Les rapports du manager Toulonnais Bernard Laporte, encore en poste, et Guy Novès sont très nuageux. Un contentieux qui remonte au début des années 2000 quand le premier, sélectionneur des Bleus, demandait plus de disponibilité pour les internationaux et le second, en charge du Stade Toulousain et gros pourvoyeur de titulaires du XV de France, critiquait régulièrement le système fédéral. En 2003, après la première Coupe du monde de Laporte, le manager historique de Toulouse lâchait dans nos colonnes: «Pendant quatre ans, j’ai soutenu son projet et je ne remets pas en question le travail qu’il a effectué. Mais, aujourd’hui, je ne peux pas cautionner son discours. J’entends dire qu’en club, on manque de rigueur. Mais quand on prône la rigueur comme il le fait, on ne défend pas becs et ongles un joueur qui se couche à 6 heures du matin et qui est contrôlé positif à l’ecstasy et à la cocaïne. (Référence à Pieter de Villiers, contrôlé positif en décembre 2002, mais non poursuivi pour un vice de forme, ndlr).»

Lorsque Guy Novès a été choisi pour succéder à Philippe Saint-André en tant que sélectionneur du XV de France, Bernard Laporte n’a pas manqué de rappeler que celui-ci «n’a jamais été tendre avec l’équipe de France. Il a souvent barré la route des sélectionneurs. À Toulouse, on ne pouvait pas aller voir les entraînements. Il ne faut pas oublier tout ça. Je n’ai rien contre sa nomination mais il n’a pas toujours été réglo.» Des rumeurs ont même suggéré qu’en cas d’élection de Bernard Laporte à la tête de la présidence de la FFR en décembre prochain, Guy Novès pourrait être débarqué…

Extrait de L’équipe.