Le deuxième souffle du Stade rochelais (SudOuest.fr)
Le deuxième souffle du Stade rochelais (SudOuest.fr)
Le lundi 30 août 2010 à 22:15 par David Demri
Publicité
Exit les chants sans fin de la victoire. Évidemment, quelques effusions de joie suivent toujours un succès. Or désormais, les Rochelais ne consacrent plus beaucoup de temps à savourer, ni à se congratuler dans le vestiaire. La danse du tigre attendra, car sans tarder, ils doivent s’éclipser. Direction la salle de musculation, où ils récupèrent pendant une vingtaine de minutes des efforts fournis. Dans la zone mixte réservée aux interviews d’après match, ils arrivent au compte-gouttes, jamais sans avoir préalablement reposé leurs jambes.
Au moment où ses joueurs rejoignent leur sas de décompression, samedi soir juste après leur succès contre Bourgoin (20-12), David Darricarrère commente : « Là, les garçons sont déjà concentrés sur le match de Toulon. Cette rencontre a été éprouvante physiquement. Ils ont besoin de souffler. » Le coentraîneur des Maritimes explique comment ses troupes seront ménagées. « En attendant Toulon, on ne va pas tirer sur les organismes. Les séances seront évidemment adaptées. Ce sera »récup » et vidéo, tout en essayant de gérer au mieux l’effectif. »
Des retours attendus
L’effectif, parlons-en. Milhas et Darricarrère peuvent à nouveau compter sur Benjamin Dambielle, auteur d’une bonne rentrée (à la 63e minute) face aux Isérois et susceptible de faire souffler Sébastien Boboul à l’arrière. De plus, le pilier gauche, Romain Frou (mollet), et le troisième ligne, Piula Faasalele (côtes), pourraient réaliser leur grand retour dès mercredi, de même que Thomas Soucaze et Kevin Le Guen, laissé au repos face à Bourgoin. Enfin, une participation de Robert Mohr au déplacement à Toulouse, dimanche prochain, n’est pas à exclure. Des bonnes nouvelles qui ne sauraient masquer l’incertitude entourant la qualification de Leupolu pour Toulon, puisque le pilier a été touché à l’épaule avant-hier (comme Stéphane Clément).
Malgré toutes ces rotations, le baromètre du jeu rochelais semble annoncer une météo clémente. D’ailleurs, le soleil a déjà pointé le bout de son nez samedi, grâce à une conquête bien plus propre que face à Castres et une défense moins perméable qu’à Paris. Cependant, quelques nuages ont été observés, comme ces fautes de mains en première période, ce manque de soutien lors de quelques relances ou encore l’utilisation du jeu au pied – une dernière remarque qui vaut uniquement pour la première mi-temps, certes disputée contre le vent.
Contre les galactiques de la Rade, contraints de l’emporter en cité portuaire depuis leur échec à Mayol (face au Racing), toutes les conditions du succès devront être réunies pour que le promu passe… Y compris la confiance. Dans ce domaine, les Rochelais évacuent facilement la pression, évoquant ces « stars » du Var, face auxquelles l’« envie » et le « plaisir » de jouer prévalent… au détriment de la peur. Le talonneur rochelais, Franco Pani, affiche son envie : « Quand on est joueur de rugby, on ne rêve que de cela : se frotter aux meilleurs joueurs du monde. Les battre, c’est possible. Pour cela, on doit continuer à faire preuve de solidarité. » Et répondre collectivement à la formidable addition d’individualités toulonnaises.
Publicité
Comments are closed.
je vois pas la rochelle poser de problémes au RCT