Cette semaine dans les colonnes de La Montagne, le Secrétaire d’Etat au Sport, Thierry Braillard avait taclé le président Toulonnais Mourad Boudjellal en lui rappelant que le monde amateur était également très important, et que sans lui, le RCT ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui. Extrait:

« A Mourad Boudjellal, je lui dis qu’il n’oublie pas une chose : avant d’être professionnel, tout rugbyman a commencé par être amateur ! A force d’avoir ce genre de réflexion, on nuit à son propre sport. J’étais très content, l’autre jour, d’être à Tarascon pour voir un match de promotion d’honneur. Qu’il n’oublie pas, Mourad Boudjellal, que s’il a une équipe 1, il a aussi des équipes de jeunes et que ce sont eux qui doivent plus tard porter le maillot de l’équipe de Toulon. Plus il y aura de Français qui joueront à haut niveau, plus notre équipe de France resplendira ! »

La réponse de Mourad Boudjellal n’a pas tardé et a été donnée ce vendredi matin en conférence de presse. Le président du RCT demande à Thierry Braillard de revoir la fiscalisation des associations sportives et du monde amateur s’il aime tant le sport amateur. Il lui demande également de se poser les bonnes questions sur la volonté du RCT de quitter le Top 14. Extrait:

« Je veux juste répondre au Secrétaire d’Etat aux Sports qui veut défendre le monde amateur, pour lui expliquer que je ne suis pas contre le monde amateur. Simplement, puisqu’il aime tant le sport amateur et associatif, je lui propose de revenir sur ce qui été mis en place sous le précédent gouvernement, à savoir la fiscalisation de toutes les associations sportives qui leurs serrent la gorge. Ce serait pas mal. Bien sûr, ce n’est pas son gouvernement qui a mis cela en place, mais les procédures enclenchées ont abouti à la fiscalisation de toutes les associations, notamment celle du RCT qui s’est retrouvée totalement étranglée. Grâce au monde professionnel, nous les avons aidé à s’en sortir. Puisqu’il aime tant le monde amateur, qu’il leur lâche un peu la grappe et qu’il reconnaisse fiscalement qu’il y a une mission d’utilité publique et qu’ils ne doivent pas avoir la même fiscalité que les clubs professionnels. Je lui propose aussi de moins nous prendre pour une vache à lait avec toutes les mesures qui ont été prises et tout ce qu’ils ont mis en place comme les contrôles incessants et les charges sociales exubérantes. Je lui demande de moins presser la vache à lait puisqu’il n’aime pas le sport professionnel. Voilà, mais puisqu’il pense au monde amateur, qu’il pense aussi la leur lâcher la grappe sur la fiscalisation. Qu’il se demande aussi pourquoi un club a envie de partir en Angleterre. C’est ça la bonne question. Après, c’est vrai que le sport amateur, ça peut occuper les gens qui ne travaillent pas. Et il y en a pas mal. »