Juan Martin Fernandez Lobbe: « C’est un truc de fou ! »
Juan Martin Fernandez Lobbe: « C’est un truc de fou ! »
Le lundi 19 octobre 2015 à 9:42 par David Demri
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Juan Martin Fernandez Lobbe, le troisième ligne des Pumas et de Toulon, savoure pleinement la qualification de l’Argentine pour les demi-finales de la Coupe du monde après la large succès contre l’Irlande (43-20), dimanche.
«Dans quel état d’esprit est l’équipe après cette large victoire contre l’Irlande (43-20) ?
C’est un truc de fou. Il y avait des objectifs précis pour nous en ce début de Coupe du monde. D’abord se qualifier. On l’a fait. Après, jouer les sept matches jusqu’à une finale et on l’a fait aussi. Maintenant, on rêve de jouer le dernier match, le samedi 31.
Avez-vous été surpris par le scénario du match et votre prestation ?
Au bout de vingt minutes en tout cas, je pense qu’ on a été surpris de mener par 20 points d’écart (20-3, 22e), et on s’est arrêtés de jouer. C’est pour cela qu’on a beaucoup subi. Mais à la mi-temps, Agustin (Creevy) a dit : «Allez, si on doit gagner c’est par le jeu. Il faut continuer et ne pas s’arrêter de jouer.»
L’Argentine a gagné avec la manière surtout. C’est un message envoyé aux autres demi-finalistes ?
Je ne sais pas si c’est un message . Mais il est sûr que depuis 2012, on a profité du fait de disputer le Rugby Championship contre la Nouvelle-Zélande, l’Australie et l’Afrique du Sud. On joue six fois par an contre ce qui se fait de mieux. Après, il y a la tournée d’automne contre les meilleurs du Nord. Et comme on sait où on veut aller en termes de jeu… Aujourd’hui, tous les ballons sont tombés de notre coté, mais le plus beau, c’est qu’on a encore pris le parti de jouer. On a fait notre jeu sans se poser de questions. On a une équipe très jeune et ça fait du bien dans la tête.
«On n’a rien volé !»
Vous faisiez allusion à la finale…
(il coupe). J’en rêve ! Tout le monde rêve d’aller en finale. Si quelqu’un te dit que non, bien sûr que ce n’est pas la vérité. On a sept jours pour bien préparer la demie contre l’Australie. On verra ce qui va se passer. Mais pour nous, en matière de jeu, c’est « à la vie, à la mort ».
Si on vous avait dit il y a quelques mois que vous alliez disputer une demi finale, vous l’auriez cru ?
Quand tu travailles sérieusement, avec les meilleurs, que tu as une idée claire du chemin à emprunter, que tout le monde est convaincu, ça se traduit sur le terrain. On ne pouvait pas dire au début qu’on serait arrivés jusque-là. Mais on a fait une phase de poule satisfaisante, un beau quart et on est là. On n’a rien volé ! Et moi, j’en profite comme un enfant. Je prends beaucoup de plaisir sur le terrain à voir autant de supporters et parce que je m’amuse avec le ballon.
La différence avec votre quart de finale joué contre l’Ecosse en 2007 n’est elle pas votre confiance collective ?
Non, il n’y a pas de différence mais au contraire des similitudes entre les deux groupes En 2007, Agustin Pichot était le plus convaincu de tous. On le connaît et du coup, tout le monde a été convaincu. En 2007, on jouait moins, là on joue plus, mais il y a toujours cette volonté première de se faire mal en défense.»
Source: lequipe.fr
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