Le futur Toulonnais François Trinh-Duc se confie sur sa non-sélection avec les Bleus
Le futur Toulonnais François Trinh-Duc se confie sur sa non-sélection avec les Bleus
Le mardi 15 décembre 2015 à 9:58 par David Demri
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Recalé de la liste des 30 pour la dernière Coupe du Monde par Philippe Saint-André, François Trinh-Duc est revenu au micro de RMC Sport sur cette éviction douloureuse, son rebond à Montpellier et l’avenir, qu’il conjuguera la saison prochaine à Toulon. Avec en ligne de mire… la Coupe du monde 2019 au Japon ! Il aura alors 33 ans.
Alors que vous êtes pré-convoqué pour le Tournoi des VI Nations 2014, vous vous blessez gravement contre Oyonnax. Là, c’est le début d’un drôle de contre-la-montre en vue de la Coupe du monde…
Ça a été compliqué pour moi. Je passe par trois-quatre mois de rééducation avant de retrouver les terrains. Ça a été ma première grosse blessure, ma première opération. On passe par des moments de solitude, de doute. Je ne m’attendais pas à ça. J’y étais préparé mais on n’y est jamais assez préparé. Ça a été dur mais j’ai essayé de garder le cap. A moyen terme, j’avais la Coupe du monde comme objectif. C’était toujours dans un coin de ma tête. Je voulais revenir rapidement mais pas trop pour ne pas me blesser à nouveau. Je voulais être en forme sur la fin de saison et montrer sur les quelques matches qui me restaient que je pouvais postuler à la Coupe du monde.
Vous vous préparez à fond et finalement, vous n’êtes pas retenu.
Avec le recul, je n’ai pas trop de regrets. Ça aurait été difficile de faire plus physiquement, au quotidien. Mais j’ai connu une grosse déception qui a duré deux-trois semaines après l’annonce. Ça a été un coup d’arrêt. Je m’étais préparé pour participer à cette Coupe du monde. Montpellier m’a permis de rejouer rapidement, j’ai pu être remplaçant la semaine d’après contre Pau, à Pau. Petit à petit, j’ai retrouvé l’envie de rejouer, de se faire plaisir et de progresser. Rejouer rapidement avec mon club m’a permis d’aller de l’avant.
Avez-vous ressenti le besoin de vous épancher auprès du sélectionneur, Philippe Saint-André ?
Oui, après la Coupe du monde. Même avec un résultat différent (pour les Bleus, ndlr), j’avais besoin d’appeler PSA pour échanger avec lui, faire le deuil de ce qui s’est passé, être tranquille et dire ce que j’avais à dire parce que le jour de l’annonce il m’était difficile de m’exprimer. J’avais ressenti beaucoup de déception donc j’étais plus abattu que dans l’échange. Ça n’aurait rien changé au choix mais j’avais besoin, pour passer à autre chose, de mettre les choses à plat. Enrichissant ? Je ne sais pas mais j’en avais besoin.
« Quand on rencontre Wilkinson et Dominguez, forcément ça donne envie »
Suite à ça et à votre retour à Montpellier, vous avez choisi de vous mettre en danger la saison prochaine, en vous engageant avec Toulon. Sont-ce les contacts avec Diego Dominguez et Jonny Wilkinson qui ont fait pencher la balance ?
C’est un choix personnel. Ils m’avaient déjà sollicité il y a deux ans, ils avaient envie que je vienne. Maintenant encore ils le souhaitent, c’est une bonne chose. Quand on rencontre Wilkinson et Dominguez, des références mondiales à leur poste, qui ont envie de travailler avec vous, de vous faire progresser, forcément ça donne envie. Ça va être dur. Pour l’instant, je me concentre avec Montpellier, on verra plus tard pour les objectifs là-bas.
Justement, ce ne sera pas trop difficile de rester concentré sur la saison à finir avec Montpellier alors qu’un gros challenge vous attend sur la Rade ?
Je pense à la fin de saison avec mon club, à revenir rapidement de cette blessure, et puis faire la plus belle saison possible avec Montpellier. J’ai vraiment envie… j’ai beaucoup d’appétit avec ce club, j’ai envie de partir de la plus belle des manières. Je vais tout mettre et tout faire pour y arriver et faire la plus belle saison, individuelle et collective.
La Coupe du monde 2019 au Japon, c’est votre objectif ?
Pour l’instant, c’est difficile étant blessé de pouvoir postuler ou prétendre quoi que ce soit. Je garde un œil sur l’équipe de France et j’ai toujours cette volonté d’y retourner.
Vous aurez 33 ans à ce moment-là. On a vu Dan Carter la gagner à 34 ans par exemple. Est-ce un exemple pour vous ?
C’est un objectif oui… après c’est du très long terme, mais j’arrive à la force de l’âge. On dit que numéro 10, c’est un poste à maturité tardive. J’arrive à 29, 30 ans, j’espère pouvoir être plus au milieu de ma carrière avec des bons évènements plutôt que d’avoir connu le meilleur.
Source: rmcsport.com
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