Marc Dal Maso a refusé Toulon en 2013 à cause d’une grave maladie

Marc Dal Maso a refusé Toulon en 2013 à cause d’une grave maladie

Le mardi 15 décembre 2015 à 10:06 par David Demri

6 Commentaires

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les-montois-en-decouverte_actusL’ancien talonneur du XV de France, Marc Dal Maso, a révélé dans un entretien commun aux journaux La Dépêche du Midi et Midi Olympique qu’il souffrait de la maladie de Parkinson. Des mots forts de la part d’un des techniciens les plus convoités de l’Hexagone.

« Je souffre de la maladie de Parkinson ». Ce sont par ces mots, simples mais tellement forts, que Marc Dal Maso a révélé son secret. L’ancien talonneur international (48 ans ; 33 sélections) a livré un témoignage poignant au cours duquel il explique son combat au quotidien depuis le 26 octobre 2012, date à laquelle on lui a diagnostiqué cette maladie dégénérative. « Mais elle a commencé vers 30 ans », appuie Dal Maso, l’un des entraîneurs les plus reconnus et convoités de l’Hexagone qui s’est dévoilé car il sait « qu’il y a des bruits qui courent sur (lui). Alors plutôt que d’entendre les gens dire des conneries, il vaut mieux qu’ils sachent ».

 » Si j’accepte cette maladie, je suis mort »

Les premiers symptômes, Dal Maso n’y prêta pas forcément attention. Mais petit à petit, il s’est senti « fatigué », a pris « des cachets » avant que sa sœur, Nathalie, secrétaire médicale ne lui conseille de faire un examen. « J’avais des tremblements, certes très légers, mais qui représentaient effectivement les premiers signaux de la maladie. Ma sœur a eu la lucidité et le force de m’en parler. D’évoquer ouvertement avec moi la possibilité que j’ai Parkinson ». Octobre 2012, les examens confirment la maladie de Parkinson. « Le pire, c’est que les médecins te disent cela comme si tu étais victime d’un rhume, même si d’une certaine manière cela m’a soulagé parce que je savais ce que j’avais« , confie l’ancien Tricolore.

Tous les jours, il suit un traitement. Prise de médicaments matin, midi et soir. « La maladie est toujours avec toi, elle évolue avec toi et il faut que tu évolues avec elle ». Bien sûr, il a fallu encaisser le choc d’une telle annonce. Mais, comme lorsqu’il était joueur, Marc Dal Maso fait preuve de caractère. D’un gros caractère. « Cette maladie, tu ne peux pas l’accepter. Le problème, c’est qu’il ne faut pas que je l’accepte. Si je l’accepte, je suis mort. C’est pour cela qu’il faut que je sois fort. Pour moi mais aussi pour les autres ».

 » Je suis parti au Japon pour aller me cacher »

Professionnellement parlant, la maladie ne l’handicape « absolument pas« . Mais Dal Maso fait un autre aveu: il a refusé Toulon et le Racing pour aller au Japon et se « cacher ». « Le problème, c’est d’aller voir un club qui cherche à m’enrôler et dire j’ai ça ! J’avais très peur de l’aveu, par crainte que l’on puisse dire « il a ça et c’est terminé ». Voilà pourquoi j’ai dissimulé le fait que depuis trois ans je vis avec ça ».

Présent dans le staff du Japon durant la dernière Coupe du monde, Dal Maso n’en a pas dit un mot au sélectionneur Eddie Jones. « Il ne le sait toujours pas aujourd’hui. Au départ, il m’a pris pour un taré, mais non, je n’ai jamais évoqué le sujet avec lui« . Son travail est en tout cas reconnu, les Brave Blossoms réalisant une compétition magnifique avec seulement une défaite, dans le sillage d’une mêlée performante.

 » Mon combat est tout autre »

Une question se pose alors: cette maladie est-elle la conséquence des nombreux chocs subis durant sa carrière ? Dal Maso reconnait avoir eu « un seul véritable K-O » et « deux fois au moins des gros « pets » ». « Le Docteur m’a dit qu’il ne savait pas comment cela était arrivé. Il y a 5% de génétique mais après il y a plein de choses qui font que tu peux attraper cela ».

Mais à demi-mot, il ne balaye pas l’hypothèse des chocs d’un revers de main. « Disons qu’il y a des sports qui aident à avoir des maladies de la sorte. Le rugby en fait partie. […] C’est peut-être la résultante d’un choc en effet, mais rien de sûr. De plus, je ne veux pas me polluer l’esprit avec ce genre d’interrogation. Mon combat est tout autre... » Poursuivre sa carrière d’entraîneur normalement. Tout simplement…

Source: rugbyrama.fr

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6 Commentaires

  1. bibou 15 décembre 2015 at 10h- Répondre

    Un sacré guerrier bon courage

  2. jimini83 15 décembre 2015 at 10h- Répondre

    Putain de maladie..cela va être dur pour lui et pour son entourage. ma femme l’a depuis 15 ans et pour m’occuper d’elle je ne peux plus aller au stade, et ai rendu mon abonnement… petit à petit elle se bloque complètement nuit et jour… bon courage à lui et sa famille car tous le monde autour doit l’aider…

    • Tomprice83 15 décembre 2015 at 13h- Répondre

      Tres sincerement,bon courage a toi jimini83. Le RCT se bat une fois par semaine : tandis que toi , c’est 365/365 jours. Une leçon de vie au quotidien.

  3. mazoil 15 décembre 2015 at 11h- Répondre

    dramatique a son age
    je reste persuade que le rugby va finir comme le foot américain
    trop de blesses trop de commotions cérébrales
    les futurs rugbymans auront un casque et des epaulettes de renfort

  4. djano 15 décembre 2015 at 11h- Répondre

    Un très grand respect pour ce joueur exemplaire en tout point de vue

  5. jeff83140 16 décembre 2015 at 03h- Répondre

    Courage à ts ceux qui st touchés de près ou de loin par cette « nouvelle » maladie dt on connait peu et surtt dt on évite de parler. Je penses (sais ?) que ma mère l’a…ms n’en parle pas.Trop dur.
    Sinon Marc vient nous rejoindre,tu seras apprécié et reconnu pr tes compétences, et participeras à cette formidable aventure que les Toulonnais vivent[STAFF,Joueurs(eux directement) et supporters(ns par procuration)].
    Donc Jacques ,prends pas la mouche, au contraire profites de son expérience et fais lui partager la tienne. Tt le monde sera gagnant, parce-que Toulon…