Pierre Berbizier, gagner à Mayol doit forcément être une grande satisfaction…
Oui, c’est toujours important pour une équipe de gagner à Toulon. Je n’y ai pas souvent gagné. C’est une belle satisfaction pour le staff et l’entraîneur que je suis, mais avant tout pour les joueurs qui ont vécu une semaine difficile après notre non-match à Montpellier. Il était important d’avoir un autre comportement. Cette attitude nous permettait de respecter un peu plus le jeu que nous avions bafoué le week-end dernier.

Votre équipe avait-elle beaucoup de pression avant cette rencontre ?
On ne s’inquiétait pas outre-mesure après Montpellier. On sait simplement que tous les points seront importants cette saison. Et on sait aussi que nos débuts de saison sont toujours délicats. Par rapport à ces deux paramètres, il fallait que l’on retrouve un autre comportement. Avec aussi un peu de réussite, on a réussi à l’emporter. C’est une bonne chose.

A quoi attribuez-vous ce succès ?
Il y a toujours une part de réussite dans une victoire. Il faut souligner le bon investissement des joueurs qui ont su bien travailler malgré encore de nombreuses fautes, mais nous sommes en début de saison. Quand vous gagnez à Toulon, quelque soit le moment, cela veut dire que les joueurs ont fait quelque chose. Et ils l’ont bien fait vendredi.

Le président du RCT a fortement critiqué l’arbitrage et déclaré que « vous aviez eu raison de gueuler très fort l’année dernière sur un arbitre ». Comment réagissez-vous ?
Je pense que mes coups de gueule sont moins efficaces que le président Boudjellal. Là aussi, nous sommes en début de saison avec l’arbitrage. Nous sommes un peu en phase de repères. Ce soir (vendredi), je l’ai trouvé cohérent. C’était aussi le cas à Montpellier même si nous avions pris trente points (ndlr : défaite 36-19). Ce n’est pas toujours facile pour les arbitres. Je ne pense pas que l’arbitrage ait eu autant d’influence que ça. J’ai connu d’autres matchs durant lesquels il en a eu plus.

« Très heureux de revoir Juan sur un terrain »

Regrettez-vous de ne pas avoir pris le bonus offensif ?
Non, nous n’avons pas regardé ça. Il faut garder notre juste mesure. Je vous le redis, c’était plus par rapport à notre attitude et notre comportement qu’on s’était positionné et non en termes de résultat. La victoire est là, on la prend bien évidemment. Il était important de remettre en ordre notre rugby car on sait très bien que Toulon est un fief de combat avec de beaux combattants.

Cette deuxième victoire à l’extérieur doit vous donner beaucoup de confiance pour la suite…
Prenons match après match. Ne tombons pas dans ce décalage que nous avons peut-être vécu depuis le début de saison. Bien souvent le contexte extérieur nous positionne à un niveau où l’on n’est pas. On s’est toujours construit match après match. J’espère que les joueurs ont compris que c’est comme ça que l’on va construire notre équipe et notre jeu, avec encore beaucoup d’imperfections. Ensuite, on fera les comptes. N’attendons pas le mois de mai pour justifier le titre que vous (ndlr : les médias) nous promettez souvent.

Juan Martin Hernandez a fait son grand retour sur les terrains pour sa première apparition avec le Racing. Comment l’avez-vous vécu ?
Je suis très heureux de revoir Juan sur un terrain de rugby. Il a vécu une galère, avec neuf mois sans venir sur un terrain de rugby. C’est une bonne chose de le revoir. Cela m’a fait plaisir. L’équipe était aussi contente de part son investissement au sein du club et son humilité. C’était une belle satisfaction pour tout le monde et j’espère pour lui.