L’ailier toulonnais des Springboks, Bryan Habana, évoque la demi-finale à venir, samedi (17h) contre la Nouvelle-Zélande et souligne l’importance de la jeune génération qui l’entoure.

«Bryan Habana, vous allez affronter les All Blacks, samedi, en demi-finale. C’est un adversaire particulier, pour vous ?
C’est toujours spécial de se retrouver face aux All Blacks. C’est l’équipe numéro un du rugby mondial. Ça ne peut pas être meilleur adversaire. Le match sera épique, c’est certain. Nous sommes deux pays de rugby, et notre histoire regorge de légendes, d’histoires, de joueurs emblématiques. Ce sera formidable à jouer, comme match.

Comment les battre ?
Il faut être au-dessus de ce qu’on peut donner de meilleur. Au sommet du sommet de notre forme et de nos capacités. Il ne faut pas imaginer jouer pendant quatre-vingt minutes mais quatre-vingt-dix (rires). C’est-à-dire apporter quelque chose de plus.

Leur victoire écrasante contre la France en quart de finale montre que les All Blacks sont encore meilleurs qu’avant ?
Indéniablement, ils sont en hausse, sur une dynamique positive. Nous, c’est un peu différent. Depuis le Japon, chacun de nos matches est une rencontre de phase finale. Eux, ils ont du flair, nous de la puissance physique. Je schématise mais c’est quand même un peu ça.

«Etre un leader, ce n’est pas toujours être devant»

Que pensez-vous des performances du jeune (25 ans) ailier all black Julian Savea dans ce Mondial ?
Il a inscrit huit essais en seulement quatre matches et égale déjà Jonah Lomu. C’est quelque chose de très fort. J’ai beaucoup de respect pour ce qu’il est en train d’accomplir. Un triplé face à la Géorgie, puis juste après un autre face à la France. C’est fort.

Vous voilà un cadre parmi les Springboks. Vous encadrez les jeunes ?
Je suis plutôt admiratif de l’énergie qu’insuffle la jeune génération. Les joueurs cadres ne sont pas là pour coacher ou pour recadrer mais juste pour être aux côtés des nouveaux. Être un leader, ce n’est pas toujours être devant. Les jeunes, ils se débrouillent très bien tous seuls, franchement. On peut peut-être leur dire de bien savourer les moments qu’ils vivent, mais des gars comme Lood (de Jager), Jesse (Kriel) ou Damian (De Allende) sont très matures. Ils ont de grosses qualités. En fait, je crois que ce sont eux qui nous apportent beaucoup.»

Source: lequipe.fr