvier dans le « money-time » – résume à la fois ses progrès réalisés dans la maîtrise des moments décisifs et lui offre une victoire charnière : pour éviter que l’événement ne reste juste un souvenir terne et un échec, pour passer un (gros) écueil de plus dans la course à la qualification (5e ce matin). « On ne pouvait pas se permettre de passer à côté aujourd’hui. Même le nul.. Il fallait gagner » glissait après coup le manager Raphaël Ibanez.
De l’avis de tous les intéressés, c’est cet enjeu qui leur est tombé dessus en entrant dans l’enceinte. « À l’échauffement, on a pris la mesure de l’événement, de la croissance du club. Il y avait cette tension qui aurait dû être positive mais qui nous a inhibés un peu en première mi-temps » raconte Madaule.
Gênés sur les rucks
Les Girondins n’auront jamais vraiment réussi à se défaire de ce carcan à quelques individualités près (Serin mais aussi Tauleigne). Timides sur quelques bons ballons de récupération, ils se sont longtemps enferrés dans la très compacte ligne rouge, ralentis dans les rucks (8 turnovers) et empêchés de lancer sur leurs habitules ballons portés. « Il nous aurait fallu une action, un mouvement collectif pour vraiment se lancer » est convaincu Louis-Madaule.
Ou un essai d’entrée quand, à 15 contre 14 dès la deuxième minute, son équipe a campé devant la ligne et sorti un peu vite le ballon d’une mêlée dominatrice sous les poteaux. « L’expérience, analysait Raphaël Ibanez. On reste toujours à la recherche de l’équilibre dans notre jeu. Il y a eu un peu de frilosité sur la ligne d’avantage, sur les soutiens qui ne nous a pas permis d’augmenter le tempo. »
Pied de pression
Devant le mur, dans des conditions météo plus favorables que prévu, l’UBB et Hickey ont, comme prévu en amont, usé du jeu au pied. Abusé parfois, et avec plus ou moins de réussite, mais ce jeu au pied est revenu dans toutes les bouches des Toulonnais, « mis sous pression » à l’image de Tuisova, reclus dans leur camp, maladroits et/ou bien contenus par l’agressivité défensive.
À défaut d’envolées, les Girondins, toujours devant mais jamais de plus de trois points, auront su pousser le RCT à la faute, en mêlée, à l’énergie de ses avants, malgré quatre échecs au pied (deux pour Hickey, deux pour Serin) qui auraient pu peser lourd. Ils ont aussi gagné la bataille des airs.
« Malgré nos difficultés, on a ru rester concentré, appliqué. L’évolution du club passera aussi par ce sérieux qui nous apermis de tenir sur la durée du match, sans perdre le grain de folie que l’on a vu sur quelques remontées de balles, les mèches allumées par Baptiste Serin, Yann Lesgourgues » reprenait le capitaine.
La dernière aura été la bonne.
Source: sudouest.fr
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QUE FAIT-IL MADAULE dans le groupé penetrant entre 2 TOULONNAIS ? et de quelle POSITION IL REVIENT ?