Pau ne se fait guère d’illusion pour son déplacement à Toulon
Pau ne se fait guère d’illusion pour son déplacement à Toulon
Le mercredi 30 décembre 2015 à 14:47 par David Demri
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Pour un promu comme Pau, ce match à Mayol, face à Toulon, équipe aux trois Coupes d’Europe consécutives, s’apparente à un bizutage d’élèves qui viennent d’intégrer une grande école. À 21 ans seulement, Brandon Fajardo sera parmi les 23 Palois qui auront la chance d’évoluer dans ce stade mythique, face à cette équipe constellée d’étoiles et de noms prestigieux.
Calé dans son fauteuil à regarder les Toulonnais conquérir leur premier titre européen en 2013, le Gersois était loin d’imaginer qu’il les affronterait, deux ans plus tard. Pour autant, et même s’il mesure sa chance, ce jeune numéro 10 remplaçant de Colin Slade ne se met pas martel en tête et compte bien savourer ce moment face à de si prestigieux adversaires.
« Je suis fan de cette équipe qui pratique un jeu très propre », s’enthousiasme-t-il. « J’ai toujours suivi leur parcours en Coupe d’Europe et j’étais derrière eux. J’apprécie beaucoup un joueur comme Matt Giteau qui régale presque chaque week-end ». Néanmoins, plutôt que de parler de bizutage, une situation qu’il estime avoir déjà connu à l’âge de 18 ans, avec Auch en Pro D2 lors d’une rencontre à Narbonne où ils avaient encaissé 60 points, le Palois préfère insister sur la notion de plaisir.
Ses classes au pays de d’Artagnan
« On va là-bas sans pression, car penser ramener des points serait utopique », poursuit-il. « Profitons-en pour essayer des combinaisons risquées que nous n’osons pas à la maison par crainte du résultat. Tentons des choses et jouons dans tous les sens! Nous avons du mal à marquer des essais, aussi c’est le moment de reproduire sur le terrain ce que nous travaillons intensément à l’entraînement ».
Né au pays de d’Artagnan, Brandon Fajardo a fait ses classes rugbystiques à Vic-Fezensac et Fleurance avant de rejoindre Auch, le club phare du département, qui évoluait alors en Pro D2. À l’aube de la saison 2014-2015, lorsque la Section l’a contacté, l’international des moins de 20 ans n’a pas hésité une seconde. « J’ai été séduit par le projet et j’ai de suite dit oui », se souvient-il. « La saison dernière, j’ai eu la chance de beaucoup jouer et j’espère continuer à apporter ma pierre à l’édifice ».
Il n’est pas si loin le temps où Julien Sarraute, l’entraîneur auscitain, le choyait tel un diamant brut. Ce coach qui l’a façonné, ses potes gersois et ses parents qui l’ont énormément soutenu, il n’hésite pas à aller les voir quand il a un week-end de libre. À moins de deux heures de voiture de sa terre natale, il peut ainsi se ressourcer auprès des siens, échanger avec ses anciens partenaires et répondre aux interrogations qu’ils se posent sur sa nouvelle vie, aux côtés de deux All Blacks champions du monde.
Progresser aux côtés de Colin Slade
Depuis l’arrivée de Colin Slade, il se tapit dans l’ombre du Néo-zélandais. Une arrivée qu’il vit comme aubaine, tant il considère que ce joueur peut l’aider à progresser. « Colin est une chance pour moi », insiste-t-il. « Je dois m’entendre avec lui et ne pas chercher à le concurrencer. À moi de progresser à ses côtés en l’observant, en me rapprochant de lui, en lui demandant des conseils. Je veux démontrer ma capacité à être un bon remplaçant et prouver que l’on peut compter sur moi ».
Compte tenu de son jeune âge, Brandon Fajardo sait pertinemment qu’il vaut mieux laisser le statut de vedette au All Black, rompu à gérer ce genre de situation. « Les dirigeants et le public attendent beaucoup de lui », enchaîne-t-il. « Ceci me permet de relativiser les choses ». À Toulon, il espère que Simon Mannix lui donnera l’opportunité de rentrer en jeu.
Et s’il se retrouve sur le pré, ce sera pour se donner à fond, sans réfléchir, ni nourrir le moindre complexe. « Si tu es impressionné, tu regardes l’adversaire jouer », ajoute-t-il. « Or, en rugby, il faut avoir du répondant. De toute façon, c’est excitant de se mesurer à de tels joueurs! » Même si la Section ne se fait pas d’illusion sur l’issue de la rencontre, elle espère éviter une fessée et tenir le plus longtemps possible face à l’ogre varois. Et, compte tenu de ses résultats à l’extérieur depuis le début de la saison, s’acquitter de cette mission s’avère déjà périlleux.
Source: rugbyrama.fr
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Faut rester sérieux sur ce genre de match, ça sent le match piège.
ce SLADE c est un sacre client putain si on l avait eu a Toulon on ne poserait pas beaucoup de questions
maintenant cela devrait passer car devant ils ont de gros soucis
Si Pau joue vraiment le jeu alors on risque d’assister à un putain de match magnifique.
Hâte de voir ça