Comment avez-vous vécu cette victoire retentissante de votre équipe ?

Ugo MOLA: C’était un chouette évènement. Après, j’ai bien aimé durant les quinze derniers jours les enseignements tirés par certains d’entre vous… Comme quoi, en rugby, il faut faire preuve de patience, de temps et d’humilité. Et sur ce match, on a fait preuve de beaucoup de fierté et d’humilité. Cela n’enlève pas que l’on n’a sûrement pas joué la meilleure équipe de Toulon. On clôture une période d’une belle manière, et on va profiter car ce n’est pas rien de prendre cinq points contre Toulon, mais on ne va pas s’emballer.

Qu’est-ce qui a changé entre le visage de votre équipe lors des derniers matches en Coupe d’Europe et cette prestation aboutie face à Toulon ?

U.M: Rien. Chaque match est différent. Il faut savoir raison garder quand ça ne va pas et a fortiori quand ça va très bien, comme là, ne pas s’emballer. Le discours d’avant-match était d’être fier de porter ce maillot et de jouer dans cette enceinte devant notre public mais aussi d’être humble au regard de l’adversaire qui nous était proposé. C’est l’équipe qui est la plus performante quand elle le décide et là on n’a vu un bon Toulouse et un Toulon qui était peut-être en deça. C’est pour cela qu’il faut relativiser aussi. Maintenant, ma concentration est fixée sur le prochain match face au Stade français (dimanche à Paris, ndlr).

Vous y étrenerez votre nouveau statut de leader du championnat…

U.M: La saison dernière, le Stade français a très souvent réussi ses matches à domicile. Là, ils ont raté leur match à Oyonnax et je pense que l’on va avoir droit à une grosse entame de nos amis parisiens. Leader ? C’est anecdotique. On est à la onzième journée et l’important pour nous, c’est d’être dans les six au moment où ça comptera. Je retiens surtout notre volonté de bien faire. Et aussi le plaisir de voir des jeunes du Stade toulousain très performants.

Un mot justement sur la prestation remarquée de Sébastien Bézy…

U.M: La charnière, française juste pour info, a réalisé une très belle prestation. Je crois qu’on a donné de la matière à notre sélectionneur favori (Guy Novès, ndlr). La ligne de trois-quarts était 100% française également même si certains étaient soit-disant vieillissants… Un « vieux », c’est toujours intéressant s’il est capable de transmettre. Un « vieux », il est compliqué quand il n’a plus envie de donner. Or, moi, j’ai la chance d’avoir un effectif de « vieux », pour reprendre ce que j’ai lu je précise, qui a envie de transmettre. Et ça tombe bien car on aussi une génération qui a envie d’apprendre. Après, il va falloir du temps et on ne va pas s’emballer et se prendre pour des autres car à ce jeu, chaque fois que tu t’emballes, tu la reprends en pleine figure (sic).

Source: rugbyrama.fr